C'est un peu épuisant, répéter la même chose au quotidien, avoir la sensation que ça ne sert pas toujours à grand chose, voir à rien.
L'autre jour il y avait
ce papier de BHL dans Le Monde.
Un bon papier, il y rapportait des choses importantes comme la manière dont l'entretient s'est passé avec Sarkozy et la façon dont à "commencé" (pour ceux qui résume le conflit aux 15 derniers jours) tout ce foutoir.
Alors bien sur, il y a eu ces références un peu clichesque à la vodka et sa soit disant non venue à Gori.
Certains dénoncent sur
la toile, soit, mais ce qui est le plus tuant c'est de voir que le fond, ce qui se passe vraiment la bas est, dans la foulée, décrié. Dans ces articles, ou dans les reportages affligeant de Loïc de la Mornay (france2)on oublie que oui, la ville de Gori à réellement été saccagée, que oui, des gens ont été exécutés par les troupes russes, que oui, des femmes et des fillettes ont été violées, que oui, les russes sont bel et bien en place sur un territoire qui n'est pas le leur et qui plus est dans des zones qui ne concernent pas le conflit, que oui - contrairement à ce que dit de la Mornay - la situation humanitaire est catastrophique, que des milliers de personnes ont été déplacées et que la Géorgie petit pays dispose de bien peu de moyens pour leur venir en aide, sur la durée.
C'est épuisant, quand on se lève tous les matins avec la volonté de faire que ces faits la soient reconnus,de voir que le simple fait que BHL, "tintin reporter" pour rue89, écrive sur le sujet suffise à le discréditer. Fondre sur lui et ignorer les témoignages des habitants (qui n'ont pas tous été rapportés par BHL mais incroyablement passés sous silence).
Et puis cet argument de "non à la vision manichéenne du conflit" qui achève de me décourager.
C'est vrai que Vlad est un chic type, et que notre président, tant aimé, le trouve encore plus chouette. Il y avait même cette photo dans Paris Match, d'étreinte entre le fiston Sarkoy et Poutine, à la cérémonie d'ouverture des JO de Pékin (en Chine, pays des droits de l'homme).
Les gentils.
Ce vendredi là, j'ai un peu la nausée.