On Vox: The long adieux

Aug 04, 2007 02:17





Somehow I knew you would leave me this way
Somehow I knew you could never.. never stay
And in the early morning light
After a silent peaceful night
You took my heart away
And I grieve

Les choses que l'on ignore ne peuvent nous faire mal. Par contre, lorsqu'on a des doutes, on se sent perturbé. Un sentiment très loin d'être en paix avec soi-même et les autres qui nous entoure. Pendant plusieurs mois, c'est dans cet état que j'ai évolué - ou plutôt stagner - en pensant aux deux personnes qui m'ont toujours été chères même si certains événements ont pu laisser croire le contraire. À travers les rires, les pleurs et les coups de gueule, on s'était fait mutuellement comprendre que notre amitié c'était quelque chose de fort, quelque chose qu'on ne voudrait jamais sacrifier. Puis, au moment où ma vie sacrait le camp, ces deux mêmes personnes m'ont tourné le dos. Avant même de pouvoir comprendre la vérité, et non pas les illusions, elles m'ont condamnée. Oui, après ces quelques années, G. et A. m'ont royalement trahie. Royalement avec un grand R. Une trahison que je n'avais jamais eu le temps de comprendre puisqu'elles ont décidé de jouer à l'omertà. Garder le silence au lieu de parler. Fuir au lieu d'affronter. C'est tellement dégueulasse comme comportement que j'en aie la nausée. J'ai voulu tout partager avec elles en me faisant croire qu'elles comprendraient parce qu'après tout, les amis c'est faits pour ça, non? Les amis oui, pas les traîtres. Pas la charogne qui cherche à vous détruire à petit feu parce que c'est amusant.

Plus d'un an à passer avant que je décide de vouloir mettre les points sur les « I » avec G. et A. Ma vie va bientôt changer et je n'avais pas envie de continuer à garder des squelettes dans mon placard. De toute manière, je n'avais plus rien à perdre. Pour moi, même sans explications, leurs actions venaient de mettre une croix rouge vif sur ce que j'aurais tant aimé pouvoir partager avec elles. Par dessus tout, j'étais lasse de me faire de la bile avec toute cette histoire.
En retenant mon souffle, j'ai écouté leurs piètres excuses/explications. Je repasse dans ma tête chacune de leurs paroles et je n'arrive pas à croire qu'on peut être abruti à ce point. Me jeter comme une vieille chaussette parce qu'elles ont mal interprété ce que je disais? Ce n'est pas les vraies amies qui font ça. Me tenir rigueur du fait d'être fauchée comme les blés? Ce n'est pas les vraies amies qui font ça. Être jalouse que mon amoureux et ma soeur m'ont soutenu durant ma dépression? Ce n'est pas les vraies amies qui font ça. Pourtant, j'aurais pu jouer l'immature moi aussi en leur tenant rigueur de ne jamais m'appeler pour prendre de mes nouvelles et vice versa. Seulement, je ne suis pas minable comme eux et c'est tant mieux pour moi.

Après avoir parlé pendant une heure, j'avais entendu tout ce que j'avais besoin d'entendre. Elles ont choisi l'hypocrisie, la lâcheté et l'orgueil mal placé au lieu de faire face aux problèmes avec la tête haute, le coeur à la bonne place. Ce qui est fait est fait, d'accord avec toi G., maintenant il faut vivre avec les conséquences des choix que vous avez faits. Je me demande ce qui est pire entre : vivre avec les conséquences de nos actions ou vivre avec le souvenir qu'on s'est fait trahir par deux personnes qu'on considérait amies pour la vie. J'ai beau essayer de me chercher une certaine culpabilité en me disant qu'il y aurait peut-être eu quelque chose que j'aurais dû faire d'une manière différente, ça ne vient pas. Je ne me sens aucunement coupable de cette amitié jetée aux poubelles. Je n'ai pas choisi de couper les ponts de cette manière, je l'ai subit de manière injuste et injustifiée. Sans oublier que A. a été une réelle déception en manquant d'intégrité... mais je crois plutôt que c'est moi qui ai fabulé qu'elle en avait sinon elle n'aurait pas agi de la sorte. J'ai fabulé une amitié depuis le début. Pour toutes ces raisons (et plus encore) ainsi que la déception, la trahison et l'hypocrisie, je préfère mettre G. et A. dans une partie de ma mémoire qui s'appelle « le passé qui vaut mieux oublier ». Il y a cette petite voix qui me dit qu'on ne peut pas condamner quelqu'un parce qu'il nous a déçut... sauf qu'il y bien plus que cela à mes yeux. C'est vraiment bête de leur part parce qu'elles ont loupé les occasions que j'avais à passer du temps avec elles maintenant que les choses allaient mieux, simplement parce qu'elles sont stupides. Deux stupides dont je me serais volontiers passée depuis le tout début. Avoir su.

Le deuil se termine enfin. C'est comme voir le soleil pour la première fois.

Humeur:
délivrée
Bande-son: l'album "The Con" de Tegan and Sara.

Originally posted on poisoned.vox.com
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