Lettre qui a tardé
Bellatrix,
Un nom. Donnez-moi un nom, un seul, je m'occupe du reste.
Hors de question que vous laissiez, que nous laissions, votre santé se dégrader plus longtemps : de gré ou de force vous verrez un médicomage par Salazar ! Alors faites votre choix.
Rodolphus
Vous venez déjà de me sauver la vie : inutile de trop en faire.
B.
*Ajouté un moment après, d'une main moins assurée*
Que voulez-vous qu'un médicomage y fasse ? Incompétents, tous autant qu'ils sont. Et bien trop heureux de me mettre la main dessus, en position de faiblesse.
Reply
A quoi bon vous sauver la vie pour vous délaisser ensuite ?
Précisément parce que cet état de faiblesse perdure, consulter un médicomage pourrait s’avérer utile. Son avis de spécialiste, un point de vue extérieur, que sais-je : pour ma part j’ai forcément dû négliger des pistes, impossible autrement.
Soit vous choisissez ma chère, soit j’en pioche un au hasard. Verdict ?
R.
Reply
Kasparov. Ce genre de sortilège doit lui être familier. A lui, bien plus qu'à tous les imbéciles qui grouillent dans les couloirs de Sainte-Mangouste. Et après ce qu'il nous a fait il connait notre magie. Mieux que personne.
Je n'ai pas plus confiance en lui qu'en Snape, mais nous savons sur lui assez de choses, de choses qu'il ne voudrait surtout pas voir révélées maintenant qu'il est rentré en Angleterre, pour le convaincre de collaborer.
B.
Reply
Kasparov ? Pour un peu le hasard aurait mieux fait les choses.
R.
Reply
B.
Reply
Soit, Kasparov.
R.
P.S. Comprenez-moi bien : j’entends parfaitement vos arguments, mais comme vous me méfie de ce salopard comme de la peste et de la dragoncelle réunies. Soyez assurée que je garderai les deux yeux sur lui tandis qu’il se rincera l jettera un œil sur vous. Et la baguette au poing.
Reply
B.
PS : J'y compte bien, Rodolphus. Je compte sur vous.
Reply
Parfait, car je compte moi lui mettre la main dessus au plus vite. Histoire de vous remettre sur pied au plus tôt.
Deux ou trois contacts judicieusement choisis, quelques heures de traque méticuleuse, et ce devrait être réglé.
R.
P.S. Je vous rapporte des cupcak calmants en rentrant ?
Reply
B.
PS : Je n'aime pas ces fichues pâtisseries de gamine, Rodolphus ! Cessez donc de me prendre pour ma soeur. Et assumez vos propres goûts déviants si vous y tenez tant. Rapportez-moi ce maudit Kasparov, c'est tout ce qu'il me faut. Je ne vais pas m'abrutir de calmants par dessus le marché.
Reply
Ma chère,
Votre jeune sœur préfère certainement les macarons. ‘So chic’. Quant à moi, vous savez bien que je raffole plutôt des cookies. Vous le savez, n’est-ce pas ?
R.
P.S. En parlant de marché... Kasparov, des cupcakes, du dentifrice : il vous manque autre chose ?
Reply
Ma soeur est une catin et je n'ai que faire de vos goûts en matière de sucreries ! Macarons, cupcakes, cookies ! Par Astaroth, faites donc plutôt ce que vous avez à faire !
B.
PS : Oh, bien sûr. Des savonnettes au réséda, pendant que vous y êtes.
Reply
Oui ma chère ?
Allons, ne vous emportez pas ainsi, cela vous fatigue inutilement ! Pour l’instant du moins : dans quelques heures, de retour avec ce rat de Kasparov, j’escompte bien que nous y remédierons.
R.
P.S. Merci. Je savais que j’oubliais quelque chose d’important.
P.P.S. Soyez sage en mon absence.
Reply
Nous y remédierons, oui. Il suffit de mettre la main sur un fichu artefact de magie familiale. De ceux qui doivent actuellement traîner entre les mains des Aurors. Ou entre celles de ma chère soeur. Aurait-elle omis de mettre la main sur le manoir Black ?! Elle y envoie des elfes régulièrement, je le sais. Trop heureuse d'espionner mon éventuel retour.
Faut-il donc que toujours tout se retourne contre nous, Rodolphus ?
B.
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