Titre : Si vos ravages se rapportent à votre plumage, vous êtes le phénix des hôtes de ce bois
Auteur : La Faucille de Jeaneton (Participant 17)
Pour : Tofee (Participant 27)
Fandom : Ciel, the Last Autumn Story
Persos : Zwei, Krohiten, Daughter, Daughter/January et Yvienne/Lariatte en background
Rating : PG
Disclaimer : Ciel, the Last Autumn Story et ses personnages (y compris Zwei) appartiennent à Rhim Ju Yeon
Prompt : Point de vue de Zwei/Tsubai sur les habitants de l'école Lowood.
- Zwei est le plus grand shipper-on-deck/matchmaker/voyeur de l'Histoire. Persos secondaires bienvenus, tout comme du fluff avec Krohiten ; torture et moquerie gratuite de Daughter obligatoires.
Notes : Mon très évident pairing bias est ressorti à plein pot, j'espère que tu ne m'en voudras pas, anon.
Depuis toutes les années qu'il occupait le poste très important de Peroquet de l'école (ou "Piaf en Chef", d'après Daughter), Zwei avait vu bien trop d'étudiants pour qu'un cerveau humain s'en souvienne.
Bien sûr, sa mémoire était bien meilleure que celle d'un humain.
La plupart du temps, ils étaient assez prévisibles. Et les élèves prévisibles, c'est ennuyeux. La plupart des années, il n'avait même pas droit à ses vacances en ville, quand tous les élèves étaient sans ambition et revenaient à l'école après un seul jour de chasse. mais de temps en temps, Krohiten trouvait des perles rares.
Il y avait eu le garçon aux cheveux blonds. Le garçon qu'il avait pris pour une fille, au début, jusqu'à ce que ses épaules s'élargissent. Celui-là l'avait attrapé (enfin, attiré, pour être exact, Zwei n'avait aucun scrupule à céder à de beaux yeux et la promesse d'un bon sablé) bien trop tôt, mais au moins il l'avait fait, c'était beaucoup interessant, et puis ils faisaient un bon tableau, tous les deux, en marchant vers l'école ce soir-là.
Il lui avait manqué quand il était parti. Krohiten ne voulait pas dire où il était parti, et ça, ça ennervait Zwei un peu.
Mais bon, Krohiten avait aussi des graines, et quelques jours de graines données sans discussion effacent tous les maux.
Mais Krohiten, la plupart du temps, était ennuyeux aussi. Pas de surprise, avec lui. pas depuis des années. Alors à la place, Zwei s'occupait des élèves. Il faut dire qu'ils n'étaient pas doués, petits humains à peine sortis de l'oeuf qu'ils étaient. Aucune expérience du monde, pas assez d'expérience des autres humains, et aucun code universel de la parade amoureuse--il y avait des constantes, bien entendu, mais aucun n'arrivait à s'entendre sur ce qui en constituait vraiment une, et ce manque d'organisation, si on lui demaidait son avis, était en grande partie responsable d'une grande partie des échecs de l'humanité. Après tout, comment peut-on s'inquieter d'élever d'autres jeunes ou de construire un nid correct si on n'est même pas capable de séduire un partenaire correctement.
Donc, Zwei s'occupait d'eux. Au fil des années, il avait accumulé assez d'expérience pour faire les premiers pronostics au premier coup d'oeuil, les mettre d'emblée dans des groupes, et faire des prévisions plus fines plus tard.
C'était plus facile avec les filles. Non seulement elles avaient moins peur de se rapprocher les unes des autres, leurs magies s'attiraient, et très vite avec un peu d'aide de sa part, elles arrivaient à trouver leur familiar. Parfois, il arrivait à leur trouver un familiar et un partenaire mâle, et ces fois-là, il s'accordait une ration supplémentaire (poliment demandée à Krohiten, un cuisinier, ou plus récemment Daughter, à coups de bec sur la main) pour se récompenser de tous ses bons et loyaux services.
Les garçons étaient un peu plus difficiles, avec leur tendance à parler fort et à se rapprocher non pas de ceux qu'ils appréciaient mais de ceux qu'ils pensaient forts. Il lui fallait quelques jours, en général, voir plus, pour faire ses classifications. Le jour de la course à travers Newton était en général une bonne occasion de voir ceux qui suivaient bêtement celui qui criait le plus fort et ceux qui s'alliaient non par apât du gain mais par désir de travailler ensemble.
Mais depuis toutes les années qu'il faisait ça, il n'avait jamais vu un cas aussi évident que ces deux-là.
Peut-être que c'était parce qu'il avait l'habitude de Daughter. Ca faisait maintenant quelques années que le garçon le nourissait, et s'occupait de lui en général dès que Krohiten avait l'esprit ailleurs (c'est à dire souvent). Et donc Zwei le connaissait bien, très bien, connaissait le gout de ses doigts et la résistance de son crâne, et le volume exact qu'il lui fallait pour se réveiller le matin. Il connaissait tous ses tics à l'escrime, et savait que cette nuance de rose sur ses joues, ça n'était absolument pas normal.
On aurait cru que sa technique personelle de parade amoureuse était d'essayer de se rapprocher de la coloration du plumage de sa cible. Ou, puisque les pauvres petits étaient dépourvus de plumes, la coloration des cheveux de sa cible.
C'était tellement fascinant que même les trébuchements de Krohiten n'étaient pas assez distrayant pour détourner son attention. Daughter n'avait jamais essayé de se trouver un partenaire jusqu'à présent, et Zwei était bien décidé à l'aider.
Mais Daughter était bien résistant. Tous ses efforts, au fil des semaines, n'arrivaient qu'à le faire sortir des pièces où Zwei essayait de l'attirer (Zwei mit cette information bien à l'abri dans son cerveau d'oiseau, pour l'utiliser plus tard).
Et ça, c'était une insulte au maître des relations humaines qu'était Zwei.
Il avait un but, à présent. Il ne baisserait pas les bras jusqu'à ce qu'il voie Daughter et son ami aux cheveux rouges soient dans les bras l'un de l'autre (enfin, pour plus de quelques minutes).
Et après ça, il pourrait s'occuper d'Yvienne et de son amie aux cheveux noirs, celle qui volait aussi bien qu'un oiseau.
Il ne pouvait que respecter une humaine qui volait aussi bien qu'un oiseau. S'il n'était pas bien trop occupé à regler les problèmes des humains, il se ferait presque teindre en noir.
Qui sait, peut-être que l'idée de Daughter marcherait.