[Fic] Quand l'oreiller est confortable.., Gintama, Hijitaka [de Soulsphere, pour Line]

Aug 03, 2007 00:06

Titre : Quand l'oreiller est confortable, parfois vaut mieux y garder sa face écrasée
Auteur : Soulsphere (Participant 8)
Pour : Line (Participant 5)
Fandom : Gintama
Persos/Couple : Hijikata-centrique (Je me retiens de dire Mayonnaise/Hijikata)
Rating : PG-13 (Avertissement pour le langage disons, parce qu'un mayo-deprived!Toshi n'est pas un heureux!Toshi)
Disclaimer : Hideaki Sorachi, Dentsu inc., Sunrise, TV Tokyo
Prompt : Gintama : "Hijikata uke en général" *tilt* je veux lire ça. XD lol - humour
Euh relation TakasugixHijikata ou GintokixHijikata ou HijixOki ou n'importe qui du moment qu'il y a Hijikata en fait ^^"(me fait une fixation sur ce mec O.o )
Ah et s'il pouvait y avoir présence de la mayonnaise car c'est aussi un peu à cause de son rôle de "crazy mayo lover" (et de son physique, sa personnalité, sa classe et tout) que je l'adore. :P
Notes : J'espère qu'en disant 'présence de la mayonnaise' tu voulais que la mayo soit la grosse vedette de la fic... C'est plutôt gen, mais c'est tout plein de Toshi et de mayonnaise. C'est pas grand chose, j'espère que c'est au moins un peu marrant. Ça fait quand même un bon moment que je n'ai pas regardé d'épisodes, alors peut-être que je donne un peu dans le OOC.



Ça commençait mal. Ça commençait même super mal la journée, parce que cette grosse connerie de réfrigérateur était vide. Oh bon, pas vide vide, mais vide de son item le plus important, le plus nécessaire, le plus ultimement essentiel à rendre digeste tout repas: toute la mayo avait foutu le camp!

Un tic agita le sourcil gauche d'Hijikata et sa main se crispa sur la poignée. Avec quoi il était supposé manger son petit déjeuner, sans mayonnaise? C'était certainement pas la sauce soya qui avait une texture aussi crémeuse, aussi parfaite! Il entendit des pas derrière lui, Okita était de moins en moins subtil et de plus en plus matinal dans ses tentatives d'assassinat.

"Rhâ!", hurla-t-il quand même en pointant, avisant le couteau de boucher fiché dans la porte du congélateur, exactement là où sa tête avait été une seconde plus tôt. "Arrête d'essayer de me tuer!

- Tch", siffla l'autre homme, même pas assez sensible pour cacher son expression déçue.

Oui bon, autant prêcher à l'oreille d'un sourd. Le petit prince de la planète Sadisme lui servit sa bouille d'ange tellement contradictoire avec son caractère, toute en sourire de dents blanches et en innocence pure (aussi parfaitement feinte).

"Ah, vous êtes déjà debout Hijikata-san?", dit-il en reprenant le couteau de boucher. "Tiens, comment ça c'est arrivé là?

- Tu me l'as lancé par la tête!", hurla Hijikata, pointant toujours. "Espèce de fou furieux! Et qu'est-ce que tu as fait de ma mayo!?", accusa-t-il au passage, peut-être la tactique déclencherait-elle une confession larmoyante.

Ou une confession tout court, ça lui suffirait aussi.

"C'est Yamazaki qui a vidé le pot", accusa en retour Okita.

"Je vais lui faire avaler sa raquette", gronda Hijikata, tout bien rempli de furie et de désir de vengeance à défaut d'un petit déjeuner correct, et il s'éloigna de la cuisine.

Derrière lui, il entendit un soupir un peu triste, un peu irrité. Celui qui voulait être vice-commandant à la place du vice-commandant regarda d'un oeil morne l'arme du presque crime.

"C'est passé si près.

- Apprends à viser!", lui gueula Hijikata, avant de s'écraser le front dans une paume.

Mais pourquoi il lâchait des conseils à l'enflure qui essayait quotidiennement de le buter!?

***

Yamazaki, le rat, c'était fait invisible. Enfin une stratégie efficace pour l'espion autrement boulet, ça allait le changer de se balader dans l'uniforme de Seishun Gakuen. Quelqu'un allait franchement devoir lui dire qu'une raquette de tennis et une raquette de badminton, ce n'était pas la même chose!

Quand il allait lui mettre le grappin au collet, il allait aussi lui mettre les poings sur les i et ce n'était pas le manche en premier qu'il allait lui faire manger sa raquette. Et plus il y pensait, moins c'était par la bouche qu'il avait l'intention de lui faire bouffer son ridicule accessoire.

"Toshiii! Mon Toshiiiiii!", vint le surprendre dans ses réflexions une voix pâteuse et oh combien encore reconnaissable.

Hijikata n'avait pas encore répliqué un Kondo-san! surpris que deux bras s'écrasèrent autour de son cou dans une prise mortelle. Prise quand même moins mortelle que l'haleine de lendemain de veille/début de journée aviné que Kondo lui appliqua de plein fouet bien dans le nez. Le choc le paralysa complètement, ce qui permit aux mains aux bouts des bras l'étreignant de bouger et d'aller sans la moindre trace de honte lui tâter les fesses.

Avec un autre Mon Toshiiiiii!, Kondo se prit de la fantaisie de l'embrasser, mais il y avait des choses que Hijikata ne tolérait tout simplement pas. Comme d'affronter une journée sans la moindre goutte de mayonnaise dans son système, surtout quand son supérieur hiérarchique décidait de donner dans le harcèlement sexuel. Son genou alla s'écraser avec une force admirable dans l'entrejambe de son très bourré chef. Le coup n'était pas honorable, il fut tenté une seconde de se faire seppuku sur le champ.

L'idée lui passa rapidement, ça rendrait Okita vraiment trop heureux d'accéder enfin au poste de vice-commandant.

"Je suis désolé", grommela Hijikata, un peu de mauvaise foi, en tentant au moins de le traîner ailleurs qu'au milieu du corridor où il avait toutes les chances de se faire piétiner.

Il décida de l'y abandonner quand même quand les mains de Kondo se refermèrent sur son bras et qu'il fut attiré malgré lui vers l'autre homme et ses yeux pleins de larmes silencieuses. Sa voix était un peu plus haute quand il le supplia.

"Ça va mon Toshi à moi, viens becquer bobo et tu seras pardonné!"

Le coup partit vraiment plus vite que voulu et Hijikata ne remarqua qu'une fois que son poing était enfoncé dans le visage de Kondo qu'il l'avait frappé. Le commandant des Shinsengumi avait connu pire, mais ce coup-ci, avec ses membres s'agitant à cause des nerfs même s'il était inconscient, il n'offrait pas une vision terriblement grandiose.

Hijikata repensa aussitôt au seppuku, secoua la tête pour s'en enlever l'idée.

Il refusait de mourir aussi bêtement et Kondo ne se souviendrait probablement de rien une fois qu'il reprendrait conscience, ce qui rendrait son suicide horriblement inutile.

***

Poussé à bout par ses recherches infructueuses (il espérait que Yamazaki était tombé dans un trou profond, garni de pieux et que personne ne le retrouverait jamais), Hijikata décida de prendre les grands moyens... et il entra dans le premier combini venu.

Il arpenta les rangées une à une, grommelant contre l'idée de ne pas indiquer clairement par de grandes affiches où était planquée la mayonnaise. Si ce n'était que de lui, il y a aurait une rangée exclusivement mayo, ce serait beaucoup plus facile à retrouver. Il s'accroupit pour examiner une tablette, tendit le bras pour attraper un pot et...

BAM!

Sa tête percuta la tablette après le choc et il essaya tout à la fois de se retourner avec un minimum de dignité, malgré la barre rouge à l'horizontale sur son front, et de dégainer son katana pour raccourcir les jambes de l'imbécile qui l'avait bousculé sans s'excuser.

"Hé ducon, tu sais ce que tu viens de faire!?", gueula-t-il, tout plein de l'irritation typique du gars qui n'a pas eu sa dose de mayonnaise pour bien démarrer sa journée.

La grande échalote au regard vague et à la permanente naturelle sembla soudain réaliser qu'il n'était pas le seul à exister dans cette rangée du supermarché. Les yeux se fixèrent sur lui et Hijikata regarda l'assortiment de farine, sucre, oeufs et chocolat que l'autre, truc, machin, enfin Gintoki avait dans les bras.

"Oooh! Mais c'est le petit Oogushi-kun!", s'exclama la tête d'argent et de bouclettes, apparemment tout fier de le reconnaître.

"Hijikata", fut-il corrigé aussitôt.

Gintoki hocha la tête.

"Oui, oui, Oogushi-kun! Qu'est-ce que tu fais ici? Moi", enchaîna-t-il immédiatement avant même de commencer à penser s'intéresser à la réponse de l'autre homme. "J'achète de quoi me faire un gâteau au chocolat. Un gros", précisa-t-il. "Sans que ce chiche de Shinpachi me voit, parce que sinon, il va encore me dire que je serais mieux d'acheter du papier de toilettes! Comme si se torcher c'était plus important que-"

Hijikata l'ignora soigneusement, retournant au bas de la tablette et à l'unique pot de mayonnaise qui y traînait. Pourquoi est-ce que ce combini minable n'en avait qu'un seul en stock? Il le prit et le tourna et le retourna entre ses mains. Au moins, avec ça, il allait pouvoir retourner au quartier général des Shinsengumi et trouver un bol de ramen où le vider pour se faire un truc mangeable.

Avec ça dans le ventre, il allait enfin avoir toute l'énergie nécessaire pour retrouver Yamazaki et le démembrer. Il se releva, n'écoutant plus trop Gintoki qui continuait de parler et lui conseillant assez vaguement de surveiller son taux de sucre, et se dépêcha d'aller payer son important item.

Il refusa le sac, prit sa monnaie et sortit en regardant la beauté entre ses mains. Un mouvement attira son oeil, le distrayant de sa contemplation béate.

"Rhâ!", hurla-t-il en réalisant que le cosplayer qui venait de le dépasser à la course, c'était Yamazaki.

Il pointa, réflexe tout naturel, réalisant un peu tard qu'il venait d'envoyer valser son pot de précieuse précieuse mayonnaise par terre. Il regarda le dégât, regarda Yamazaki filer. Regarda le pot cassé, qui se vidait de son sang épais et blanc et délicieux, si délicieux, sublime, parfait, divin, et Hijikata tomba à genoux, pris de l'envie de chialer qu'il exécuta à sa plus grande honte.

Il y avait vraiment des journées où il valait mieux rester couché et ignorer le monde qui continuait de tourner dehors.

Et non, ce ne sont pas toutes les histoires qui finissent bien.

pour:line, fic, auteur:soulsphere, gintama

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