Yggdrasil juin : orage
Titre: Orage
Base: Mythologie égyptienne (de façon plus ou moins très générale)
Personnage(s)/couple(s): Seth x Horus
Rating: R (je pense...)
Warning: La totale: nudité, violence, homosexualité, viol (plus ou moins consenti)
Genre: Drame érotique ? (j'ai toujours été nulle pour classer en genre... si quelqu'un trouve mieux après lecture, qu'il me fasse signe x__x)
Ils se tenaient là, face à face, à se dévisager d’un air hostile pour l’un, résolument calme pour l’autre. Le dieu du désert prit une grande inspiration et se rendit un peu plus grand dans le désir inconscient d’impressionner son cadet et peut-être, qui sait, le gamin ferait peut-être dans son pagne. Mais non, le petit prince avait toujours ce sourire arrogant, limite moqueur sur le visage, alors que le peuple d’Egypte souffrait en ce moment de sécheresse et que le niveau du Nil avait tellement baissé qu’on retrouvait pas mal de cadavres de crocodiles sur ses rives.
« - Qu’est-ce que tu veux ? ! », grogna Seth, les poings sur les hanches et la mine méprisante.
« - Moi ? Rien, je passais juste par là et il s’avérait juste que vous étiez au milieu de mon chemin. », rétorqua son neveu Horus en haussant des épaules d’un air indolent.
« - Ton voyage n’aurait rien à voir avec la sécheresse par hasard ? », se moqua le dieu roux avec une pointe de rancœur dans la voix.
« - Peut-être que oui, peut-être que non. »
Agacé par les réponses beaucoup trop calmes du dieu faucon, il l’empoigna par la tignasse et le secoua dans tous les sens avec sauvagerie, tel un chacal secouant un oiseau qu’il viendrait d’attraper.
« - Le désert est mon territoire ! Tu n’as rien à y faire ! »
Ses cris se répercutèrent sur la voûte céleste et se muèrent en tonnerre au contact de Nout dans un vacarme assourdissant. Horus y perdit une petite mèche de cheveux et se frotta le cuir chevelu avec la larme à l’œil avant de se reprendre et de fixer son aîné avec mépris.
« - Je n’en veux pas de votre gros caillou tout sec, mes contrées sont verdoyantes, elles. »
Seth grinça des dents, profondément agacé par l’insolence de l’adolescent qui lui tenait tête et le gifla. Le son que produisit le coup de soufflet retentit à son tour dans l’air chaud et produisit une étincelle qui se changea en éclair. La foudre tomba à quelques pieds d’eux, calcinant la portion de terre qu’elle avait percuté de plein fouet et la joue du dieu chauffa, rouge comme des charbons ardents. Il planta son regard de feu dans celui ombrageux de son oncle et lui tint tête une troisième fois.
« - Vous ne connaissez que la violence mon oncle, on dirait un abruti incapable de répliquer par la parole ! »
Trop, c’était trop ! Et les coups se mirent à pleuvoir en même temps que la violente averse perça les nuages qui s’étaient amoncelés dans les yeux du dieu. Puis, quand Seth eut fini de décocher ses coups sur ce corps qui s’obstinait à rester debout, il attrapa Horus à la gorge.
« - Depuis quand te laisses-tu battre comme plâtre sans répliquer ? ! », tonna t’il à l’encontre de l’adolescent qui lui sourit douloureusement.
« - J’avais besoin de pluie, c’est tout… »
« - Donc tu m’as utilisé. »
« - Oui. »
C’était une évidence qui aurait du lui brûler les yeux dès le départ mais Seth se laissait souvent aveugler par sa propre colère et c’était là son pire défaut. Sans le vouloir, il avait donné à son neveu ce qu’il voulait et il était trop tard pour le lui enlever maintenant, déjà le niveau du Nil était en train de remonter. Resserrant sa prise sur le cou frêle d’Horus, un sourire mauvais et revanchard étira ses lèvres.
« - Dans ce cas, j’exige une compensation, il faut que tu me remercies proprement petit dieu de pacotille ! »
Et il l’envoya brusquement percuter le sable détrempé qui se colla à sa peau comme s’il s’était agi de bonne glaise. Conscient qu’il devait une faveur à Seth, Horus pinça les lèvres, légèrement inquiet.
« - Et que voulez-vous donc que je vous donne mon oncle ? »
Le tonnerre grondait au-dessus de leur tête et le bruit infernal de la pluie l’empêcha d’entendre clairement la réponse de son aîné. Il secoua la tête, débarrassant sa chevelure de milliers de gouttelettes, bientôt remplacées par d’autres perles de pluie brûlante qui lui plaquèrent les cheveux au visage et le parèrent de colliers humides, lui donnant un air délicieusement chétif et vulnérable aux yeux de Seth. De fait, il ne se privait pas de se délecter de cette vue de l’être haï et désiré tout à la fois, semant à chaque fois un petit peu plus de chaos dans l’âme du dieu guerrier lors de leurs rencontres.
Seth se plaça par-dessus son neveu et le plaqua au sol avec un rire presque joyeux avant de s’approcher de sa divine oreille pour y susurrer.
« - Au fond, tu sais très bien ce que je veux de toi, n’est-ce pas ? »
Le jeune Horus serra les paupières en frissonnant, une boule d’angoisse glacée au creux du ventre.
« - Il se peut que je crie… »
« - Fais donc petit faucon, le jeu n’en sera que plus délectable encore… »
Emprisonnant l’autre dieu dans ses bras, Seth s’empara alors de lui sans la moindre douceur, avec furie et sauvagerie comme s’accouplent les fauves, se moquant bien des cris et des morsures de désespoir d’Horus qui se tordait de douleur dans la bouillie presque informe que formaient le sable et la pluie mêlés. Quand les larmes se mélangèrent enfin à l’eau céleste, le dieu du désert déserra son étreinte et se laissa aller dans le corps plus jeune, lui volant un baiser cruel.
« - Tu sens le sable détrempé. », lui murmura t’il finalement avec une fausse tendresse enroulée autour de la langue.
C’est presque à bout de souffle que le dieu faucon lui répondit, le cœur en poussière et le corps cassé.
« - Vous vous trompez mon oncle… c’est vous qui sentez le sable mouillé… »
Le dieu rouge lui imprima la marque de ses dents sur la gorge comme s’il eut embrassé une amante et le délaissa, souillé, au milieu de la fange. A son départ, une trouée dans les nuages laissa apparaître un morceau de ciel bleu. La voûte céleste avait fini de déverser son fiel en torrents…
Base: Mythologie égyptienne (de façon plus ou moins très générale)
Personnage(s)/couple(s): Seth x Horus
Rating: R (je pense...)
Warning: La totale: nudité, violence, homosexualité, viol (plus ou moins consenti)
Genre: Drame érotique ? (j'ai toujours été nulle pour classer en genre... si quelqu'un trouve mieux après lecture, qu'il me fasse signe x__x)
Ils se tenaient là, face à face, à se dévisager d’un air hostile pour l’un, résolument calme pour l’autre. Le dieu du désert prit une grande inspiration et se rendit un peu plus grand dans le désir inconscient d’impressionner son cadet et peut-être, qui sait, le gamin ferait peut-être dans son pagne. Mais non, le petit prince avait toujours ce sourire arrogant, limite moqueur sur le visage, alors que le peuple d’Egypte souffrait en ce moment de sécheresse et que le niveau du Nil avait tellement baissé qu’on retrouvait pas mal de cadavres de crocodiles sur ses rives.
« - Qu’est-ce que tu veux ? ! », grogna Seth, les poings sur les hanches et la mine méprisante.
« - Moi ? Rien, je passais juste par là et il s’avérait juste que vous étiez au milieu de mon chemin. », rétorqua son neveu Horus en haussant des épaules d’un air indolent.
« - Ton voyage n’aurait rien à voir avec la sécheresse par hasard ? », se moqua le dieu roux avec une pointe de rancœur dans la voix.
« - Peut-être que oui, peut-être que non. »
Agacé par les réponses beaucoup trop calmes du dieu faucon, il l’empoigna par la tignasse et le secoua dans tous les sens avec sauvagerie, tel un chacal secouant un oiseau qu’il viendrait d’attraper.
« - Le désert est mon territoire ! Tu n’as rien à y faire ! »
Ses cris se répercutèrent sur la voûte céleste et se muèrent en tonnerre au contact de Nout dans un vacarme assourdissant. Horus y perdit une petite mèche de cheveux et se frotta le cuir chevelu avec la larme à l’œil avant de se reprendre et de fixer son aîné avec mépris.
« - Je n’en veux pas de votre gros caillou tout sec, mes contrées sont verdoyantes, elles. »
Seth grinça des dents, profondément agacé par l’insolence de l’adolescent qui lui tenait tête et le gifla. Le son que produisit le coup de soufflet retentit à son tour dans l’air chaud et produisit une étincelle qui se changea en éclair. La foudre tomba à quelques pieds d’eux, calcinant la portion de terre qu’elle avait percuté de plein fouet et la joue du dieu chauffa, rouge comme des charbons ardents. Il planta son regard de feu dans celui ombrageux de son oncle et lui tint tête une troisième fois.
« - Vous ne connaissez que la violence mon oncle, on dirait un abruti incapable de répliquer par la parole ! »
Trop, c’était trop ! Et les coups se mirent à pleuvoir en même temps que la violente averse perça les nuages qui s’étaient amoncelés dans les yeux du dieu. Puis, quand Seth eut fini de décocher ses coups sur ce corps qui s’obstinait à rester debout, il attrapa Horus à la gorge.
« - Depuis quand te laisses-tu battre comme plâtre sans répliquer ? ! », tonna t’il à l’encontre de l’adolescent qui lui sourit douloureusement.
« - J’avais besoin de pluie, c’est tout… »
« - Donc tu m’as utilisé. »
« - Oui. »
C’était une évidence qui aurait du lui brûler les yeux dès le départ mais Seth se laissait souvent aveugler par sa propre colère et c’était là son pire défaut. Sans le vouloir, il avait donné à son neveu ce qu’il voulait et il était trop tard pour le lui enlever maintenant, déjà le niveau du Nil était en train de remonter. Resserrant sa prise sur le cou frêle d’Horus, un sourire mauvais et revanchard étira ses lèvres.
« - Dans ce cas, j’exige une compensation, il faut que tu me remercies proprement petit dieu de pacotille ! »
Et il l’envoya brusquement percuter le sable détrempé qui se colla à sa peau comme s’il s’était agi de bonne glaise. Conscient qu’il devait une faveur à Seth, Horus pinça les lèvres, légèrement inquiet.
« - Et que voulez-vous donc que je vous donne mon oncle ? »
Le tonnerre grondait au-dessus de leur tête et le bruit infernal de la pluie l’empêcha d’entendre clairement la réponse de son aîné. Il secoua la tête, débarrassant sa chevelure de milliers de gouttelettes, bientôt remplacées par d’autres perles de pluie brûlante qui lui plaquèrent les cheveux au visage et le parèrent de colliers humides, lui donnant un air délicieusement chétif et vulnérable aux yeux de Seth. De fait, il ne se privait pas de se délecter de cette vue de l’être haï et désiré tout à la fois, semant à chaque fois un petit peu plus de chaos dans l’âme du dieu guerrier lors de leurs rencontres.
Seth se plaça par-dessus son neveu et le plaqua au sol avec un rire presque joyeux avant de s’approcher de sa divine oreille pour y susurrer.
« - Au fond, tu sais très bien ce que je veux de toi, n’est-ce pas ? »
Le jeune Horus serra les paupières en frissonnant, une boule d’angoisse glacée au creux du ventre.
« - Il se peut que je crie… »
« - Fais donc petit faucon, le jeu n’en sera que plus délectable encore… »
Emprisonnant l’autre dieu dans ses bras, Seth s’empara alors de lui sans la moindre douceur, avec furie et sauvagerie comme s’accouplent les fauves, se moquant bien des cris et des morsures de désespoir d’Horus qui se tordait de douleur dans la bouillie presque informe que formaient le sable et la pluie mêlés. Quand les larmes se mélangèrent enfin à l’eau céleste, le dieu du désert déserra son étreinte et se laissa aller dans le corps plus jeune, lui volant un baiser cruel.
« - Tu sens le sable détrempé. », lui murmura t’il finalement avec une fausse tendresse enroulée autour de la langue.
C’est presque à bout de souffle que le dieu faucon lui répondit, le cœur en poussière et le corps cassé.
« - Vous vous trompez mon oncle… c’est vous qui sentez le sable mouillé… »
Le dieu rouge lui imprima la marque de ses dents sur la gorge comme s’il eut embrassé une amante et le délaissa, souillé, au milieu de la fange. A son départ, une trouée dans les nuages laissa apparaître un morceau de ciel bleu. La voûte céleste avait fini de déverser son fiel en torrents…