2018 : une jolie saison de course à pied !

Nov 04, 2018 17:05







Dans les forêts de Chartreuse



C'est un post très enthousiaste que j'écris aujourd'hui : je vais encore courir avant la fin de l'année, mais l'arrivée du mois de novembre marque pour moi la fin d'une saison sportive, car je ne reprendrais plus de dossard avant l'année prochaine.

C'est donc le moment rêvé pour faire un petit bilan de cette saison sportive, qui a été très tournée, dès le mois de janvier, vers la course à pied et le trail. Je ne suis pas une championne, mes résultats n'ont rien d'impressionnant, c'est plus en termes de qualité et de satisfaction personnelle que je souhaite aborder les choses.





Dans les forêts foréziennes: photo d'Alain

J'avais déjà parlé ici de ma blessure : ma principale satisfaction pour cette année, c'est déjà d'avoir pu la surmonter. J'ai eu des petits bobos en cours de prépa, mais mon habitude et mon attention aux signaux de douleur m'ont permis de mieux réguler mon entraînement pour les faire passer. Ça reste une vraie frustration, quand une gêne s'installe pendant quelques semaines, mais je l'ai déjà écrit et je le répète : il vaut mieux flinguer quelques semaines d'entraînement que forcer sur la machine jusqu'à ce qu'elle casse. Avec cette philosophie assez mémère, je m'attire souvent les mots taquins, mais finalement, je m'en sors plutôt bien donc je vais continuer dans cette optique.





Bibi dans l'Izoard

Saison 2018 :

- Janvier : 14km Winter trail Chartreuse

- Mars : Sacré Trail des Collines de Tullins, 26km et 900m d+

- Mai : Trail des balcons Sud de Chartreuse, 27km et 1500m d+

- Juin : relai sur le Grand Duc en Chartreuse, 18km et 1200 d+

- Août : UT4M 40km Vercors, 2800m d+

- Octobre : Grand Trail du Lac, 75 km et 3600 m d+

Que du local, et de la course à format humain : c'est vraiment ce que j'aime. Je crois que je déteste de plus en plus prendre le départ avec trop de monde : bouchons, gêne dans les single de la montée, ambiance de merde qui se la racle dans le sas de départ, comportement de fait hostiles pendant la course… Bref, rien ne vaut la course saucisson avec les copains du coin !





Bondissant sous les crêtes du Monfromage

Cette année, j'ai pris des dossards régulièrement pour me pousser à l'entraînement, environ un tous les deux mois, ce qui permet de ne pas enchaîner les courses de manière trop rapprochée, de se reposer entre chaque objectif, et de placer un bloc de charge de 3 à 4 semaines, avant de relever le pied à 10 jours de l'objectif pour reprendre un peu de fraîcheur avant le jour J. Franchement, c'est un bon choix, je pense que je recommencerais à travailler de la sorte l'année prochaine.

Malgré une bonne progressivité dans la montée en charge de l'année, les premières courses ont été vraiment dures. J'étais assez déçue de mes temps, de mon état de forme du jour J, avec des sensations poussives. Mais je crois qu'il faut vraiment que j'arrête de vouloir aller vite : malgré des résultats médiocres, je me crame définitivement quand je force au-delà de mes moyens. Je pense qu'il faut que j'arrête de prendre des dossards pour moins de 25 km : je ne vaux rien sur des distances inférieures et je suis toujours tentée d'accélérer, alors que cela va à l'encontre de ma vraie nature. Je suis un Diesel : très longue à chauffer, mais une fois que la machine est en route, elle peut durer longtemps. Très longtemps, je crois.





Champsaur - photo de Julien A.

C'est un peu la confirmation que j'attendais dans le fait de pouvoir allonger la distance : voir ce que je valais sur plus de 50 km. J'avais choisi un parcours de course assez roulant : le tour du lac du Bourget se fait quasi-exclusivement sur du sentier, mais on n'est pas sur de la course de montagne, le dénivelé est bien lissé sur la distance, et ne se montre pas trop cassant. Ma hantise, c'est toujours de réenflammer mon genou dans des descentes longues et techniques : j'y excelle, car je reprends beaucoup de monde sur ces terrains techniques où je m'entraîne toute l'année, par contre, c'est vraiment fracassant pour mes articulations. Donc à programmer avec prudence.





Grand trail du Lac - relai de l'aigle, 65km, au fond, le mont Blanc! - photo de Seb





Grand Trail du Lac 2018 - photo d'Alain

Le résultat de cet objectif annuel est ultra-satisfaisant pour moi. J'ai adoré ma journée ! Pas un instant j'ai douté, pas un instant j'ai regretté d'être là. Je redoutais vraiment de me manger un mur à 40 ou 50 km, et je suis partie vraiment tranquille avec la petite maxime de Courotaf dans ma tête (« gestion, gestion, gestion »), et tout s'est extrêmement bien passé. Je suis arrivée à 41km ( et déjà 1800 d+) dans une fraîcheur exceptionnelle qui m'a moi-même surprise. Déjà à partir du 20ème kilomètre, j'avais entamé une remontada qui ne devait pas trop se démentir jusqu'à l'arrivée, mais vraiment de très bonnes sensations : j'avais toujours le goût de courir (soyons honnête plutôt trottiner) passé 50 km, j'ai bien mangé, j'étais contente de tout (du soleil, de courir, des forêt d'automne, d'arriver au ravitos, des applaudissements, du ciel bleu, de mes gâteaux à la noisette… bref de tout).

Comme je m'y attendais un peu, le point de faiblesse a été traumatique et non une question de fatigue : j'ai vraiment souffert du pied gauche dans la dernière descente (7km et 1200m de dénivelé négatif), donc j'ai enchaîné avec une bonne coupure de deux semaines, et ne vais reprendre que très très progressivement. Sinon, à J+3, toutes les courbatures étaient passées et pas de fatigue généralisée ou chronique. Vraiment bien !





Vercors automnal 3

Donc pour la prochaine saison, il faut que je persévère sur ces constats :

- que je n'oublie pas les coupures

- que je reste prudente dans l'entraînement

- que je programme des longues distances plutôt que du très court

- que je garde une régularité en vélo pour soulager mes articulations

- et que je ne programme pas d'objectifs trop ambitieux où la blessure me guette.

En tout cas, je termine avec une sacrée caisse que j'espère ne pas trop perdre cet hiver !

Pour ça, les entraînements en club m'ont beaucoup aidée. J'ai rejoins l'USSE le 4 janvier 2018, et pour les longs mois d'hiver, où il fait froid et nuit, le fait d'avoir un rendez-vous avec le club m'a vraiment permis de conserver deux séances par semaines. Même si courtes, elles sont qualitatives : je ne serais jamais une crevette bondissante qui défonce des temps, ça n'a jamais été ma nature. Mais garder un foncier, accélérer sur le plat, savoir relancer, etc. sont des points positifs qui m'aide dans ma pratique du trail. Mon entraîneur dit toujours très justement que de très bons coureurs sur piste n'ont pas eu de mal à percer dans le trail, alors que l'inverse est rarement vrai. Bref, c'est utile, et c'est à conserver. J'ai d'ailleurs rencontré de très chouettes personnes grâce à ce club, et ça a définitivement contribué au fait que je me sente bien dans ma nouvelle commune ! Merci à Alain et à tous mes copains du club ! C'est toujours bon de vous retrouver (même si je ne suis pas venue depuis plus d'un mois).





Interclub Moirans 9 (c'est pas moi sur la photo, of course: c'est moi qui prend la photo!)





Allo Maman, je suis dans le journal!

Sur une note moins enjouée mais néanmoins satisfaisante, je dois avouer avoir quand même particulièrement souffert sur l'UT4M : un jour de très petite forme, comme cela arrive parfois. J'ai beaucoup aimé lire l'article de Anne Dubndidu sur ces trucs pas très glam qu'on ne raconte pas sur le sport, lorsque l'on écrit sur les réseaux sociaux : oui la compet' en période de fille, c'est très dur. Mais enfin, j'ai surmonté cette difficulté, et j'ai quand même terminé… avec 30 minutes de plus sur mon objectif, mais au fond, qu'est-ce qu'on s'en fout ! Vu comme j'étais mal au premier ravito (sueurs froides, vue qui se brouille, jambes en coton, oreilles qui sifflent, écœurement...), je considère déjà comme une prouesse d'avoir terminé! Et c'est aussi un enseignement dont on sort plus forte. Be strong, women !





UT4M Vercors - départ avec le champion qui finit dans le top 10!

Source d'inspiration continue et vecteur de bonnes ondes: mes copains d'entraînement, et surtout mon pote Liess. Toujours dispo pour aller faire un tour, toujours de bon conseil, et toujours enthousiaste sur nos programmes sportifs. Bravo à lui pour sa superbe saison, saison qui n'est pas encore terminée! #hongkong2018 Respect! Tu fais toujours de grandes choses en disant en faire de petites, et tu ne regarde jamais les autres de haut.

L'été est fini, ça me déprime fort, c'est vrai ; mais je crois pouvoir dire que j'ai bien profité : de ma forme, de nos belles montagnes, de ce beau soleil d'été… J'adore plus que jamais être dehors ! Maintenant, il faut essayer de survivre à la saison froide avec panache … et réfléchir aux objectifs de 2019 ! Des suggestions ?  

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