[Fic] L'enlèvement de la comtesse, Disney, Basil/Ratigan [d'Elément déclencheur, pour Garopate]

Sep 09, 2023 21:51

Titre : L'enlèvement de la comtesse du Musfolk
Auteur : Élément déclencheur (Participant.e 12)
Pour : Garopate (Participant.e 1)
Fandom : Basil Détective Privé (Disney)
Persos/Couple : Basil/Ratigan
Rating : T - avertissement : un peu de dubcon (attouchements)
Disclaimer : Basil, détective privé (The Great Mouse Detective) est réalisé par John Musker et Ron Clements des studios Disney. Il est inspiré de la série de romans Basil of Baker Street de Eve Titus et Paul Galdone parus entre 1958 et 1982, eux-mêmes basés sur le personnage de Sherlock Holmes créé par Sir Arthur Conan Doyle
Prompt : Fic ou art - Disney - Basile Détective Privé 
Basile/Ratigan ayant besoin de danser ensemble pour maintenir une couverture (prétendant être un couple, à une réception, déguisés dans un cabaret...). Tango ardent ou valse élégante, dans tous les cas j'aimerais qu'il soit mis en valeur combien les deux se connaissent et se comprennent si bien qu'ils sont le partenaire de danse parfait l'un pour l'autre, à leur grande frustration mutuelle. Bonus pour tout échange poli et acerbe qu'ils se lancent sous des abords mielleux, surtout si Ratigan est sur le point de sortir de ses gonds et d'abandonner son vernis de gentleman pour sa rage de rat d'égout.
Note : J'ai adoré écrire les dialogues et les piques (plus ou moins) déguisées qu'ils se lancent...


Dawson avait beau eu lui dire que ce n’était pas raisonnable, Basil ne se laissa pas arrêter.
La démarche élégante malgré les jupons qui l'entravaient, il se dirigea droit vers un rat de forte stature qui se tenait à l'écart de la foule, portant de larges lunettes et un costume en tweed, sirotant son verre en fixant la comtesse du Musfolk avec un intérêt ardent dépourvu de désir.
Basil évita la piste de danse en faisant un détour, ce qui lui permit d'atteindre sa cible sans être tout de suite repéré.
Il esquissa un sourire et s'approcha :
- Je n'ai pas dansé de la soirée, déclara-t-il d'une voix douce afin d'atténuer sa tonalité masculine. Invitez-moi.
Ratigan - car malgré son déguisement Basil n'avait pas été dupe une seule seconde - le regarda avec stupéfaction. Son regard détailla la jeune fille des pieds à la tête, analysant sa posture pour adapter sa réponse en fonction de son statut social.
Il se figea en atteignant son visage, la stupéfaction se lisant sur celui-ci un bref instant, avant que ses traits ne se détendent et qu’il fasse glisser lui aussi un sourire suave sur ses lèvres.
- Mais avec plaisir, Mademoiselle.
Il prit la main que Basil lui tendait et ils se rendirent vers le groupe de danseurs au centre de la salle.
Ils faisaient un couple hétéroclite - lui avec sa carrure musculeuse engoncée dans un uniforme de prof, et elle si petite et fine, avec de longues boucles brunes et sa ravissante robe émeraude - et des murmures les suivirent jusqu’à ce que la musique reprenne.
Ratigan glissa sa main gantée dans le creux des reins de la “demoiselle”.
- Je pourrais dire que je suis surpris, mais j’ai toujours su que tu aimais te travestir, Basil, susurra le rat à l’oreille du détective.
Ce dernier resserra fermement la main sur celle de Ratigan, sans l’écraser, mais avec suffisamment de force pour rappeler qu’il était un adversaire à la hauteur.
- A votre avis, qui la comtesse favorisera ? Un professeur à l’allure effrayante ou une jeune fille en fleur ?
Ratigan eut un rictus d’agacement et fit tourner sa partenaire dans ses bras.
- C’est donc bien pour la même chose que vous êtes ici…
- N’était-ce pas évident ?, rétorqua Basil en se laissant faire, aussi léger qu’une plume. Elle possède des plans d’une importance capitale - vous voulez les récupérer pour vous en servir, je veux les récupérer pour les rendre à la couronne.
- Quel noble serviteur d'Albion tu fais, siffla Ratigan en s’écartant pour faire deux pas de côté, un pas en arrière.
Basil l’imita à la perfection, aussi habile dans la conversation que dans la danse.
- Je comprends que vous ignoriez tout de la loyauté. Ce n’est pas quelque chose de suffisamment immoral pour vous intéresser.
Ratigan eut un rire bas et méprisant.
- Tes insultes ne font ni chaud ni froid. Mes acolytes sont déjà en train de déverrouiller le coffre de la comtesse à l’instant où nous parlons. Ils vont récupérer les plans et tu pourras toujours essayer de m’accuser, j’ai déjà préparé ma sortie.
- Vous pensez…
Basil s’interrompit pour tourner sur lui-même, suivant le mouvement de la musique, à l’unisson avec le rythme.
- …que les plans y sont toujours ?
La mâchoire de Ratigan se crispa. Sa voix se fit sirupeuse : 
- Tu essayes de me faire douter. Je n’en attendais pas moins de toi. Tu te livres à ces bouffonneries dans l’espoir de me faire perdre contenance et ainsi gagner du temps.
- Que je sache, nous sommes deux à nous livrer à ce petit jeu, chuchota Basil avec un air de défi. Après tout, vous avez accepté la danse…tout en sachant qui j’étais.
- Pour m’en moquer, se défendit Ratigan. Pour voir de plus près à quel point tu es misérable et acculé.
Basil éclata d’un rire fort. Quelques têtes se tournèrent et il referma la bouche, la mine espiègle.
- Vous mentez si mal pour quelqu’un dont c’est pratiquement le métier.
Le rouge aux joues et le regard furieux, Ratigan resserra sa prise sur la taille de son adversaire qui poussa un hoquet d’étonnement.
- Tu es pathétique, gronda le rat, les traits durcis par la colère. Tes sarcasmes sont ta seule arme. Tu n’as rien. Tu penses pouvoir me déstabiliser en prétendant avoir l’avantage sur moi ? Regarde plus attentivement…
Docilement, Basil lui obéit. Il constata que parmi les danseurs, certains avaient des couteaux, et ils étaient tous pointés dans sa direction.
- Pendant que ton stupide larbin se goinfre au buffet, mes sbires sont déjà prêts à passer à l’attaque. Nous allons enlever la comtesse, emmener les plans, et nous échangerons ces derniers tout en nous faisant une coquette somme d’argent avec la rançon…
- Quel beau plan si ingénieux, ironisa Basil. Vous oubliez cependant à qui vous avez affaire. Il n’y a jamais eu d’égalité entre nous…
Un des acolytes de Ratigan, qui dansait avec une chauve-souris portant une perruque immonde, se pencha vers eux, l’air mal à l’aise : 
- Patron, on a perdu la comtesse de vue. Il y avait trop de monde près du buffet…
- Retrouvez-la, enragea Ratigan avant de reporter son attention sur Basil en se raclant la gorge, tentant d’effacer son trouble.
Avec un sourire narquois, la souris tendit le cou vers lui : 
- J’ai toujours un coup d’avance sur vous. Vous ne faites pas le poids.
Pris d’une bouffée de colère, Ratigan grinça des dents. Il avait toutes les peines du monde à se contenir et Basil en jouait. Il connaissait à merveille ses travers, appuyant sur ses boutons avec l’amusement candide d’un gamin.
Mais Ratigan aussi le connaissait bien. Il descendit sa main sur les fesses de Basil, l’empoignant à pleine main, et ce dernier écarquilla les yeux, avant de froncer les sourcils. 
- Vous êtes vicieux.
- Je sais, murmura Ratigan avec délice comme s'il venait de lui faire le plus adorable des compliments.
Basil le repoussa vivement mais Ratigan le garda contre lui.
- Tu aimes jouer avec le feu, déclara-t-il avec une étincelle dans le regard. Mais tu n’es jamais prêt à te brûler pour ça.
Ses doigts dessinateur la courbe de son derrière, pressant au plus près de sa peau malgré les couches de tissu.
- C’est indigne, arrêtez, souffla Basil en détournant le regard.
- Pourquoi devrais-je ? N’as-tu pas dis auparavant que j’étais un monstre de la pire espèce ? Cela ne fait que confirmer tes dires, tu devrais en être content.
Il se déplaça vers la droite, entraînant sa “cavalière” dans l’ombre des alcôves menant vers le jardin. Ses lèvres froides effleurèrent les oreilles frémissantes de la souris.
- Que ferais-tu si je décidais de jouer ton petit jeu jusqu’au bout ? Faire semblant de t’évanouir ? Hurler ? Ne serait-ce pas encore plus indigne ?
Sa main commença à remonter lentement la robe, à l’abris des regards derrière une colonne.
- Voyons voir ce que tu caches là-dessous Basil de Baker Street…
Soudain Basil se dégagea avec vivacité de son emprise et remonta ses jupons, dévoilant un petit deringer qu’il planta contre le bas-ventre du rat, qui poussa un hoquet étranglé.
- Alors ? Toujours partant pour jouer ou vous déclarez forfait ?, s’exclama Basil.
Ratigan leva les mains en signe de reddition. Il recula lentement.
- Ce n’est que partie remise.
- C’est ça !
Une voiture s’arrêta derrière Basil. C’était le docteur Dawson au volant, et à l’arrière, la comtesse de Musfolk. Basil monta prestement dans l’automobile, l’arme toujours pointé sur son ennemi de toujours, et il ordonna : 
- Roulez Dawson, roulez !
Dawson ne se le fit pas dire deux fois. Ils s’enfuirent, laissant Ratigan planté là.
- Patron, appela alors un ragondin vêtu de noir qui faisait le tour du bâtiment. Les plans, nous avons les plans !
- Très bien, gronda Ratigan, essayant de maîtriser sa rage - et une excitation mal gérée.
- Mais….ce sont des copies. La comtesse a gardé sur elle les originaux…
- QUOI ?, rugit le rat d’égoût en explosant sa veste en tweed.

auteur:élément déclencheur, pour:garopate, fic, disney

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