Titre : Le bal des Greengrass
Auteur :
svetblacklupin Personnages : Seamus/Astoria/Draco, Seamus/Astoria/Theodore
Rating : PG-13
Disclaimer : JKR est notre déesse ! Acclamons tous JKR !
Note : Très largement ispiré par "Le Bal des Laze" de Michel Polnareff. Merci Mimi !
C’est ma dernière nuit dans ma cellule d’Azkaban. Ma dernière nuit avec mon âme, du moins. Demain, je serai mené dans la cour de la prison où je subirai la baiser du Détraqueur. Je n’ai pas peur. Depuis bientôt huit mois que je suis dans cet endroit horrible, j’ai eu le temps de me faire à l’idée de finir mes jours telle une coquille vide. Je l’ai accepté ; je suis coupable.
J’ai tué Draco Malfoy. C’était un soir de juin ; une soirée qui n’avait de douce que la température. C’était les vingt-ans d’Astoria Greengrass, ses parents avaient organisé en son honneur un immense bal dans leur manoir. Toutes les familles de Sang-Pur y avaient été conviées, le Ministre lui-même s’y était montré vêtu de sa tenue la plus riche pour ne pas dépareiller au milieu de tous ces aristocrates. Astoria était sublime dans sa longue robe blanche au bras de son tout nouveau fiancé. Malfoy.
Caché derrière un buisson de l’immense parc, je retenais difficilement mes cris de rage. Elle était à moi. C’était moi qu’elle aimait ; elle me l’avait dit alors que l’on faisait l’amour loin de du froid manoir Greengrass. Ou n’était-ce qu’un mensonge ? N’avais-je été qu’une expérience ? Un goût d’interdit, moi le Sang-Mêlé.
Toujours est-il que je crevais de haine en voyant Malfoy danser avec Astoria, ses mains posées sur les hanches de la femme que j’aimais ; que je comptais épouser.
Et ils tournaient, tournaient, tournaient au milieu de la salle de bal, les yeux dans les yeux, sourires aux lèvres. Et je hurlais, hurlais, hurlais intérieurement, bouillant de rage et de haine, le poing serré sur ma baguette.
Demain, je subirai le baiser du Détraqueur devant le Ministre, les familles Malfoy et Greengrass.
Je ne regrette pas mon geste. J’ai tué Draco Malfoy de sang-froid, en pleine connaissance de cause. Il devait mourir pour qu’Astoria devienne mienne à nouveau. L’Avada Kedavra a franchi mes lèvres dans un souffle, sans buter contre ma langue, mes dents. Rien ne pouvait m’empêcher de lancer le sortilège qui rendrait sa liberté à mon Astoria. Je ne regrette pas d’avoir tué Malfoy. Je ne le regretterai jamais.
Demain, je subirai le baiser du Détraqueur devant Astoria. J’espère qu’elle versera une larme pour moi. Je la regarderai et lui déclarerai une dernière fois mon amour. Mais mes derniers mots seront adressés à tous. Pour qu’ils me plaignent. Astoria n’est déjà plus à moi ; on lui a donné un autre fiancé. Il sera là demain. Theodore Nott me regardera perdre mon âme pendu au bras de mon Astoria. Il sera là, tout près et je ne pourrai pas le tuer.
Demain, je subirai le baiser du Détraqueur. Les journaux en parleront à peine. Qui se préoccupe du sort de Seamus Finnigan, Sang-Mêlé assassin quand le lendemain, se célébrera le mariage d’Astoria Greengrass et Theodore Nott ?
Titre : Ce que la guerre nous a donné, elle nous le reprendra
Personnages : Seamus/Astoria, évocation de Draco/Astoria
Rating : PG-13
Parfois, Seamus déteste être un Gryffondor. Vraiment. Fichu Choixpeau. Quand il pense que ce vieux bout de chiffon miteux avait hésité à l'envoyer dans une autre Maison.
Et s'il y a bien un moment où il déteste par-dessus tout son appartenance à Gryffondor, c'était quand, caché dans une classe vide, il serre contre lui sa petite-amie.
Tous deux savent que si leur liaison vient à être découverte, ils seront conspués par les membres de leurs deux Maisons. Conspués et haïs. Considérés comme des traîtres. Imaginez, un Gryffondor avec une Serpentard, ça fait mauvais genre ; surtout en pleine guerre.
Cette guerre qui d'une manière étrange les a réunis ; non, c'est la terreur imposée par les Carrow qui les a réunis.
Il a tout pour être pris à partie par les Mangemorts qui leur servent d'enseignants : Gryffondor, rebelle, Sang-Mêlé, ami de plusieurs fugitifs dont l'Indésirable n°1 comme ils appelaient Harry. Dès que l'occasion se présente il est torturé ; pour l'exemple souvent.
Elle, par contre, est considérée comme une "élue" comme nombre de Sang-Pur Vert-et-Argent. En théorie, elle ne risque rien par rapport aux Carrow, sauf ce jour où elle s'est opposée à Alecto. Des membres de l'A.D. (sans doute Neville et Ginny) avaient écrit des messages incitant à la rébellion sur les murs d'un couloir et la Mangemort, n'ayant aucune idée de l'identité des coupables, avait entrepris de lancer quelques Doloris à un première année de Poufsouffle en guise de représailles. Mais avant qu'elle n'ait pu articuler son sortilège, sa baguette lui avait sauté des mains. Étant donné que seul les Serpentard avaient le droit de conserver leur baguette sur eux - on confisquait celle des autres élèves après chaque demi-journée de cours - il n'avait pas été difficile d'identifier la provenance du sort de désarmement. D'autant plus que la délation était monnaie courante chez les Vert-et-Argent. C'était Astoria Greengrass.
Elle fut punie pour ça. Sévèrement, violemment. Et elle se retrouva à l'infirmerie.
Seamus avait été impressionné par cette "élue" qui risquait sa position privilégiée pour protéger un autre élève. Alors, discrètement il était allé lui rendre visite. Au début, elle avait été réfractaire à sa présence, puis, au bout de deux jours, elle s'était ouverte à lui et elle avait commencé à se confier sur ses doutes, ses peurs, ses convictions. Il avait fait de même. Et ils s'étaient trouvés. Ç'avait été si évident qu'ils étaient fait l'un pour l'autre, si complémentaires, qu'ils se demandaient comment ils avaient fait pour vivre séparés jusque là.
C'était la première fois qu'il tombait amoureux, et même si ce n'était pas le meilleur moment pour ça, il en était heureux.
Mais il aurait préféré ne pas être un Gryffondor, ainsi il aurait pu être réellement avec elle ; sans avoir à se cacher.
Il aurait voulu être un Serpentard et ne pas avoir à vivre en se disant que s'il sortait vivant de cette guerre, il devrait la voir partir loin de lui pour épouser celui que ses parents auraient choisi pour elle. S'il avait été un Serpentard, il aurait pu prétendre au titre de fiancé.
Mais il n'est qu'un foutu Gryffondor qui ne survivra peut-être pas à la guerre et qui, d'une manière ou d'une autre, mourra en partie le jour où elle prendra le nom de Malfoy.
Alors, il profite de chaque instant volé. Et dans une salle de classe vide, maudissant son statut de Gryffondor, il la serre contre lui et l'embrasse comme si c'était la dernière fois, effaçant du pouce, les larmes qui coulent sur les joues d'Astoria.
Titre : Sans son frère
Personnages : Gideon/Rolanda, Fabian/Rolanda passé
Rating : PG-13
Gideon s’en voulait d’avoir survécu à l’attaque qui avait coûté la vie à son jumeau. De ne pas avoir pu sauver Fabian. De ne pas l’avoir empêché de se sacrifier pour lui. De ne pas avoir réussi à éliminer les mages noirs avant de tomber dans le coma pendant près d’une semaine. De ne pas être mort à la place de son frère.
Fabian allait se marier, il allait être père il était heureux avec Rolanda. Gideon, lui, n’avait que l’Ordre. Il aurait dû être celui à périr, ce jour-là.
Mais Fabian, stupide et courageux Fabian s’était interposé entre Dolohow et son jumeau et avait reçu l’Avada Kedavra qui était destiné à Gideon, laissant derrière lui une veuve et un orphelin à naître.
Gideon en voulait à Fabian. De l’avoir sauvé, de l’avoir abandonné. D’avoir fait pleurer Molly, leur si dévouée et courageuse sœur qui venait tout juste de perdre un fils. De lui avoir fait promettre de s’occuper de Rolanda si quelque chose lui arrivait.
Gideon en voulait à Rolanda. D’avoir besoin de lui. De lui rappeler son frère. De porter un peu de Fabian en elle. De lui donner envie de la serrer dans ses bras, jeune femme si frêle encore dans les premiers mois de sa grossesse ; fragile, brisée. De lui plaire depuis des années.
Gideon se haïssait. D’être en vie à la place de Fabian. De désirer la veuve de son jumeau. De vouloir remplacer son frère dans le cœur et la vie de Rolanda.
Il avait promis, juré, qu’il serait toujours là pour la jeune femme. Il aurait préféré ne jamais avoir à faire cette promesse. Ne jamais avoir à la tenir.
Assis face au cercueil de Fabian, Rolanda qui sanglotait sans bruit à ses côtés, leurs épaules se frôlant de temps en temps, Gideon pleurait son jumeau disparu et le maudissait de l’avoir abandonné dans cette situation délicate.
Et quand il déposa doucement sa main sur celle de la future mère, il se sentit coupable de trahir son frère. Mais la voix de Fabian résonna dans son esprit et effaça une partie de sa culpabilité.
«Occupe-toi de Landa. Prends soin d’elle comme je le ferais.»