Kedvesem,
Tu sais, dans un peu moins d'une semaine, nous fêterons notre deuxième anniversaire de retrouvailles.
Oh, je me doute bien que tu ne l'as pas oublié. Simplement, une telle entrée en matière introduit... disons, un sujet plus délicat que je crois important d'aborder.
Si si. Maintenant.
Tous deux, nous avons passé l'été à attendre. Lorsque je t'avais suggéré de partir en vacances en juillet, tu m'as parlé de je ne sais plus lequel de tes protégés qui avait besoin d'assistance et nous avons repoussé la date... lorsque tu m'as suggéré de partir en août, je t'ai parlé de mes propre protégés (végétaux, ceux-là) et nous avons à nouveau repoussé...
Puis la rentrée est arrivée, avec tes devoirs de directeurs, mes devoirs d'assistant de recherches, mille et une excellentes raisons de repousser à nouveau le moment de nous retrouver tous deux seuls, sans responsabilités exacerbées.
Je suis las, Albus. Et je crois que tu l'es également, si je ne me méprends pas sur tes soupirs.
La rentrée est passée, les enfants sont grands, et ceux qui ne le sont pas ont toute l'attention qu'il leur faut de la part de gens en qui nous avons tous deux confiance. Je crois que nous méritons quelques semaines de vacances, qu'en penses-tu ? J'ai envie de te faire découvrir ce que nous n'avons pas découvert ensemble il y a cent ans, et je suis persuadé que tu as aussi certainement quelques tours dans ta manche.
Ce n'est pas obligé d'être long. Cela prendra le temps que l'on voudra, ni plus, ni moins. Mais partons quelques temps, tu veux bien ? Je t'en prie.
Je t'embrasse,
Gellert