Titre : quand le Tramway passe
Auteur : Fanchenn (Participant 34)
Pour : Azmé (Participant 18)
Fandom : Damned
Persos : Choupette, Clément, Rémi, Sinji et Seth.
Rating : PG
Disclaimer : Damned appartient aux guardians, longue vie à eux et à la Flander's Company, qui fut d'un grand secours pour écrire cette fic.
Prompt : "La vie difficile et trépidante de Choupette, son regard amusé et sanguinaire sur tous ces humains et démons qui sont à son service. Bref, Damned vu par Choupette."
Notes éventuelles : J'ai honte. Terriblement honte. Je suis en retard de trois semaines, et j'ai le sentiment d'avoir écrit n'importe quoi, et bousillé le prompt. Pardon à la modé, et pardon à la malchanceuse personne que j'ai fait attendre si longtemps pour... ça.
Bref. Abus de noms capitalisés, de vagues souvenirs de documentaires animaliers, et d'épisodes de la Flander's (quand on n'aime pas le café, on compense comme on peut).
L'humain passe son temps à répéter qu'ils auraient dû la laisser dans le Tramway, mais Choupette sait très bien que ni lui ni l'Humaine ne sont jamais montés dans le Tramway. Choupette se souvient, elle, de ce qui s'est passé. Un instant elle se tortillait faiblement entre les portes du Tramway, et le suivant elle était dans le jardin de l'Humaine, en train d'aboyer sur l'humain qui rentrait, avec l'impression de toujours avoir été là. Le monde est plein de petites choses bizarres de ce genre, depuis le Tramway ; et les humains ne remarquent rien.
L'Humaine, elle, ne dit rien à propos du Tramway, elle doit pouvoir sentir que ce n'est pas vrai. Choupette est assez fière de son Humaine : elle sait tenir l'humain, et puis elle sent la magie à des kilomètres. Une familière bien plus à sa hauteur que ces vampires minables avec qui elle a dû passer les quelques siècles précédents.
L'humain, lui, sent tout court, surtout quand il vient de défier l'Humaine pour sa place de dominante et de se faire remettre à sa place avec le Pchht. L'odorat sensible et délicat de chien-vampire de race de Choupette souffre grandement de sa présence, dans ces moments là, mais qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour une entropiste qui sait où se procurer les légendaires croquettes Royal Bourrin ? Il y a des semaines que Choupette n'a plus eu besoin de chasser le sbire. Enfin, pas pour les manger.
(Quand, même, il y a des jours où Choupette se dit que l'Humaine pourrait le sortir elle même, son humain. Non seulement il sent, mais il n'a aucun sens de l'humour. Il refuse obstinément de jouer aux dérapages. Il agite ses choses noires dans sa direction quand il pense que l'Humaine ne regarde pas, mais il ne les lance jamais. Et il hurle quand Choupette va les chercher elle-même. Rabat-joie.)
D'ailleurs, c'est la faute de l'humain si quand les deux Autres débarquent dans le domaine de Choupette, elle ne réagit pas aussi mal qu'elle le devrait. Elle essaie un peu de les dévorer, bien sûr - elle a un minimum de réputation à maintenir, et les rencontrer a perturbé l'emploi du temps de l'Humaine et Choupette commence à avoir faim, à force d'attendre son dîner. Et puis, deux démons venus envahir son domaine (celui de son Humaine) ! Mais elle n'insiste pas tellement. Enfin, pas plus que nécessaire. A peine un petit quart d'heure de morsures de rien du tout.
Ca n'est pas de sa faute s'il a fallu qu'elle tombe sur l'un des fous furieux qui l'ont piégée dans le Tramway ! De toute façon, l'Humaine n'est pas d'accord. Elle ne veut pas que Choupette mange des choses qui traînent.
L'humain non plus n'a pas l'air très content. En même temps, c'est normal, quand on est l'omega de sa meute, on n'a pas spécialement envie de voir débarquer un autre dominant. Choupette, elle, n'a rien à craindre de ce côté là. Bon, l'Humaine la domine un peu, parfois, mais globalement, elle sait tenir sa meute. Et elle n'a pas peur de l'autre cinglé du Tramway.
Juste un bon instinct de survie.
Au bout de la première semaine, Choupette a décidé de les autoriser à rester sur son domaine.
Le premier Autre est un danger ambulant, mais il semble l'ignorer - l'ignorance mutuelle, ça froisse un peu son ego et son pedigree de chien-vampire pluri-centenaire, mais elle a pratiqué pendant des années avec le troupeau de vampires de troisième zone qui lui a servi de larbins. Elle maîtrise le sujet, maintenant. Et de toute façon, ces Autres là étaient une paire, il n'a pas fallu plus d'une journée à Choupette pour en être sûre.
Et elle adore le nouvel omega de sa meute.
Ce démon est vraiment le souffre-douleur idéal : faible (selon les standarts démoniaques, bien sûr, Choupette n'est pas un stupide bichon), une déveine atroce et l'allure ridicule qui va avec. Il aide l'humain à calmer ses nerfs et à supporter la position dominante de l'Humaine, il détourne l'attention de l'autre Autre, et il fait les plus beaux dérapages que Choupette ait vu ces deux derniers siècles. Elle a même bon espoir de battre son record personnel, qui date de trois cent ans et des poussières maintenant.
On a inventé le mélange goudron graviers depuis.
"Seth ! Sors de ton trou, c'est l'heure de promener le chien !" hurle l'Humaine, en brandissant la laisse de l'Autre pour cogner contre la porte de la chambre où s'est réfugié l'Autre.
Choupette a un sourire de chien (ou de vampire, ça revient au même) : elle montre les crocs.
Le monde est étrange depuis le Tramway, mais Choupette le trouve beaucoup, beaucoup plus intéressant comme ça.
Seth, si son avis avait une quelconque importance, protesterait sûrement.
(On a la loose ou on ne l'a pas.)