Review !

Feb 28, 2010 17:59

Première qu'une longue série parce que j'ai lu pas mal de choses dernièrement...
Donc on va commencer par la septième saison de Liliane Gourgeon.

L'histoire : Quand Samuel, la trentaine, rencontre pour la première fois Géronima, 7 ans, c'est le coup de foudre, et il est réciproque. S'installe entre eux une confiance et une complicité à laquelle on se fiche de donner un nom, puisque ce qui compte est ailleurs : c'est être ensemble, partager des moments de paix et de tendresse en étant simplement l'un avec l'autre, peu importe l'année, le lieu...
Tout ce qui compte c'est d'être là, c'est tout. Mais avec chaque nouvelle année qui passe, il devient de plus en plus dure d'assumer cet amour passionnel, presque violent, tant pour Samuel que pour Géronima...

Ressenti : Ok. Quand on lit le résumé pour la première fois on se dit "mais qu'est-ce que c'est que cette histoire ?? C'est trop glauque !".
En fait pas du tout.
Samuel a la trentaine quand il rencontre ce petit bout de garçon manqué. Elle débarque du Canada, pour rendre visite à l'épouse de Samuel, Josée. Géronima est une erreur de jeunesse et elle a d'ailleurs laissé l'enfant à son père (et c'était sans doute mieux vu le personnage...)
Samuel a épousé Josée par convenance, et pas pour les sentiments qu'il a pour elle. Oh il l'aime bien ! Mais ça ne va pas beaucoup plus loin. Il est plutôt effacé et tranquille contrairement à elle, et finalement leur caractère se complètent bien...
Quand il rencontre Géronima, il est face à une "âme soeur", même du haut de ses 7 printemps. Ils ne s'ennuient pas tous les deux, même s'ils ne se parlent pas beaucoup, et l'enfant préfère de loin la compagnie de cet homme posé, calme et simple à celle de sa mère qui ne la voit guère plus que comme une petite poupée à habiller et à façonner à son image...
La relation entre l'adulte et l'enfant, puis l'adolescente et enfin l'adulte, est toujours traitée avec une subtilité impressionnante de la part de l'auteur, résultat, on ne tombe jamais dans le coté glauque que l'on pourrait attendre d'une histoire pareille. C'est d'ailleurs très drôle de voir Samuel se mettre à transpirer très fort et se poser mille questions quand, lors d'un dîner chez des amis, la conversation porte sur les pédophile justement. Il se sent mal, et même une fois Géronima adulte, ne pourra se départir de ce sentiment qu'il ne peut se permettre d'avoir ces sentiments justement.
D'ailleurs, je crois que même quand elle est grande, majeure et vaccinée, il ne peut pas s'empêcher de la voir encore comme cette petite fille qu'il a vue pour la première fois à l'aéroport ^^;
A l'inverse, Géronima sait qu'elle l'aime de tout son coeur, et ça depuis le départ, fait d'abord son possible pour le lui montrer, lui faire accepter ce qu'il ressent pour elle et qu'ils puissent vivre heureux tous les deux, avant de finalement tenter de s'en détourner, d'oublier, puisque visiblement cette grand tête de mule ne veut rien entendre. Mais alors qu'elle parvient presque à en guérir, sa plus grande maladie vient frapper à sa porte, au fin fond de l'Inde, et détruit tout ce qu'elle était faiblement parvenu à construire dans ce long travail de "guérison du virus Samuel"...
C'est d'ailleurs étonnant qu'elle ne l'ait pas envoyé promené ou tout simplement violé sur place histoire d'avancer un peu. Parce que là où Samuel a tout simplement oublié de vivre, Géronima croque à pleine dent, et brûle la chandelle par les deux bouts en commençant à attaque le milieu aussi... C'est sans doute ça qui fait son charme, et qui ne la rend pas insupportable (ce qui aurait pu être le cas par certains aspect de sa personne).
En fait, elle a trouvé chez Samuel un adulte qui la comprenne : c'est une enfant vive, intelligente et curieuse. Il suffit qu'on lui montre des choses, ce que fait Samuel, pour qu'elle soit contente. Et puisque c'est lui qui lui montre en plus, forcément ça n'a pas la même saveur...

En bref : la septième saison n'est pas un roman à l'eau de rose. Il raconte une histoire d'amour certes, mais elle est à la fois tellement atypique et tellement humaine que l'on ne peut pas le classer comme tel. Et franchement ? Si vous avez de quoi faire un chocolat chaud et une bonne couverture, c'est juste ce qu'il vous faut pour vous installer en attendant que la tempête/le froid/la pluie passe... ^___^

lecture, lecture!re

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