Parchemin papillonnant, tout parfumé encore de l’été
Théodore, mon grand,
Comment vas-tu ? Cela fait si longtemps que je ne t’ai pas vu ! ... Je sais combien Lord Westcott et toi étiez devenus proches tous les deux... Evidemment, il ne voulait personne à son enterrement, mais tout de même je m’en veux d’être repartie si tôt au bout du monde, si tu savais ! Pardonne-moi je t’en prie. Savoir que Neville t’a accompagné me réconforte néanmoins un peu. Excellent choix comme parrain pour Alexander, vraiment.
A propos, comment se porte mon adorable filleul ? Est-ce que ce petit fripon salue toujours les invités d’un jet de peluche dans la figure ? Je songe que tu dois être très pris désormais, avec toutes tes obligations : aussi, je veux que tu saches que je suis toujours là pour Alexander.
D’ailleurs, comment s’est passé ta rentrée au Magenmagot ? Tes nouveaux petits camarades ont été gentils avec toi ? Lucius ne m’en a guère touché que quelques mots avant de disparaitre sous des montagnes de dossiers. Las... Dire que ce n’est que le début ! Es-tu déjà affecté à une commission ? Et St Mangouste : quid de ton siège au Conseil d’administration ? Tu sais qu-...
Ohhh, mais quelle bavarde je fais ! Où diable s’est envolée ma bonne éducation que je te bombarde ainsi de questions ?!
J’espère seulement que tu vas bien Théodore. Est-ce le cas ?
S’il te reste encore un créneau de libre dans ton emploi du temps de ministre, je serai enchantée de le remplir agréablement en vous invitant Alexander et toi au manoir. Alors, quand venez-vous ? Je vous attends impatiemment tous les deux.
Bien tendrement,
Narcissa