Titre : Cendy
Auteur : Looking-Glass (extérieur)
Pour : Barnabé (Participant 24)
Fandom : Cendrillon - Contes de Perrault
Persos/Couple : Cendy/fils du président d’une multinationale
Rating : PG-13 parce que c’est un peu gore sur la fin. Je ne me souviens plus de l’équivalent dans la nouvelle classification.
Disclaimer : Merci Grimm, merci Perrault.
Prompt : J'aimerais beaucoup une réécriture du conte de Cendrillon. Quelque chose qui se passerait à notre époque, avec une Cendrillon (ou un Cendrillon, ça n'est pas très important^^) moins innocente qu'il n'y paraît et qui chercherait à s'infiltrer au grand bal donné par une importante famille royale pour approcher le Prince Charmant. En guise de Marraine la Fée, je pensais plutôt à un camarade spécialisé dans l'informatique, le hacking et la falsification de documents. La fin peut être semblable à celle du conte (ils se marièrent et n'eurent pas trop d'enfants) ou complètement différente avec Cendrillon qui abandonne le Prince à la fin pour profiter de ce qu'elle a gagné, selon ce qui t'inspirera le plus ^^
Cendy
Alexander était un beau jeune homme, orphelin de père et de mère. Il travaillait sans cesse pour sa belle-mère, qui était sa tutrice légale, ainsi que pour ses deux demi-sœurs. Ces dernières l’avaient surnommé « Sandy », en abrégeant son prénom, puis « Cendy », car cela ressemblait au nom « Cendrillon ».
« Cendy, tu es notre Cendrillon à nous ! », le raillaient ses sœurs. Et même si cette idée l’emplissait de colère, il était bien obligé d’admettre qu’elles avaient raison.
Et la rage de le consumer.
Un jour, le fils du président d’une multinationale organisa un grand bal, afin de trouver l’âme sœur. Comme ils habitaient dans le Connecticut et que le prince se sentait entre deux eaux, le bal était ouvert aux jeunes hommes aussi bien qu’aux jeunes femmes, à condition que ceux-ci soient travestis.
Les demi-sœurs de Cendy se faisaient une joie à l’idée d’y participer, mais quand Cendy demanda s’il pouvait lui aussi y aller, sa marâtre lui répondit :
« Tu ne viendras pas avec nous, car tu ne sais pas danser ; tu nous ferais honte. »
Puis elle lui tourna le dos et se hâta de partir avec ses deux filles orgueilleuses.
Quand il n’y eut plus personne à la maison, Cendy alla sous le noisetier du jardin et appela Mahreyn Godmother, l’une de ses camarades de classe qui était spécialisée dans l'informatique, le
hacking et la falsification de documents.
Prévoyante, Mahreyn arriva avec l’une de ses propres robes de soirée, qui était d’or et d’argent, ainsi qu’avec de beaux bijoux assortis, des pantoufles brodées de soie et d’argent et du maquillage. Après un bref passage entre ses mains, Cendy était métamorphosé. On eût dit Peau-d’Âne ayant rejeté son vil manteau.
Ensuite, elle hacka la base-registre du grand bal, pour ajouter Cendy à la liste des invités, et lui confectionna de faux papiers d’identité. Elle fabriqua également un item de détournement informatique des portes de sécurité.
« Tiens. Cette bague contient tous les codes du bâtiment où tu veux entrer, lui confia son amie hackeuse en lui tendant une petite bague de fer poli. Elle est tout juste à ta taille, personne d’autre que toi ne pourra la mettre.
-Oh, merci beaucoup ! Je ne sais que dire…
-Sois heureux là-bas, et cela me suffira !», répondit la jeune Godmother.
Cendy partit en toute hâte.
Au bal, ses sœurs et sa marâtre ne la reconnurent pas et pensèrent que ce devait être une princesse étrangère, tant elle était belle dans sa toilette d’or et d’argent. Elles ne pensaient pas du tout à Cendy, elles le croyaient à la maison, assis dans la crasse, au pied du noisetier du jardin.
Le fils du directeur de la multinationale alla au-devant de lui, le prit par la main et dansa avec lui. Il avait bien compris que c’était un garçon comme lui, mais cela ne le gênait pas et l’attirait même violemment.
Il ne voulut danser avec personne d’autre, de sorte qu’il ne lui lâcha plus la main et quand un cavalier venait l’inviter, il lui affirmait : « C’est ma cavalière. »
Il dansa jusqu’à minuit, alors il voulut rentrer chez lui. Mais le fils du directeur de la multinationale lui répondit : « Je viens avec toi et je t’accompagne », car il voulait voir à qui appartenait ce beau jeune homme. Mais il quitta la vitre contre laquelle il s’était appuyé, et lui échappa en courant si vite que le prince ne put le suivre.
Dans l’agitation de son départ, Alexander laissa sa bague entre les mains du Prince, qui lui tenait fermement les doigts. Trop affolé, il n’eut pas le temps de faire volte-face pour aller la chercher.
Le prince ramassa la bague. Il conserva précieusement le bijou, et jura qu’il épouserait celui ou celle qui serait capable de la mettre. Ce qu’il ne disait pas au grand public, c’est qu’il avait aussi recueilli les empreintes digitales de la belle sur la fameuse vitre…
Quand la méchante belle-mère de Cendy entendit cela, elle enjoignit sa fille aînée de se couper l’index.
« Coupe-toi le doigt, ordonna-t-elle. Quand tu seras reine, tu n’en auras plus besoin. »
Lorsque l’émissaire de la multinationale visita leur maison, il demanda : « Quelles sont vos filles? » L’aînée jura alors qu’elle était la princesse masquée que recherchait le Prince et partit avec lui. Mais c’était oublier la vitre de détection des empreintes digitales. Lorsqu’elle posa sa main mutilée dessus, le bip retentit : « Tour nou touk, tour nou touk ! Du sang sur la vitrouk. Le vrai fiancé est encore au logis. » C’est ainsi qu’elle fut éconduite.
La vilaine belle-mère conseilla donc à sa fille cadette de se couper la main entière.
« Coupe-toi la main, dit-elle. Quand tu seras reine, tu n’en auras plus besoin. »
Lorsque l’émissaire de la multinationale revint chez eux, la jeune fille affirma qu’elle était bien la princesse déguisée que recherchait le Prince, et partit elle aussi avec lui. Mais quand on lui ordonna d’apposer sa main gauche sur la vitre de reconnaissance digitale, le bip retentit de nouveau : « Tour nou touk, tour nou touk ! Du sang sur la vitrouk. Le vrai fiancé est encore au logis. »
L’émissaire revint une troisième fois en affirmant à la méchante belle-mère : « Celle-là non plus n’est pas la bonne. N’avez-vous pas d’autre enfant ?
-Non, répondit la marâtre, mais j’ai encore chez moi le fils de mon défunt époux, cette petite bête de Cendy. Impossible qu’il soit le fiancé. »
Mais l’émissaire du fils du directeur de la multinationale assura qu’il fallait l’envoyer chercher, même si la mère répondit :
« Oh non, il est bien trop sale, il ne peut pas se montrer. »
Mais il le voulait absolument et il fallut donc appeler Cendy. Alors, il se lava d’abord les mains et la figure, puis il vint et s’inclina devant l’émissaire de la multinationale, qui lui tendit la bague de fer poli. Ensuite, il s’assit et mit le bijou, qui lui allait à la perfection.
L’émissaire l’emmena alors avec lui, et le fils du directeur de la multinationale reconnut le beau jeune homme travesti avec lequel il avait dansé, lors de la nuit du bal. Il s’écria donc :
« Voilà le vrai fiancé ! »
La marâtre et les deux sœurs furent terrifiées et devinrent blanches de rage. Mais lui, il emmena Cendy dans sa limousine blanche et partit avec lui.
Quand il lui fit effectuer le test de reconnaissance digitale, l’alarme ne se déclencha pas mais une voix informatique chanta : « Tour nou touk, tour nou touk ! Pas de sang sur la vitrouk. C’est le vrai fiancé qu’il mène au logis. »
Ils se marièrent donc et n’eurent pas d’enfants - étant deux hommes, ils ne le pouvaient pas - mais ils en adoptèrent beaucoup.