Cher Neville,
Chère Miram,
Chère Poppy,
Draco,
En cette nouvelle année, je vous recontacte tous au sujet du projet concernant le soutien aux ex-détenus d'Azkaban.
Je sais que c'est en bonne partie ma faute si nous n'avons pas avancé, puisque je suis le point de rencontre entre vous tous et que entre des recherches de logement, des cours de Legilimencie, et deux job de prof de guitare et de guitariste de jazz j'ai cruellement manqué de temps en fin d'année pour mener à bien les idées que j'avais en tête.
Je voulais mettre Grimmauld Place à disposition pour ce projet, mais même si le rez-de-chaussée est globalement à peu près vivable désormais, je n'ai plus le temps de m'en occuper maintenant que je dois retaper mon futur logement. Neville, vous aviez proposé une aide à ce sujet : je l'accepterai peut-être, même s'il me semble que ce n'est pas le plus urgent.
Draco,
tu t'es entretenu avec Pucey pour obtenir des conseils concernant l'embauche d'anciens détenus, mais tu proposais également de t'entretenir directement avec les agents chargés de suivre certains ex-détenus en liberté surveillée (ce qui est le cas au moins temporairement pour pratiquement tout détenu ayant subi une détention supérieure à une année, il me semble). Le côté officieux de la chose pourrait nuire à la FAL, je le crains, mais en suivant ton idée je suis entré en contact avec un de ces agents à la retraite, Isaac Madley, marié lui-même à une agente du même métier, Judith, et le couple semble intéressé par le projet quoique l'homme soit davantage sceptique. Ils sont en tout cas disposés à nous fournir des informations sur le déroulement du suivi des ex-détenus.
Je suppose que nous pourrions dans un premier temps inviter les prisonniers à nous contacter en plaçant des brochures d'information à des lieux stratégiques, mais dans l'idéal, il faudrait sans doute réussir à obtenir un arrangement avec le Ministère pour que les ex-détenus soient systématiquement orientés vers la cellule d'aide que nous aurons mise en place, sans obligation évidemment. Mais pour cela, il faudra probablement que nous soyons capables de montrer que nous sommes bien organisés et pouvons offrir une structure fiable qui ne remettra pas en cause le suivi policier déjà en place.
C'est pourquoi je vous contacte à nouveau, Miriam et Poppy, afin que nous rediscutions rapidement de ce qui serait, selon vous, les meilleures options pour ce que nous essayons de faire. J'ai bien pris en compte vos remarques : d'une part, qu'un soutien psychologique efficace ne peut qu'être offert et non imposé, d'autre part, que thérapie de groupe et thérapie individuelle sont deux traitement différents qui peuvent être complémentaires mais ne se remplacent pas l'un l'autre.
Poppy,
vous disiez connaître quelques médicomages s'étant occupés d'anciens prisonniers, et cela m'intéresserait d'avoir leurs noms si vous pouvez les retrouver.
Miriam (je vous en prie, appelez-moi Sirius),
vous me demandiez quel travail nous voudrions effectuer avec les prisonniers, afin de savoir quel praticien contacter, mais je ne sais pas si l'on peut réellement dissocier les traumatismes d'Azkaban et le mal-être global tant les traumatismes en question sont intimes et touchent au vécu personnel de chaque prisonnier. Peut-être aurons-nous surtout besoin de quelqu'un capable d'évaluer quel type d'aide serait la plus appropriée au cas par cas ?
Pour finir, je pense que si nous présentons le projet au Ministère, nous devrions mettre en avant le fait que ce qu'Azkaban a d'inhumain n'est pas pour redresser la cote de popularité de nos dirigeants et que l'aide dans laquelle ils ne veulent pas investir, nous l'offrons sans leur coûter un kopeck. Je pense en outre que nous pourrions demander le soutien du Chef du Bureau des Aurors et qu'il nous l'accorderait sans y réfléchir à deux fois façon de parler, Kingsley réfléchit toujours beaucoup trop. Je ne peux néanmoins le contacter moi-même, je pense que cela devrait échoir à Neville...
En vous remerciant de votre aide et dans l'attente de vos réponses,
Sirius Black