Plus sec, tu meurs...

Jul 31, 2011 23:25

Samael,

Si par le plus grand des hasards, tu te rappelais un jour avoir une fille, peut-être pourrais-tu lui indiquer quand tu daigneras trouver une minute pour la voir.

G.

jugson, répondeur

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Sur l'oreiller de Gloria au petit matin jugson_perfidus August 5 2011, 08:17:36 UTC
Mon amour,

Je n'ai pas vraiment de travail qui ne puisse attendre cet après-midi, ou même qui ne puisse se faire à distance. Je suis parti te chercher le petit-déjeuner. Me garderas-tu un peu ?

Sam

PS : J'étais partagé entre la satisfaction d'avoir bien choisi la robe et l'horreur de constater que tu la rendais excessivement sexy. Il faudra qu'on reparle de l'idée de la robe de bure.

PPS : Merci pour cette nuit…

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Ouvrant paresseusement en oeil en constatant l'absence de Sam à ses côtés jugson_perfidus August 5 2011, 08:52:49 UTC
Sam,

Tu es un véritable fléau. Pour mes résolutions (je m'étais promis de te renvoyer dans le smog londonien aussitôt le dessert avalé !). Pour ma conscience professionnelle (je devrais déjà être à mon bureau. Mais je suppose que je pourrai rattraper par une plus longue journée la semaine prochaine, quand je serai seule à la maison...). Pour ma gourmandise (trouve-moi du chocolat. J'ai envie de chocolat.).

Affamée et terriblement impatiente,

Gloria

PS : Cruel... Imagines-tu comme ce vilain lainage rêche échaufferait ma chair sensible à chaque mouvement ? Trouverais-tu plaisant, en m'en débarrassant enfin, de chercher sur ma peau les preuves de cette longue et légère torture ? Apaiserais-tu mes sens ou prolongerais-tu mon calvaire ? Que ferais-tu, mon amour ?

PPS : Tu ne me mérites pas, butor...

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jugson_perfidus August 5 2011, 09:13:11 UTC
Ma gourmande,

Rien de ce que tu pourras dire ne me fera me repentir de cette soirée… encore moins de la nuit qui a suivi. Je ne me rendais pas compte à quel point tu m'avais manqué. Je ne veux plus te quitter. Pourrais-t-on faire durer cette journée juste un peu plus longtemps ? Je ne veux pas voir le soir arriver.
J'arrive, belle bouche, avec de quoi te sustenter. Si tu apprécies trop le chocolat que je t'apporte je risque d'être jaloux, attention…

Sam

PS : Diablesse. Veux-tu donc vraiment que je concrétise cette histoire de robe de bure ? Je suis certain que tu te doutes que je ne déteste pas du tout l'idée de ta pauvre peau échauffée frissonnant de douleur et de plaisir sous ma langue et mes baisers. Arrête de me rendre fou, veux-tu ?

PPS : Je t'adore, pour compenser.

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jugson_perfidus August 5 2011, 21:51:48 UTC
Envoyé en catimini depuis Marbella tandis que Magda termine fièrement le dressage de SON dessert, permettant à sa mère de s'éclipser quelques instantsSam ( ... )

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En début d'après-midi jugson_perfidus August 9 2011, 20:04:58 UTC
Mon amour ( ... )

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jugson_perfidus August 10 2011, 16:06:51 UTC
Samor,

Je te trouve bien culotté de parler de l'enfant que "nous" avons mis au monde... Dans mon souvenir (brumeux, certes), j'ai tout de même assuré l'essentiel de la tâche. Tu sais, je me suis toujours demandé sans jamais oser te poser la question ce que tu faisais pendant ce temps là. Tu usais jusqu'à la corde les tapis du grand salon en faisant les cent pas ? Tu éclusais tout le xerès de la propriété avec mon père pour tuer le temps ? Tu prenais du bon temps dans d'autres bras ? Tu guettais derrière la porte ? Circé, dis-moi que non. Je me rappelle trop bien la douleur et les cris sans retenue, honteux. Tu restais d'un calme olympien, le nez dans un dossier, en attendant que l'on vienne t'annoncer la naissance de "ton fils" ? Te rappelles-tu seulement ( ... )

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jugson_perfidus August 11 2011, 08:32:32 UTC
Ma belle,

C'est bien la première fois que je te vois t'interroger sur mes occupations lors de la naissance de Magda. J'ai fait ce que tout homme censé aurait fait dans ces circonstances : ne pouvant rien faire pour t'aider, je me suis plongé dans le travail pour ne pas penser à ce qui était en train d'arriver. Je ne parlerais pas de calme "olympien", mais nécessaire. Tu allais avoir besoin d'un roc auquel te raccrocher et j'étais prêt pour ce rôle. Dès que l'accoucheuse m'a annoncé que tu étais visible je suis venu veiller sur toi. J'étais là à ton réveil avec un dossier sur les genoux et je t'ai amené notre petite crevette lorsque tu as ouvert les yeux. Tu t'es excusée que ce ne soit pas un garçon et je t'ai embrassée sur le front en répondant qu'on aurait tout le temps d'en faire d'autres ( ... )

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jugson_perfidus August 11 2011, 10:12:02 UTC
Sam,

Ce n'est pas la première fois que je m'interroge mais c'est la première fois que j'ose formuler mes interrogations ouvertement. A la naissance de Magda et même durant les années qui ont suivi, j'étais bien trop disciplinée, bien trop soumise, pour oser te poser ce genre de question. Cela aurait semblé indécent ou incorrect à la gourde sage d'alors. Impensable de te demander de rendre compte de ton emploi du temps... Et ensuite, je n'ai plus voulu savoir, parfois parce que je ne voulais plus me rappeler l'homme prévenant que tu avais un temps été, parfois, au contraire, parce que j'avais peur de découvrir que cet homme prévenant n'avait jamais existé et qu'alors, déjà, tu n'avais pour moi que mépris ou indifférence.
Aujourd'hui, je veux me convaincre que tu ne peux plus me faire mal. Quoi que j'apprenne, ce ne sera jamais pire que ce que j'ai pu parfois imaginer je croisUn second enfant n'aurait rien changé, tu sais. Ca aurait même probablement accéléré les choses. Tant de mois à n'être que mère sans guère d'attention pour toi ( ... )

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jugson_perfidus August 12 2011, 06:49:55 UTC
Gloria,

Tu m'obliges à te conquérir encore et encore et le pire c'est que j'adore cela. L'infime mouvement de tes genoux qui trahit ton envie de te laisser attraper, l'écartement de tes lèvres autour d'un souffle inaudible qui vient frôler les miennes, ma main dans tes cheveux et je peux te dire mienne l'espace d'une demi-heure volée. Je suis obligé d'admettre que tu n'as jamais su si bien entretenir mon obsession. Est-ce que tu regrettes toi aussi ce que nous avons dû sacrifier pour finalement en arriver là ?

Rejoins-moi ce soir. Je veux te garder toute la nuit.

Sam

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jugson_perfidus August 12 2011, 17:22:57 UTC
Oh, Sam, pourquoi faut-il que tu poses des questions aussi difficiles...
Je ne suis même pas sûre de savoir à quoi tu fais allusion lorsque tu parles de ce que nous avons dû sacrifier. Tu crois vraiment qu'il restait quelque chose de nous à sauver lorsque j'ai pris la décision de te quitter ? Qu'est-ce que j'aurais dû Peut-être que je regrette un peu les premiers temps de notre mariage, l'homme qui m'émerveillait et faisait de moi cette chose précieuse et enviée. Mais tout cela était mort bien avant notre divorce, Sam, tu le sais bien.

Désormais, tant que tu me voudras, tu seras condamné à me séduire. Encore. Toujours. Pas conquérir, mon amour. Plus jamais. Parce qu'une fois conquise, je perdrai tout intérêt, une nouvelle fois, et tu iras conquérir ailleurs, ne laissant de moi qu'une coquille vide et amère. Je ne serai plus jamais à toi. Ou seulement pour un instant, parce que tu m'auras donné envie de l'être ( ... )

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jugson_perfidus August 13 2011, 16:22:24 UTC
Gloria ( ... )

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Après avoir longuement hésité à écrire une telle lettre jugson_perfidus August 15 2011, 08:06:51 UTC
Sam,

Si tu t'étais rendu compte à l'époque que la mère de ta famille pouvait être la "femme de ta vie" (pardonne les guillemets mais c'est une formule que j'ai vraiment du mal à envisager te concernant et me concernant plus encore), cela aurait peut-être pu fonctionner. Aujourd'hui, ce sont des mots qui sonnent creux. Je n'y crois plus ( ... )

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Après s'être instinctivement renfermé à la lecture de la précédente lettre jugson_perfidus August 17 2011, 21:33:37 UTC
Gloria ( ... )

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Bouleversée par ce que cette lettre laisse affleurer de fragilité jugson_perfidus August 17 2011, 21:54:13 UTC
Mon amour,

Il n'y a que toi qui éprouves le besoin de faire comme si de rien n'était. Circé, est-ce que tu réalises seulement combien ça me touche que tu admettes qu'il y a des choses qui t'atteignent, Sam ?

Laisse-moi venir ce soir. Même s'il est tard. Je ne t'obligerai à rien, aucune discussion douloureuse, aucune exigence. Je serai tout ce que tu voudras : légère si tu veux rire, sensuelle si tu as envie de moi, railleuse si tu veux le récit acide des dernières soirées auxquelles j'ai croisé nos connaissances communes, silencieuse si tu as besoin de calme.
Tout ce que tu voudras.

Sans veto de ta part dans les cinq minutes qui viennent, j'atterris dans ta cheminée.

Gloria

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Ayant tiré sa belle du sommeil d'un baiser à l'aube, avant d'éveiller tout son corps au plaisir jugson_perfidus August 18 2011, 06:08:49 UTC
Gloria,

Merci d'être venue hier soir. Tu es tout ce qui manquait dans mon lit, dans mes bras, pour que je passe une nuit paisible. J'ai trop pensé ces derniers jours à ce que nous avons perdu et ne retrouverons jamais... pas assez à ce que j'avais encore.

Quel homme serais-je pour ne pas savoir me contenter d'une maîtresse telle que toi ? Tu es douce et tendre comme la mère de cette famille que j'ai laissé se briser. Ce que j'ai perdu n'est pas négligeable mais ce que j'ai gagné est inestimable. Le plus important est que je puisse encore m'endormir à tes côtés comme cette nuit, en caressant tes cheveux impossiblement soyeux, en devinant l'éclat furtif de tes yeux amis dans l'obscurité, abandonnant ma tête contre ton épaule fine, et être à toi mon amour, tant que tu voudras de moi.

J'aurais tellement aimé que tu restes ce matin. J'espère que tu ne m'en veux pas d'avoir insisté. Tu pourrais peut-être venir à un autre moment, cela ferait tellement plaisir à Magda. Et à son père, même si c'est un secret...

Sam

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jugson_perfidus August 18 2011, 16:02:36 UTC
Songeuse, devant son bureau, dans la matinée

Sam,

Tu dis des bêtises mon amour. Et tu en penses de pires encore. Je ne devrais pas te laisser trop réfléchir, ça ne te vaut rien. Garde cela pour tes dossiers et profitons au jour le jour de ce que nous avons.

J'ai beau savoir que ta question est rhétorique, je ne me peux pas m'empêcher de répondre en moi-même que tu es un homme de conquêtes, Sam. Il serait idiot de le nier. Tu aimes gagner plus que n'importe quoi au monde. En amour comme dans les autres domaines, le pouvoir te fascine. Rien ne te plait plus que séduire, tendre tes filets patiemment, tisser autour de ta proie une toile inviolable sans même qu'elle s'en rende compte et jubiler,enfin, lorsqu'il ne te reste plus qu'à tirer doucement sur le fil pour triompher de sa résistance éventuelle. Tu es un chasseur et rien ne changera cela. Ni moi. Ni une autre. En avoir conscience rend les choses un peu moins pénibles et je sais que si je veux le reste, je serai obligée d'accepter aussi cette facette de toi. Il y a quelques mois ( ... )

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