Titre : Une nuit de Beltane
Auteur : Ceelia-chan (Participant 16)
Pour : Arya (Particiant 2)
Fandom : Légendes Arthuriennes - Merlin
Persos/Couple : Merlin/G.
Rating : M (on va dire, ou MA ?)
Disclaimers : Les personnages appartiennent à l’Histoire/Mythes/Légendes. Le Merlin présent est « jeune » (un peu comme dans les Jean Louis Fetjaine).
Prompt : Je voudrais : Une fic Merlin-center ! N'importe quoi !!! *dit la fille désespérée de lire du Merlin* Mais une condition : pitié, pas de Morgane :P N'importe qui mais pas Morgane :P J'ai une préférence pour le lemon/lime, je suis curieuse de savoir ce qui est possible de faire avec Merlin en star... mais le gen me convient aussi ^^ Mici ^^
Notes éventuelles : Je suis ravie de faire du Merlin ♥ (et c’est la première fois X3) J’espère que cette petite histoire te plaira (même si j’ai mis du temps u_u) ! J’avoue avoir essayé de mettre plus de « ressenti » que de descriptions pour la scène, je ne sais pas je voyais davantage cela comme un moment magique ^^ !
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Aujourd’hui, à la nuit tombée, on allumerait les grands feux de Beltane et les gens profiteraient de cette soirée. Une seule personne ne s’y présenterait pas : Merlin. Le « magicien » comme l’appelaient les gens n’avait pas envie d’y participer, la première fois depuis bien longtemps.
Du haut du chemin de garde, il regardait les villageois s’affairer à rassembler une masse considérable de bois. Les jeunes hommes dressaient les tables alors que les femmes préparaient un bon festin, simple mais riche à la fois. L’enchanteur soupira.
Beltane était la période de prédilection pour les rites de passage entre les périodes froide et chaude, entre l'obscurité et la lumière, entre la mort psychique symbolique et la renaissance spirituelle. C’était ainsi depuis des temps immémoriaux et cela continuerait et ce, malgré la foi chrétienne qui envahissait les campagnes. Le peuple avait besoin de cette fête même sous un autre jour comme il avait besoin d’eau pour vivre.
Alors que Merlin se dirigeait vers les escaliers pour retourner dans ses appartements, il croisa le confesseur de la reine. Cet homme voyait d’un mauvais œil Beltane comme tous les siens d’ailleurs. La reine elle-même n’approuvait pas mais elle ne pouvait rien faire. Malgré tout elle savait que Beltane était la période de l’année où la femme était prête à concevoir en son sein. Arthur et elle désiraient un enfant, plus que tout autre chose au monde. Sans doute était-ce aussi à cause de cela que le confesseur était en train de regarder les villageois d’un mauvais air : sa reine se livrerait sans doute à des jeux amoureux païens pour avoir un enfant.
L’enchanteur savait cela et finalement, il se mit à pouffer légèrement. Il passa à côté du vieil homme et sourit grandement.
« Allons mon frère, votre Seigneur ne vous a-t-il pas fait don d’attributs masculins pour profiter de cette nuit ? railla-t-il avec amusement. »
Le moine tourna un regard noir et outré sur le jeune homme sans âge. Il siffla et se signa. Merlin n’était qu’un envoyé du démon mais le conseiller favori du roi.
« Je n’ai pas besoin de connaître la chair pour vivre en paix ! rétorqua sèchement le frère. »
Merlin fit une moue à ses mots mais rit doucement. D’une main, il remit une de ses longues mèches blanches en arrière et salua le prêtre. Cet homme était tellement ennuyeux que même Merlin ne le voulait pas comme vis-à-vis pour discuter.
Il s’éloigna et descendit quatre à quatre les marches. Sautant d’un geste souple sur le sol de la cour, il sourit. Il avait envie de profiter du calme de la forêt. C’était l’endroit où il aimait aller quand il sentait le poids du temps se faire lourd sur ses frêles épaules. Et cette nuit serait une nuit propice à ce genre de balade nocturne.
Sous son apparence de jeune homme aux traits fins et fragiles, Merlin était bien plus âgé que la plus part des gens, voir même de ce vieux moine. Il était présent lors de l’avènement d’Uter, le père d’Arthur, il était là à la naissance du garçon qui était à présent roi. Il veillait et surveillait sur ce monde.
Il arrivait à présent à la herse et les gardes le saluèrent avec révérence, le laissant sortir. Il ne portait qu’une simple tunique avec un pantalon en toile, dans les tons de vert. Il n’était pas à avoir froid, bien au contraire. Merlin descendit tranquillement et discrètement le chemin et pénétra dans la forêt.
Là, il était dans son univers. Il n’y avait que le peuple de la forêt et lui, rien de plus. Là, il perdait la notion du temps et s’évadait dans ce monde connu de lui seul. Un univers où toutes les créatures invisibles aux yeux des hommes lui apparaissaient. Et il s’y sentait bien.
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Il était tard et la lune était haute dans le ciel, traversant le feuillage pour diffuser sa lumière. Merlin vagabondait dans la forêt depuis un moment déjà, il ne voyait pas le temps passé quand il était là. C’était ça, la magie de la forêt.
Il s’arrêta quelques secondes près d’une rivière légèrement profonde en son centre et qui scintillait sous l’astre lunaire. Il s’accroupit au bord de l’eau pour boire, c’était rafraîchissant après sa longue course à travers les bois. Un hibou hulula et il leva son regard perçant, aux aguets. Mais rien, juste les bruits de la forêt qui résonnaient dans le silence de la nuit.
Il sourit. Il se releva et commença à retirer ses vêtements, il avait envie de profiter de l’eau fraîche. Il les déposa, bien pliés, sur une des roches. Une légère brise le fit frissonner alors qu’il se glissait dans l’eau. Merlin se laissa couler dans l’onde, mouillant ses longs cheveux blancs. Si quelqu’un passait, il le prendrait pour une créature fantastique qui peuplait les récits. Cette pensée le fit rire.
Après avoir nagé un peu, il sortit et se glissa sur une roche couverte de mousse, s’allongeant sur le dos pour regarder le ciel. Il frissonna au contact de l’air frais sur sa peau. La forêt l’enivrait, il sentait son esprit partir, s’embrumer. C’était si agréable. A cet instant précis, il était libre de tout, même de son corps mortel. Il se sentait ivre de ces sensations que seul la Nature savait lui procurer.
Celui qu’on appelait l’Enchanteur n’était en cet instant qu’un jeune homme comme les autres, appréciant la sérénité de ce moment presque intime entre la Nature et lui. Mais quelque chose, un bruit de branche que l’on craque en marchant dessus, le fit se relever d’un coup. Son regard perçant fouilla l’obscurité à la recherche de l’auteur.
Un grognement suivi d’un juron se fit entendre et Merlin se leva. La personne apparut alors. Il car c’était un homme, portait les cheveux longs, Merlin ne pouvait pas en donner la couleur mais ils étaient sombres. Il avait une bonne carrure et il ne portait qu’une simple tunique à moitié ouverte avec un pantalon.
L’homme fixait le jeune homme comme si c’était une apparition. Ce dernier ne bougea pas, restant nu, sur son rocher, pas le moins du monde gêné par le fait qu’on le regarde. L’autre s’approcha et Merlin hoqueta en reconnaissant la personne. Mais lui ne le reconnut pas, apparemment, il avait trop forcé sur l’amphore qu’il tenait dans les mains.
Gauvain s’approcha du garçon, d’un pas mal assuré. Merlin se demanda pourquoi le chevalier n’était pas à Beltane comme il le faisait chaque année.
« Petite Nymphe, comme tu es jolie ! souffla d’une voix guillerette le chevalier. »
Merlin ne répondit rien, se contentant de regarder Gauvain approcher. Il y avait quelque chose en lui qui faisait frissonner l’enchanteur. Cela lui remonta le long de la colonne vertébrale, quelque chose d’intimidant et délicieux.
Il releva les yeux sur le chevalier qui était à présent devant lui, les pieds dans l’eau. Comment s’était-il retrouvé si vite devant lui ?
Merlin ne le savait pas. Sans doute avait-il arrêté de le regarder.
Il tressaillit à la main caressant sa joue. Gauvain ne semblait pas comme à son habitude remarqua l’enchanteur. Non, sans doute l’alcool le rendit-il ainsi. Le regard du chevalier avait quelque chose d’hypnotisant, Merlin ne pouvait regarder ailleurs.
« Jolie petite nymphe, souffla le chevalier en se penchant pour frôler ses lèvres. »
Merlin frémit violemment mais ne repoussa pas le chevalier. Un bruit sourd se fit entendre, l’amphore venait de tomber à terre. Il ne le repoussa pas même quand ce dernier commença à découvrir son corps de ses mains. Des mains de chevaliers avec des cales montrant qu’il maniait souvent l’épée. Tout autour de lui, il n’y avait plus rien. Seulement Gauvain qui le caressait de ses grandes mains, le faisant frissonner et allumant dans son corps un feu qui le consumait lentement.
Merlin lâcha un lourd soupir d’envie. Ses lèvres vinrent chercher inconsciemment celles du chevalier. Ses mains vinrent défaire lentement la chemise de lin. Tout se faisait si vite et même temps trop lentement au goût du magicien.
Ses mains glissèrent alors doucement sur le torse du chevalier, dessinant chacun de ses muscles. Il connaissait la chair, la femme et l’homme. Mais là, sans doute était-ce à cause de la lune et de l’ambiance de la forêt ou alors l’odeur de l’alcool qui émanait du chevalier, pour Merlin, c’était encore plus fort qu’avant. Pourtant, il avait refusé de participer à Beltane cette année…
« Che-chevalier ! soupira-t-il quand les lèvres embrassèrent sa peau. »
Son dos toucha alors la mousse, près de l’eau et il glissa ses doigts fins dans la chevelure sombre du chevalier.
Il paraissait si frêle comparé à Gauvain. Les grandes mains du chevalier mettaient le feu à son corps. Merlin avait la tête qui lui tournait mais un large sourire se dessina sur ses lèvres. Celles de Gauvain descendirent plus bas encore, toujours plus bas jusqu’à faire gémir l’enchanteur. Puis les lèvres remontèrent, le privant de son souffle dans un baiser.
Merlin caressa le haut de son dos alors que le chevalier le faisait sien, lui faisant tourner la tête. Il pouvait sentir les muscles rouler sous ses doigts. Le corps puissant de Gauvain l’écrasait légèrement mais ne faisait qu’augmenter la sensation. C’était si bon, si fort que le jeune homme ne pouvait rien faire d’autres que gémir et soupirer.
L’enchanteur ne savait plus où donner de la tête, les sensations le grisaient et l’étourdissaient. Les lèvres et les mains de Gauvain semblaient être partout à la fois. Il se donna à lui sans résistance, venant même rendre ce qu’on lui donnait.
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Merlin rentra vite au château, les joues rougies et le cœur battant mais pas seulement à cause de sa course : la nuit avait été si étrange et magique. Il avait laissé Gauvain allongé sur la mousse, nu. Le chevalier avait un sourire tendre aux lèvres et semblait si calme dans son sommeil, cela avait fait encore plus rougir le magicien.
Il alla prendre un bon bain pour reprendre de cette soirée. Mais il ne put se remettre au travail, restant devant son parchemin, plume à la main, le regard dans le vague. La journée ne fut pas mieux que la matinée et le magicien perdit du temps.
Le soir venant, Merlin traversa la cour sans trop regarder autour de lui. Les souvenirs de la nuit étaient très présents dans son esprit. Arthur l’avait fait mander et le magicien se pressait d’aller le trouver.
Il entra dans les appartements du roi et le trouva attablé avec Gauvain, Lancelot et Yvain. Yvain, Lancelot et Arthur semblaient se moquer de Gauvain. Ce dernier croisait les bras, vexé.
« Oh ! Voici mon enchanteur préféré ! souffla Arthur en l’invitant à s’asseoir à leur table. Sers-toi donc à manger, mon bel ami.
- Merci, Majesté, répondit Merlin en s’asseyant à côté d’Yvain.
- Merlin, toi qui connais si bien la nature, peux-tu nous dire si les nymphes existent ? Notre ami Gauvain que voilà affirme en avoir croisé une la nuit dernière, lança le roi un brin moqueur.
Les regards se posèrent sur lui et le magicien fit un grand effort pour garder contenance. Mais c’était surtout celui de Gauvain qui l’intimidait.
« Les nymphes… ça n’existe pas, répondit-il doucement en essayant de garder un ton détaché.
- Aaah ! Tu vois, nous avions raison, s’exclama Yvain en donnant une tape sur l’épaule du chevalier. Ton vin te tourne trop la tête, mon frère. »
Mais Gauvain continuait de fixer Merlin avec force pendant que les autres le taquinaient encore. Le magicien craignit même qu’il ne parle de la veille. Mais le chevalier ne fit rien, se contentant finalement de lui offrir un doux sourire entendu, comme s’il se rappelait finalement.
L’enchanteur rougit et se cacha le visage en buvant à grandes rasades le lait contenu dans le bol.
Mais il n’avait pas pensé à ce que Gauvain vienne le trouver la nuit venant. Merlin était dos à la porte et le chevalier murmura un « petite nymphe ». Le magicien se retourna et rougit violemment alors que le chevalier approchait.
La suite ? Cela est une autre histoire…
Fin