ACTUALITÉ :
Azkaban lavé de sa pourriture
Par Elen PORSH
Peu d’information ont filtré à ce sujet, mais c’est un fait irrévocable : le mangemort Bartemius Croupton Junior, incarcéré dans la prison Azkaban pour l’ensemble de ses crimes, est décédé ce week-end dans sa cellule.
Malgré la surprise de l’annonce, le décès ne semble pas étonner le médicomage en charge de contrôler la santé des prisonniers, C. Paphiny.
« Je ne surveillais plus Croupton, nous a avoué le médicomage. Sa condition de détention le rendait violent, malade et totalement imprévisible… Je n’irais pas jusqu’à dire que sa mort me satisfait, mais… Bon débarras! »
Le corps du tristement célèbre mangemort a été examiné par Paphiny avant d’être enterré sans cérémonie dans le cimetière délabré de la prison. L’administration d’Azkaban dit avoir agit rapidement afin d’éviter tout danger provenant des derniers mangemorts en liberté.
« Aucune envie que l’on nous accuse de la mort de ce fou ! » a ricané le médicomage.
La Principauté Magique du Danemark, dont Croupton a été l‘ambassadeur avant d’être arrêté, n’a émis aucun commentaire. L’Institut de Salem, dont un membre semblait rendre parfois visite au prisonnier au début de son incarcération, n’a pas non plus souhaité s’exprimer.
C’est donc seul et abandonné par ses alliés que Bartemius Croupton Junior a terminé son existence. Et personne ne viendra s’en plaindre.
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INTERVIEW EXCLUSIVE :
Zacharias Smith, le nouvel Auror de Papotus
Par Maxalmoth Tercuma
- Pourquoi avoir pris la décision de rejoindre Papotus Sempra ?
Les sudokus au bureau devenaient franchement barbants. Et puis, un homme normalement constitué ne peut fixer des cases blanches qu'un certain nombre d'heures par jour. Non, il me fallait une autre occupation. Sans avoir l'air de dénoncer, qu'est-ce que ça fait glousser chez les Aurors, cette communauté...
- Est-ce que la vie des Aurors est aussi glamour que dans les romans d'aventure ?
Comme vous êtes mignonne. Etre Auror, mis à part l'inexplicable odeur de pieds qui flotte dans tout l'étage, c'est un peu comme s'enduire de miel et aller danser tout nu devant une ruche d'abeilles enragées. On a le Ministre sur le dos, on a le Magenmagot sur le dos, on a la comptabilité sur le dos, on a ses collègues sur le dos quand on boit la dernière tasse de café... Oh, et on a tous les méchants sur le dos aussi, mais eux au moins, on peut leur jeter des sorts légalement.
- Quel effet cela fait-il de travailler avec Harry Potter ?
Potter ? Je ne le vois jamais, Potter. C'est un homme de terrain vous comprenez, et moi je suis plutôt un homme de... eh bien, de chaise. Pas que ça me déplaise, ceci dit. Il était plutôt bon du temps de l'AD, et ça me coûte de le dire, mais ça n'a jamais été le grand amour.
- De toutes les affaires sur lesquelles vous avez travaillé, certaines vous ont-elles particulièrement marqué ?
Je vais me faire taper sur les doigts si j'en dis trop, mais ces quelques mots clés devraient vous évoquer bien des images barbares : rhinocéros, zoo moldu, Animagus, plongeon et excréments. Envie de reparler de cette histoire de glamour ?
- En dehors de la pêche aux méchants, quelles sont vos activités favorites ? Vous jouez toujours au Quidditch ?
J'ai découvert le cinéma moldu il y a peu, et rester assis dans le noir en se gavant de pop-corn pendant que d'autres s'agitent pour vous à l'écran, je trouve ça absolument délectable. Je joue aussi du saxophone, parfois (et je vous vois glousser). Il m'arrive de taper quelques Souaffles avec Cadwallader, Hopkins et Summerby, des anciens de l'équipe de Poufsouffle, mais non, j'ai définitivement arrêté le Quidditch.
- Dites à nos lectrices : y a t il une madame Smith ?
Une madame Smith ? Mais certainement : ma mère. Et elle est bien plus dangereuse qu'une épouse jalouse.
- Certains vous prétendent héritier d'Helga Poufsouffle, par l'intermédiaire
d'Hepzibah Smith : qu'auriez-vous à dire sur le sujet ?
Le secret est tellement bien gardé que je n'en sais rien moi-même. Tout ce que je peux vous dire, c'est qu'il y a un sacré lot de blaireaux dans ma famille. (Mais si c'était vrai, cette coupe fondue là, ça vaudrait bien quelques dommages et intérêts non ?)
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LES RECOMMANDATIONS DE REMUS :
La magie n'est pas un jeu
Par Remus LUPIN
La distinction entre magies noire et blanche apparaît vers 1210 dans les textes occidentaux sous la plume de Michael Scott, philosophe scholastique médiéval, connu des moldus pour ses traités alchimiques. Il distingue une magie qu’il nomme nigromancie et qui poursuit des buts consciemment maléfiques en usant des moyens intentionnellement néfastes, d’une magie altruiste, à vocation de guérison et de protection.
Avec les lois du Ministre Norton, en 1579, le Ministère de la magie reconnaît l’existence d’une magie illégale, ars prohibita, dont l’usage est puni, à l’époque, par la décollation.
S’il est illusoire de penser que la caractérisation proposée par Scott est encore valable, si tant est qu’elle ne l’ait jamais été, certaines pistes sont assurément à suivre… Par exemple le Diminutivum circulatorius ? Un sort basique, extrêmement facile à jeter, destiné à couper la circulation sanguine fait-il partie de la magie noire ou de la blanche ? Un sort utilisé par les médicomages en urgence pour ralentir une hémorragie, un sort mortel lorsqu’il est posé trop longtemps sur une artère.
Cependant, rien de tout cela n’est vraiment important. C’est un débat plus philosophique qui mériterait de longues colonnes.
Ce qui est important dans ces lignes, c’est la dangereuse fascination des plus jeunes sorciers pour des formes censées être atténuées de magie noire, pour des jeux jugés récréatifs et dont ils n’ont pas conscience qu’ils pourraient les tuer, ou simplement modifier profondément leur magie et leur vie.
La plupart des études mettent en avance la méconnaissance grave du sujet chez les jeunes victimes : les enfants recherchent la sensation d’euphorie de l’asphyxie en utilisant le sort sur eux-mêmes ou sur leurs amis. Le dernier trimestre, un jeune sorcier est encore mort, en France, des suites d’un de ces dangereux passe-temps. Le Bundestag sorcier vient de publier un décret rendant obligatoire la prévention, et ceci dans les deux écoles sorcières allemandes.
Cependant, avant d’en arriver à légiférer, il serait simplement bon de se rappeler que la magie qui tue n’est pas seulement le fait d’un inconnu masqué et de simplement nous souvenir de son potentiel, d’apprendre la prudence à nos enfants et de la réapprendre nous-mêmes.
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RUBRIQUE LITTÉRAIRE :
Les Acromentules de Sherwood ont faim le vendredi (Kaitlin Panneck)
Par Ysandre Luska
Après les Yeux noirs des Sombrals et la Gigue vive des farfadets, Kaitlin Panneck, auteur chérie des éditions Flourish, publie le troisième tome de sa célèbre saga familiale : les Acromentules de Sherwood ont faim le vendredi.
Suite à la mort de sa soeur, Margaret se retrouve seule à Dublin. Susan est partie pour Londres, où un poste important l'attend au département des Mystères, et Gregory, plus instable que jamais, ne fait plus entre deux voyages que de rares escales chez sa maîtresse.
Pour échapper à l'abattement et aux remords comme pour honorer la mémoire de la belle et talentueuse Lilian, la jeune femme décide alors d'enquêter sur ce meurtre étrange que le bureau des Aurors lui-même semble incapable d'élucider. Mais le veut-il seulement ?
Très vite, elle se retrouve plongée dans un écheveau complexe de questions et de mystères, dans lequel sa propre famille semble étroitement impliquée. Quel est cet objet que Susan a déposé chez Lilian, quelques jours seulement avant le crime, et dont chacun s'obstine à nier l'existence ? Quel lien les deux femmes entretenaient-elles avec le vieil Aghaistin, dont on murmure qu'il fut l'un des plus précieux serviteurs de Grindelwald ? Et qui donc dépose chaque dimanche un lis blanc sur la tombe ? A la recherche d'un meurtrier, c'est vers la découverte d'elle-même et de ses origines que se dirige Margaret.
S'il n'évite pas toujours les clichés, ce troisième tome donne une dimension insoupçonnée à la saga, et révèle que Kaitlin Panneck possède le sens du suspens aussi bien que celui des caractères. Son style vivant et coloré fait le reste, et le lecteur se laisse porter avec bonheur.
On ne saurait trop lui conseiller de se replonger dans les deux premiers volumes, où les Acromentules révèlent des trames insoupçonnées à première lecture.
Les Acromentules de Sherwood ont faim le vendredi, Kaitlin Panneck (Flourish, janvier 2012)
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PETITES ANNONCES :
☆ Fantômette sexy cherche jeune fantôme séduisant aux yeux gris pour hanter en compagnie. Frissons garantis.
☆ Demi géan chairche gro oeuf rouge oublié dimanche soir Tête de Sanglié. Éclozion proche. Espéce gentile mais carractériel. Récompensse.