. The Kooks . Nouveau Casino 06.09.06
L'attente est longue, entrée dans la salle aux alentours de 21h . Les Kooks arrivent tout juste sur scène .
Pas le temps donc, de jeter, au préalable, le traditionnel coup d'oeil sur le public ;
Dans la lignée des Arctic Monkeys, la moyenne d'age des membres du groupe n'excede pas 19 ans ; mais contrairement a leurs voisins de Sheffield, les Kooks ont encore une reputation a installer si ce n'est à a se faire .
Un album Inside in, Inside out paru en Mars et le single OOh la commence à tourner, à faible régime, sur les ondes françaises .
Début du set, le public parisien a comme à son habitude, du mal a se mettre en jambe .
Le jeu est propre . Guitare haute portée pour le meneur de troupe Luke Pritchard ( un attribut que ce sont reappropriés les musiciens en bas age, cf entre autres les Arctic Monkeys )
La prestation est relativement energique et bien que les compositions ne soient pas d'une originalité folle, Pritchard & Co nous servent un rock empreint de sonorités ska plutot convaincant .
Les premiers titres s'enchainent rapidement . Cinquieme morceau comme sur l'album : ce qui est censé etre le tube du groupe OOh la .
Le chanteur a visiblement du mal a pousser sa voix sur les refrains de ce titre [ ou une balance qui laisse a desirer ? ] . Mais le plus surprenant reste la passivité du public ; hors mis un noyau approximatif d'adolescents encore legerement attardés , le groupe ne reçoit pas les echos escomptés . L'ambiance devient assez vite pesante . Elan de compassion pour un jeune chanteur qui tente desesperement de faire entonner au public le refrain de son titre phare . Le goupe rame mais son enthousiasme, même si ponctué de quelques grimaces agacées, n'est pas encore entamé .
L'ambiance est de plus en plus surrealiste, le public a l'air plus interessé par la presence de ballons gonflables . Certains ont meme apporté des serpentins dont ils innondent la scène .
Desagreable sensation de m'etre egarée dans une surprise partie qui se serait eternisée au dela des horaires autorisés . On verra meme la securité sermoner , index levé, les quelques detenteurs de confettis qui s'aventuraient sur scene .
Comportement d'un public qui en eclipserait presque la prestation de nos jeunes anglais qui - même si leur musique manque enocre manifestement de personnalité - est de bien meilleur qualité que ce à quoi je m'attendais, avec le merite de devoir supporter un public execrable .
Le quatuor de Brighton enchainera pendant une heure ( format concert privé oblige ) la majorité des titres de l'album : she moves her own way, naive, see the world ... On nous fera meme l'honneur d'un rappel que l'on caracterisera de morceau de bravoure etant donné l'enthousiasme du public qui ne se sera fendu que de quelques applaudissements .
Un rappel genereux de quatre titres, entamés notamment par un tete à tete en accoustique sur le titre qui ouvre l'album : Sea side .
La boucle est donc bouclée . Certainement un groupe a revoir dans quelques années s'ils ne sont pas parfaitement degouté par un public parisien à la plus-que-frilosité que la prestation du groupe ne meritait pas .
Photos : Stephane Chéron