Mythologie égyptienne - Maître de l'illusion
Titre : Maître de l'illusion
Base : Mythologie égyptienne
Personnage(s)/couple(s) : Seth/Horus.
Rating : NC-17 (ce n'est pas très explicite mais je préfère être prudente)
Genre : Gen, Non Graphic Smut
Résumé : Seth était prêt à n’importe quoi, pour sentir le corps d’Horus contre le sien…
Note : Ecrit dans le cadre de l'échange d'Halloween d'andersandrew, pour ploum31
Seth haletait, la peau aussi brûlante que le désert, des perles de sueur salée descendant le long de son corps, ses mains fermement agrippées sur des hanches douces et chaudes tandis que son partenaire gémissait, pliant sous ses assauts répétés, son bassin cognant contre le sien.
Seth avait tellement désiré cette étreinte, bien que le mot était encore trop doux pour qualifier ce geste. C’était un combat au corps à corps, la sueur se mélangeant au sang, la passion s’entremêlant à la violence. Seth n’était pas étranger à ces émotions, le fait que son neveu soit l’objet de son désir ne l’était pas non plus. Ils n’étaient pas liés par les lois humaines, le fait qu’Horus représentait l’obstacle, le rival pour le trône, n’avait été qu’un inconvénient moindre. Seth ne ressentait aucun remord à le désirer. Ce qui le déconcertait était l’intensité de son désir, le fait qu’il soit inexorablement attiré par lui comme un aimant. Aucun autre amant, fût-il homme ou femme, n’avait partagé sa couche depuis la première fois qu’il s’était emparé de son neveu. Il n’avait jamais trouvé d’autre contentement que celui qu’il ressentait en le combattant et en le possédant. Pourtant, cette nuit où Seth l'avait possédé pour la première fois, il n'avait eu aucun autre projet que celui de l'humilier, le soumettre, prouver que son neveu n'était pas apte à régner car il s'était laissé dominer. Bien qu'il avait été subjugué par la beauté d'Horus et qu'il avait éveillé en lui un désir brûlant et charnel, le soumettre n'avait été que son principal objectif. Il ne s'était pas attendu à le désirer autant, devenir semblable à un mortel assoiffé dont la soif ne pouvait être étanchée que par le jeune dieu. Seth se disait parfois qu’Horus, à l’instar de sa mère la redoutable Isis, avait hérité un peu de sa magie et l’avait ensorcelé… s’il ne l’avait pas déjà vu aussi affecté par la présence de son oncle.
Mu par une nouvelle vague de désir, ses gestes se firent plus rapides, violents, ses mains parcourant avidement la chair chaude et juvénile, caressant, griffant, cherchant à y laisser des traces. La sienne. Son partenaire gémit, le corps parcouru de spasmes nerveux, et Seth se déversa en lui, un son plus animal qu’humain sortant de ses lèvres.
Il se coucha sur son partenaire, se frottant contre ce corps jeune et tremblant de désir. Dans un élan de passion, il prit une poignée de cheveux noirs et enfouit son nez dans la peau douce et humide, respirant à pleins poumons pour mieux s’enivrer de cette odeur, celle de ce neveu tant haï et adoré.
Pourtant, ce n’était pas celle de son neveu, et Seth ressentit son désir s’évanouir peu à peu.
« Est-ce que… je vous ai convenu, maître ? »
Ce n’était pas non plus la voix d’Horus qui sortait des lèvres de son partenaire et ce dernier portait une expression sonnant tellement… fausse, tellement étrangère à son neveu.
Seth ne répondit pas, et se releva lentement. Un simple geste de la main défit le sortilège qu’il avait lancé et, en l’espace de quelques secondes, ce n’était plus la silhouette familière d’Horus, mais celle de son serviteur.
Comme le grand Seth était tombé bien bas… Ensorceler ses serviteurs pour qu’ils revêtissent la forme de son neveu et lui donner l’illusion de le posséder, même un bref instant de passion. Comme c’était pathétique… et tout ça, c’était de la faute d’Horus. Horus et ses charmes. Horus et son corps. Horus et sa voix, ses cheveux de jais, son regard si hypnotisant, sa peau dorée, sa beauté et sa jeunesse.
Le coup parti sous l’effet de sa colère et le sang de son serviteur colora bientôt le sol de la chambre, laissant Seth seul, seul avec sa colère, seul avec son désir violent, seul avec ses pensées dans lesquelles Horus régnait en maître…