Encore une fois (et c'est valable pour les deux extraits), c'est du premier jet à peine relu, il y a sûrement pas mal de fautes, de maladresses et de répétitions. Et peut-être même pire... ^^
Contexte:
[Contexte]Croulant sous le boulot et le stress, Nina décide d'aller courir pour la cinquième fois, sans que Rash n'ait eu à la forcer. Les relations entre elle et la fée se sont légèrement tendues ces derniers jours, Rash étant plus contrarié que d'ordinaire. Au point que pour la première fois depuis longtemps, ils se sont disputés et se sont quittés fâchés. Mais par chance, il suffira d'une rencontre imprévue dans le parc pour changer le cours de cette journée.
De bien meilleure humeur que lorsque j’étais partie, j’ai regagné l’appartement.
- Je suis là ! ai-je criée, constatant que Rash ne se trouvait pas à sa place habituelle sur le canapé.
Du bruit me parvint du frigo, d’où sa silhouette apparut, un yaourt à la main.
- Ca, je l’entends...
Puis il fit mine d’humer l’air. Une manière de me signifier qu'il l'avait aussi senti. Une douche rapide ne serait pas du luxe, je l'avais compris.
Manque de bol pour lui, j’étais de bonne humeur et cela ne suffit pas à changer cet état de fait.
Je rejoignis la salle de bains en fredonnant et retirai ma veste pour la mettre directement dans la machine.
- Rash, ai-je appelé, continuant à me déshabiller. Vous avez du linge sale ?
La fée ne répondit pas. En général, il refusait de me laisser approcher de ses vêtements, probablement persuadé que j’avais toujours les mains sales et que je ne saurais pas m’en occuper. Ou alors que je chercherais délibérément à les réduire à la taille de vêtements de poupée (ce qui m’avait traversé l’esprit à de multiples reprises, je le reconnais).
Surprise par son absence de réponse, je m'enroulai dans un drap de bain pour dissimuler mes sous-vêtements et passai de nouveau la tête par la porte de la salle de bain. Découvrir Rash de l'autre côté de l'encadrement me fit sursauter. Au moins autant que le regard perçant qu’il m’adressa.
- Qu’est-ce qui s'est passé ? demanda-t-il d’une voix teintée de méfiance.
Il ne parut pas croire un instant à l'air innocent et surpris que je me suis efforcée d'arborer.
- Vous êtes partie en me suggérant d’aller me « faire foutre » et vous revenez en proposant de faire ma lessive, Nina, dit-il, me défiant d’oser prétendre le contraire. Que vous est-il arrivé ?
Je faillis une seconde lui renvoyer à la figure sa théorie du sport qui détendait mais renonçai, préférant une fois de plus vérité.
- Vous saviez que ça arriverait, pas vrai ? ai-je demandé avec un sourire.
Rash était bon acteur. Parce que j’aurais presque pu croire à son air étonné. Comme s’il ne voyait pas ce dont je voulais parler. Cinq courses qu’il m’avait engagée à faire ! Et comme par hasard, je tombai sur Apollon la dernière fois. Je ne pouvais pas croire que la fée n’était pas derrière tout ça.
- Apollon, ai-je soupiré. J'ai rencontré Apollon dans le parc.
Les sourcils froncés et l’air sévère, Rash me dévisagea.
- Il courrait, ai-je repris. Enfin, il s’apprêtait à le faire.
- Et ? reprit Rash d’une voix traînante.
- Et à défaut d’être sexy, je crois que je l’ai amusée. Nous avons discuté et c’était… sympa.
Je ne m’attendais pas à un high five et une explosion de joie. Mais il aurait pu montrer un peu plus d'enthousiasme.
- Sympa ? répéta-t-il.
- Oh, allez, Rash ! me suis-je écriée, perdant patience. Vous saviez très bien que ça arriverait ! C’était ma dernière course aujourd’hui, et je tombe sur Apollon, alors que je n’avais prévu d’y aller. Reconnaissez quand même que c’est proche de votre modus operandi.
- Donc pour vous, j’aurais sciemment lancé cette idée, sachant qu’Apollon était féru de sport, bien obligé pour avoir ce corps sur lequel vous bavez; et, sachant que c’était votre dernière tentative, je vous aurais tout aussi sciemment poussée à bout ce matin pour que vous alliez courir et tombiez dessus absolument par hasard ?
C’était exactement ce à quoi j’avais pensé ! Même si je me doutais qu’il était foncièrement de mauvaise humeur et qu’il n’avait pas eu à se forcer pour me faire sortir de mes gonds plus tôt ce matin.
- Je n’aurais pas pu le faire pour que pour une fois, vous fassiez quelque chose simplement pour vous...
Je fis mine de considérer l’idée. Nous parlions de course, donc de souffrances. Donc non, je n’y croyais pas. Le but était de raffermir mes chairs, comme il n’avait pas manqué de me l’expliquer. Pas de m’auto-réaliser dans l'effort et la douleur. Je répondis donc par la négative.
Levant les yeux au ciel, la fée se mit à soupirer. Je ne voyais, pour le coup, pas ce qui le dérangeait.
- Vous devriez être content, ai-je marmonné. Votre plan a marché. Je n’ai rien vu venir, et je crois que c’est pour ça que ça a si bien fonctionné. Pour une fois, je vous en suis reconnaissante.
Rien n’aurait pu préparer la fée à ça. Il ne sut d’ailleurs pas comment recevoir mes remerciements et ce compliment. Il finit cependant par arquer un sourcil, et, retrouvant son ton mordant habituel, demanda :
- Et j’imagine que vous allez continuer à courir désormais ?
Un sourire m’échappa. J’allais en tous cas considérer l’idée.
- Qui sait ? Même si je doute sincèrement de le recroiser. C’était un moment un peu étrange... Vous savez qu’il a refusé de parler de Mathilde ? [...] Il a même compati pour mon boulot, ai-je dit, tirant la porte vers moi, la ferman sans la claquer, pour que nous puissions continuer à parler. Bizarrement, il était au courant !
Laissant tomber la serviette au sol, je retirai mes sous-vêtements et les jetai dans le tambour de la machine. C’est sûrement parce que j’étais en léger déséquilibre durant cette délicate opération que je n’ai pas bien entendu ce que Rash disait.
- ... au moins un qui est au courant…
Par contre, ce que j’ai parfaitement perçu, c’est son ricanement. Les sourcils froncés, je me suis redressée et ré-enveloppée dans mon drap de bain avant d’entrouvrir la porte. La fée ne s'était pas éloignée, désormais adossée contre le mur.
- Quoi ? ai-je fait étonnée.
Parce que concrètement, je ne comprenais pas sa réaction, pas plus que son air contrarié. Il aurait dû être content pour moi, pas… vexé ? Si ça avait fait sens, c’est ce que j’aurais dit en tous cas. Parce qu’il ne pouvait pas me reprocher d’avoir parlé travail avec Apollon. Pas plus qu’il ne pouvait m’en vouloir de ne pas lui avoir encore tout dit à propos de ma nouvelle mission. Pas lui, le roi du secret.
- Rien, se contenta-t-il de répondre d’un sourire forcé.
Ce qui signifiait qu’il y avait définitivement un problème. Je ne voulais pas me fâcher avec lui, pas alors que les choses commençaient à s’arranger, que nous commencions à faire un peu plus que nous tolérer (je n’irai pas jusqu’à dire nous apprécier). Pour le coup, je n’avais pas choisi de le vexer ou de le narguer (puisque c’était l’impression que ça donnait).
- Rash, il y a un problème ? ai-je demandé, passant le seuil en m’approchant d’un pas.
Un ricanement lui échappa et il me dévisagea.
- Oui, Nina, répondit-il avec gravité.
Je déglutis avec difficulté. Il allait enfin parler, et j’allais enfin comprendre ce qu'il me reprochait. Un frisson d’appréhension me fit trembler.
- Règle n°2, finit-il par soupirer. Dites moi, par pitié, que vous avez gardé le bas !
Surprise, je réalisai que son regard avait glissé vers mon épaule, nue. A nouveau, je frissonnai.
La règle numéro 2 concernait la décence et la nudité. J’étais en faute cette fois là. Le drap de bain était immense et rien ne dépassait. Il n’avait pas de quoi jouer les vierges effarouchées !
Levant les yeux au ciel, je soupirai et fis claquer la porte de la salle de bain derrière moi. Ouvrant le robinet de la douche, je mis la main sous le jet, attendant que l'eau n’atteigne la température idéale.
Ma belle joie était en train de s'estomper et je ne pouvais m’ôter de l’esprit que quelque chose clochait avec la fée.
- Rash ? ai-je appelé à travers la porte.
Il mit quelques secondes mais finit par répondre.
- Quoi ?
- Vous venez manger avec moi demain midi ?
Même séparée par une porte, je ne pus m’empêcher de grimacer. C’était gênant. Bizarre. Et peut-être même un peu déplacé. Mais j’avais la première présentation prévue dans l’après-midi et discuter avec lui me changerait les idées. Ce serait l’occasion parfaite de tout lui raconter.
Je ne sais pas s’il était trop choqué pour répondre, ou s’il pesait le pour ou le contre mais un temps infini passa (du moins c’est ce qu’il me parut) sans qu’il ne donne signe de vie. Au point que, quitte à bafouer la règle numéro 2, j’étais prête à tenter une sortie. Ce qui était idiot, parce que si ça se trouvait, il était déjà parti. La main sur la poignée, je commençai à l’abaisser quand la voix de la fée retentit.
- Non, trancha-t-il sans appel avant d’ajouter. Merci.
Un soupir m’échappa et mes épaules s’affaissèrent. Tant pis, il me faudrait trouver une autre façon d’arranger les choses. En attendant, je préférai penser à Apollon.
*
Et comme promis depuis le début du NaNo, une toute petite scène du JTD, venue d'un peu nulle part, probablement à caser dans le chapitre Février. Elle fait écho à cet extrait d'un précédent NaNo où June parlait journal intime avec Ginny Weasley.
Contexte:
[Contexte]Pour une raison que tout le monde ignore, Olivier veut parler à Ginny. Pour une raison que tout le monde comprend, Percy refuse qu'il s'en approche. Dubois trouve cela d'une injustice sans nom puisque June a eu le droit, elle, de le faire...
- Mais de quoi tu veux lui parler ? ai-je demandé, aussi surprise qu’amusée.
D’un simple regard, Olivier me fit comprendre ce qu’il pensait de ma question. Il n’y avait qu’une seule chose dont mon meilleur ami pouvait parler à Ginny Weasley. Il n’y avait qu’une seule chose, au fond, dont il parlait, au grand damne de ceux qui l'entouraient, à longueur de journée.
Un éclat de rire m’échappa et il se renfrogna.
De Quidditch, c’était bien ça.
- Olivier… ai-je rappelé avec lenteur. Je lui ai parlé de son journal intime.
Et je ne l’avais fait que parce que Percy me l’avait demandé. Il ne pouvait pas comparer.
- Je vais lui parler de son avenir ! s’agaça Dubois. Si elle a un don, comme je pense qu’elle l’a, je veux m’assurer qu’elle l’exploite. Je peux la conseiller. Je ne vois pas ce qu’il y a de mal à ça !
Bien évidemment, il ne voyait pas, lui l’éternel incompris. Je fis mon possible pour ne pas paraître trop attendrie.
Je sais que c'est dur à croire, mais Olivier Dubois est un être plus complexe qu'il n'y paraît. Il y a souvent plus derrière ce que les gens prenaient pour une simple lubie ou une autre de ses éternelles bizarreries.
Ici l’ombre d’un autre Weasley. Sûrement son préféré, n’en déplaise à Percy.
Le départ de Charlie pour la Roumanie était un traumatisme dont mon meilleur ami ne se remettrait jamais. Une fois de plus, j’en avais la preuve sous les yeux.
Qu’on puisse renoncer à une carrière pro était une hérésie. Que quelqu’un au talent de Charlie (si proche de lui, qui l'avait fasciné, inspiré et qu'il avait tant admiré) le fasse avait bouleversé le petit monde d’Olivier Dubois. Si la nouvelle avait été dure à encaisser pour beaucoup de monde, à Poudlard comme dans le monde du Quidditch anglais, elle n’avait toujours pas été digérée par le petit Olivier.
Je comprenais Dubois. J’avais vu de mes yeux comment Ginny Weasley se débrouillait sur un balai. Il voulait simplement s’assurer que son talent potentiel ne serait pas gâché. Le problème, c’est que je connaissais également Dubois. Comment reprocher à Percy de vouloir le tenir éloigner de sa petite sœur chérie ?
- En fait, ai-je dit innocemment, tu veux simplement l’initier.
- Ne répète surtout pas ça à Percy, l’ai-je supplié, amusée.
Ne saisissant pas, Olivier me dévisagea, les sourcils froncés. Je ne me sentais pas de taille à lui expliquer. Autant changer de sujet.
- Comment tu peux être certain de son don ?
Elle volait bien, c’était un fait. Mais cela ne suffisait lorsqu'il était question de jouer.
- Chez les Weasley, ça saute toujours une personne, expliqua savamment Dubois, avant d’énumérer, en comptant sur ses doigts. Charlie, pas Percy, Fred et George, pas l’ami d’Harry…
- Ron, ai-je corrigé en levant les yeux au ciel.
- On s’en moque, reprit-il, balayant ma réflexion d’un revers de la main. Logiquement, la petite Ginny devrait être à la hauteur.
D’où cette mission presque divine qu’il s’était donné. Tout pour ne pas revivre l’Infâme Trahison de Charlie Weasley. Manque de bol pour Olivier, Percy avait également décidé de dédier sa vie à protéger sa sœur adorée.
La plus à plaindre était finalement la petite Ginny.
- Tu sais, ai-je soupiré, il a simplement peur que tu détournes sa petite sœur du droit chemin.
- Elle a douze ans ! Je ne suis pas un pervers.
Vexé, il serra les mâchoires.
- Oui, mais elle pourrait être séduite… ai-je tenté, tachant de ravaler mon sourire et d’afficher une certaine gravité.
Ce qui, pour Olivier, paraissait être déjà beaucoup plus crédible. En tous cas, c’est comme ça que j’interprétai le sourire en coin qu’il me décocha.
Sauf qu’il n’y avait absolument aucune chance pour ça. Ginny était une Weasley, elle avait donc été élevée dans la méfiance d’Olivier Dubois.
- Si tu veux mon avis Juni, si quelqu’un devait être détourné du droit chemin, c’est Percy ! plaisanta-t-il avant d’ajouter précipitamment, réalisant ce qu’il venait de dire. Par Penny ! Par Penny… Oh, ça va, tu m’as compris !