OS - Original : En Sommeil
Fandom : Original (aucun univers a priori)
Personnages/Pairing : Deux gens.
Rating : R
Titre : En Sommeil
Claimer : C'est à moi et, ouais, personne d'autre en voudrait de toute façon.
Note : X-post sur 6variations pour le thème "Le sens du silence" et c'était plus voué à être un exercice de style qu'autre chose donc on range les cailloux pointus, merci.
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. A portée de main pourtant tu sembles si loin. Comme parti, ailleurs, dans un autre monde sans doute meilleur. A l'abri de tes paupières tu rêves, tu t'évades, tu pars et tu me laisses. Je ne sais pas ce que tu vois mais ton visage est détendu, les traits sont lisses et apaisés, reposés. Tu n'as pas l'air de vouloir revenir et je te regarde sans savoir quoi faire, quoi penser, quoi dire. Ta quiétude me fascine mais l'amertume m'assassine ; je t'en veux. Tu es là sans l'être et je m'inquiète pour deux. Tu ne dis rien parce qu'après tout toi, tu es bien et ce silence me tue.
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. Tu sais, je n'en peux plus. Je regarde tes lèvres sans trop espérer qu'elles vont bouger, que tu vas enfin parler. Le silence écrase mes épaules et je ne comprends pas pourquoi. Ça me fait drôle. C'est une nuit comme les autres pourtant alors toute cette angoisse, tout cet émoi sont surprenants. Tu es là, à côté de moi. Sans bruit. En sommeil. Mais comme à chaque fois tu fuis, tu t'en vas. Tu t'échappes de cette réalité qui nous poursuit mais tu sais, elle te rattrapera bien à ton réveil, pauvre fou. J'aimerais te caresser la joue, m'assurer que tu n'es pas complètement parti mais de peur de te troubler je retiens ce mouvement qui, j'en ai la certitude, pourrait tout briser et toi avec.
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. Mais finalement je compense. Je trouve un drôle d'équilibre entre ma solitude et ta demi-absence. Je te fixe dans l'obscurité, silhouette éthérée que les draps viennent envelopper. Tu ne dis toujours rien et je sens ma résolution vaciller. Mes doigts hésitent, je me reprends, je me raisonne, mon cœur bat plus vite. Et si tu ne te réveillais pas ? Si ce silence était tout ce qu'il me reste de toi ? Oh s'il te plaît, parle-moi, fais quelque chose, n'importe quoi. Un sourire, un soupir, un murmure, un mot, ou deux, plutôt. Ne me laisse pas. Tu n'as pas le droit. Si c'est si bien là où tu es, je veux y aller avec toi. Mais tout sauf ce silence qui gagne du terrain je le sens, c'est certain. Pourquoi tu ne dis rien ? Tu ne voulais pas qu'on reste ensemble ? Je me pose la question et j'ai les mains qui tremblent. N'est-ce que dans mon monde qu'il y a de la place pour deux ?
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. Mais tes lèvres sont bleues et ton corps est froid.
Fin
Personnages/Pairing : Deux gens.
Rating : R
Titre : En Sommeil
Claimer : C'est à moi et, ouais, personne d'autre en voudrait de toute façon.
Note : X-post sur 6variations pour le thème "Le sens du silence" et c'était plus voué à être un exercice de style qu'autre chose donc on range les cailloux pointus, merci.
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. A portée de main pourtant tu sembles si loin. Comme parti, ailleurs, dans un autre monde sans doute meilleur. A l'abri de tes paupières tu rêves, tu t'évades, tu pars et tu me laisses. Je ne sais pas ce que tu vois mais ton visage est détendu, les traits sont lisses et apaisés, reposés. Tu n'as pas l'air de vouloir revenir et je te regarde sans savoir quoi faire, quoi penser, quoi dire. Ta quiétude me fascine mais l'amertume m'assassine ; je t'en veux. Tu es là sans l'être et je m'inquiète pour deux. Tu ne dis rien parce qu'après tout toi, tu es bien et ce silence me tue.
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. Tu sais, je n'en peux plus. Je regarde tes lèvres sans trop espérer qu'elles vont bouger, que tu vas enfin parler. Le silence écrase mes épaules et je ne comprends pas pourquoi. Ça me fait drôle. C'est une nuit comme les autres pourtant alors toute cette angoisse, tout cet émoi sont surprenants. Tu es là, à côté de moi. Sans bruit. En sommeil. Mais comme à chaque fois tu fuis, tu t'en vas. Tu t'échappes de cette réalité qui nous poursuit mais tu sais, elle te rattrapera bien à ton réveil, pauvre fou. J'aimerais te caresser la joue, m'assurer que tu n'es pas complètement parti mais de peur de te troubler je retiens ce mouvement qui, j'en ai la certitude, pourrait tout briser et toi avec.
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. Mais finalement je compense. Je trouve un drôle d'équilibre entre ma solitude et ta demi-absence. Je te fixe dans l'obscurité, silhouette éthérée que les draps viennent envelopper. Tu ne dis toujours rien et je sens ma résolution vaciller. Mes doigts hésitent, je me reprends, je me raisonne, mon cœur bat plus vite. Et si tu ne te réveillais pas ? Si ce silence était tout ce qu'il me reste de toi ? Oh s'il te plaît, parle-moi, fais quelque chose, n'importe quoi. Un sourire, un soupir, un murmure, un mot, ou deux, plutôt. Ne me laisse pas. Tu n'as pas le droit. Si c'est si bien là où tu es, je veux y aller avec toi. Mais tout sauf ce silence qui gagne du terrain je le sens, c'est certain. Pourquoi tu ne dis rien ? Tu ne voulais pas qu'on reste ensemble ? Je me pose la question et j'ai les mains qui tremblent. N'est-ce que dans mon monde qu'il y a de la place pour deux ?
Tu es là, à côté de moi. Et tu ne dis rien. Mais tes lèvres sont bleues et ton corps est froid.
Fin