Après une très bonne nuit, nous descendons dans la salle vers 9h, pour prendre nos petits déjeuners, face à la montagne.
Vue sur la montagne
Au programme ce matin; visite d'Arreau. Un peu d'histoire géo...
ARREAU
Vue panoramique du bourg d'Arreau depuis le pont principal
C'est un village de 815 habitants (les Aurois) pour une superficie de 1 112 hectares. A la confluence des vallées d'Aure et du Louron et de leurs rivières respectives, elle a pour altitude minimale 658 mètres contre 1 756 mètres de maximale. Arreau ainsi que les vallées d'Aure devraient leur nom au peuple basque, Vascon de la montagne; les "Arevaci" refoulés d'Espagne par les armées de Pompée vers 75 av JC. Arreau est jumelée à Ainsa en Espagne et avait pour devise "Melior vigilantia somno" traduit par " la veille est meilleur au sommeil".
Par ici la visite : LA MAIRIE
Ancienne photo de la mairie
La mairie est récente (1932). Elle fût construite à la place des anciennes halles en bois, pour agrandir la rue.
Les murs extérieurs sont décorés par de faux pans de bois reprenant le style de nombreuses maisons auroises.
Un clocheton avec un petit toit surmonte l'édifice et abrite une horloge à 3 faces.
Ancienne halle en bois datant du XVIe siècle qui accueille aujourd'hui le marché.
LA MAISON DES LYS
La Maison des Lys : maison gothique de la fin du XVIe siècles. Elle fût la maison natale de Saint Exupère. Cette décoartion serait un hommage au Roi Louis XI après l'alléange des Quatres Vallées à la Couronne de France en 1475.
En 1913, un couple tout juste marié, reçurent cette maison en cadeau.
Ils décidèrent d'enlever le plâtre qui ornait la façade et ils découvrirent ses magnifiques lys de bois.
Depuis elle est classée au monument historique.
L'EGLISE NOTRE DAME
L'Église paroissiale au chevet roman possède un clocher en forme de tout carrée aux fonctions défensives. En 1844 fut ouvert le portail monumental dans le clocher sur un plan du géomètre Verdier d'Arreau.
Elle fut dédiée à Ste-Catherine jusqu'au XVIIIe siècle. De nombreux remaniements ont été apportés au cours des temps.
L'Église abrite une splendide piéta du XVIe siècle. C'est un bras reliquaire de St-Exupère que chaque années les Consuls et Syndics de la Vallée d'Aure prêtaient serment.
LA MAISON DE FERAUD
Jean FERAUD est issu d'une vielle famille auroise qui a compté des artisans, des meuniers, des commerçants et des juristes.
Il naquit à Arreau en 1764 et fit des études d'avocat puis s'engagea en politique.
Elu Député à la Convention en 1792, il exhorta l'assemblée pour voter la mort de Louis XVI. Il fut ensuite Représentant en Mission auprès de l'Armée des Pyrénées, puis des Armées du Nord.
Il prononça l'arrestation de Robespierre. A Paris lors de la manifestation populaire du 1er Prairial An II (20 mai 1795), il fut décapité et sa tête fut alors promenée dans Paris au sommet d'une pique comme symbole des libertés retrouvées après le régime de Terreur.
LE CHATEAU DE SEGURE
Le château possède une tour carrée du XVIe siècle et fût probablement un donjon primitif.
En front de Neste, le bâtiment à croisillons de bois et armoiries martelées comprenait une salle d'arme au rez-de-chaussée et une salle de police au premier étage.
A la veille de la Révolution de 1789 Louis-Hector dernier descendant de la famille de Ségure entra chez les Mousquetaires du Roi et se battit en Bohème, en Italie et au Portugal.
Le représentant du Roi, le chargea de négocier avec les Espagnols l'achat des forêts voisines de Gistain dont les arbres pouvaient être utilisés pour la marine Royale.
Élu Député des Quatre Vallées aux États Généraux de 1789, il ne put exercer son mandat, car accusé lors d'un voyage en Espagne, il fut fusillé le 27 décembre 1790 à l'Alambra de Grenade pour ses idées contestataires.
Maisons en face du château de Segure
Vue sur le château de Segure (à gauche) et la Neste (la rivière)
Bief dérivant la Neste, pour alimenter la scierie un peu plus loin
Vue sur la chapelle Saint Exupère (à droite) et la Neste (la rivière).
LA CHAPELLE SAINT EXUPERE
La Chapelle St-Exupère doit son nom à ce paysan d'Arreau qui devint le 6ème évêque de Toulouse après avoir refoulé les Vandales des pays de Garonne, du Narbonnais et des Pyrénées espagnoles.
Chef militaire, religieux et politique, son caractère entier l'amena à se trouver en désaccord avec les Toulousains et à quitter sa charge en se retirant à Arreau, sa ville natale.
Les Toulousains à nouveau en grande difficulté vinrent le chercher. Comme les émissaires insistaient, il planta le bâton qui lui servait d'aiguillon pour diriger ses boeufs et annonça qu'il reviendrait si celui-ci fleurissait... ce qui se serait produit!
Il créa les hôpitaux de l'Hôtel Dieu et de La Grave à Toulouse.
Il mourut en 418 à Blagnac où se trouve sa sépulture.
A Arreau le sanctuaire primitif enfoui par la Neste du Louron est remplacé par une chapelle au porche roman (X - XIIe siècles). Le clocher octogonal et la nef (XVIe siècle) aux arcatures gothiques, la classe donc aux monuments historiques. L'ampleur de la chapelle vient de son rôle politique ; elle servait de lieu de réunions aux représentants de la Vallée d'Aure.
Les archives de l'Etat des Quatres Vallées étaient conservées dans les salles du clocher.
LE CHATEAU DES NESTES
Photo du château des Nestes et de la scierie de 1877
Dit autrefois Château Camou ("terre d'eau") du fait de l'humidité des lieux , il est inscrit aux monuments historiques.
La famille de Ségure a détenu héréditairement ce bâtiment, qui était une office de justice, entre la fin du 16e siècle et 1757
La Tour Centrale surmontée d'un clocheton en bois (XIXe siècle) servit d'observatoire astronomique familial.
En 1831 l'édifice appartenait à Jean-Philippe Rolland, notaire à Arreau. A cette date une scierie fonctionnait déjà dans la partie sud du bâtiment, grâce à un bief dérivant les eaux de la Neste du Louron.
A la fin du 19e siècle le "château" est devenu propriété de Dominique Calamun qui y développe une importante scierie débitant essentiellement les bois de la fôret de Jézeau.
L'aile nord en équerre sur un promontoire était le siège de la juridiction.
Aujourd'hui tout le bâtiment complet abrite l'office de tourisme d'Arreau.
Devant l'office de tourisme: Statue représentant un cagot. Autrefois appelés Chrestiaas.
Le bâtiment de la poste, la chapelle st exupère et le cagot
Si l'origine des cagots reste incertaine (descendants de peuples vaincus, comme les Sarrasins ou les Wisigoths), ils ont ensuite étaient assimilés aux lépreux et aux pestiférés. Pour éviter que se transmette leur éventuelle maladie, les cagots étaient cantonnés dans les métiers du bois (bûcherons, charpentiers), car on pensait que le bois ne transmettait pas de maladies. Afin qu'on puisse s'écarter d'eux, les cagots étaient tenus de se signaler au public par la marque très apparente d'une patte d'oie sur leur vêtement. Les cagots ne pouvaient se marier qu'entre eux, aussi pour éviter la consanguinité, l'homme allait chercher une femme dans une autre communauté de cagots plus ou moins proche. Pour aller à l'église, les cagots avaient leur propre bénitier ainsi qu'une porte spéciale qui donnait sur une petite salle pour rester à l'écard de la population. De même, ils disposaient dans le village de leur propre fontaine et lavoir. Même morts, on ne mêlait pas les cagots aux autres personnes dans le cimetière. Ils ne pouvaient posséder ni terres ni bestiaux.
Fontaine dans le centre d'Arreau
Dring ! C'est l'heure de la récréation les enfants...
Après avoir cassé la croûte à l'appartement, nous sommes partis pour Bagnère de Luchon...
BAGNERE DE LUCHON
En 25 av. J.-C., Tibère Claude fait creuser trois piscines et développe les thermes. La ville avait et a toujours pour devise : « Balneum Lixonense post Neapolitense primum » (les thermes de Luchon sont les premiers après ceux de Naples). Même le gand Jules César parle de la région dans ses « Commentaires ».
En 76 av. J.-C., Pompée, de retour d'une expédition de maintien de l'ordre en Espagne (où il fonde la ville de Pampelune qui porte son nom), s'arrête dans la région et fonde la ville nouvelle de Lugdunum. Un de ses soldats, atteint d'une maladie de peau, vient s'immerger dans les eaux thermales de Luchon, et de ses bains « onésiens » dont il découvre les vertus thermales. Au bout de 21 jours (durée traditionnelle et toujours actuelle d'une cure), il en sort complètement guéri.
Le vaporium (au fond) avec la statue du baron d'Etigny est consacré à la rhumatologie.
En 1759, le baron Antoine Mégret d'Etigny, intendant de Gascogne, est envoyé à Luchon. Il commence par créer une route carrossable, à coups de corvées et d'expropriations. Il est obligé de faire appel à une compagnie de Dragons pour tenir la population en respect, peu habituée à un traitement aussi autoritaire. En 1761, il réorganise les thermes et leur donne les bases de leur futur essor. La station thermale est lancée. Il meurt en 1767, ruiné et disgracié.
Son successeur donnera son nom aux allées d'Étigny, principale artère de la ville, et une statue élevée en 1889 à son effigie se trouve toujours placée devant les Thermes.
Les thermes Chambert.
Edmond Chambert, l'architecte, posa la première pierre le 22 août 1848, après dix ans de travaux d'aménagemnt du site, de captage et d'acheminement des eaux de source. L'ouverture officielle eu lieu le 20 juillet 1857.
Vitrail de l'entrée des thermes Chambert. Il est écrit : " Thermes contruits en 1848 par Chambert sur l'emplacement des anciens thermes Romains".
Vitrail vue de l'intérieur.
Intérieur des thermes Chambert.
La maison du curiste
Kiosque du parc thermal
Un hôtel à côté des thermes
Staue devant l'hôtel.
L'église Notre-Dame de l'Assomption date du Second Empire et modifiée en 1857
Bâtiment dans le centre ville.
Maisons dans Bagnère de Luchon.
Maison dans Bagnère de Luchon.
Télécabine de Bagnère de Luchon. Qui mène directement à la station Super-Bagnère.
Vue sur un petit pont en pierre depuis la route.
Voilà c'est la fin de cette superbe journée pleine de découverte. Nous rentrons à l'appartement contents et un peu fatigués. Vivement demain.