Emmeline,
Je suis d'une muflerie sans borne : je n'aurais pas dû attendre
que tu m'écrives pour prendre la plume et te remercier pour cet excellent weekend. Tu ne peux pas savoir comme cela nous a fait du bien, à Ian autant qu'à moi, de nous retrouver loin de tous les soucis que nous avons dû affronter depuis quelques mois même si c'était un peu déroutant de me retrouver au milieu des tiens comme avant. L'âge et les responsabilités assagissent peut-être tes frères mais leur entrain n'a en rien été entamé. Note, au passage, que je n'ai parlé que de l'assagissement de Niels et Petrone : en ce qui te concerne, je compte bien obtenir le fin mot de cette histoire de Lady avant de me prononcer. Aurais-tu oublié les tortures raffinées auxquelles je suis capable de me livrer pour obtenir une information compromettante d'une aman amie ?!
Pour en revenir à Ian, il est conquis : par Malte (évidemment qu'il a bon goût : au moins une chose que je lui aurai transmise), par tes frères, par toi aussi, je pense, même s'il est resté mesuré je crois qu'avec ce qu'il sait de nous, il ne sait pas trop quel statut te donner... Pas étonnante : je na sais moi-même plus trop où nous en sommes. Il est en tout cas reparti pour l'internat le coeur plus léger.
Il m'a écrit dès lundi. Il veut mettre les choses à plat avec ses parents. J'espère qu'il ne va pas au devant de nouvelles difficultés et j'ai peur que. Je n'ai pas eu de nouvelles de ses peines de coeur et j'imagine que cela n'a rien de bien étonnant : ce n'est pas le genre de chose qu'on confie à son tuteur, n'est-ce pas ? Quoi qu'il en soit, je suis d'accord avec toi sur au moins une chose : ce n'est jamais simple...
Prends soin de toi,
Kingsley