Yggdrasil septembre-octobre - Le feu
Titre : Brûlé
Base : Mythologie grecque
Personnage(s) : Surprise ! (pas une grosse surprise), mentions de Prométhée
Rating : PG
Avertissements : Un aigle qui mange un foie est mentionné. Parce que.
Genre : Foreshadowing ?
L'enfant observe, fasciné, les mains de son père manier un lourd marteau, ciseler pourtant une pièce si délicate, si importante, qu'il n'a laissé personne le faire pour lui. Le métal est chauffé au rouge, et ses yeux s'y brûleraient s'ils n'étaient emplis de larmes fascinées.
"Hephaïstos est le dieu de la forge," dit-il, pour montrer qu'il sait des choses, et aussi, qu'il existe. "et l'inventeur de cet art."
L'homme a un demi-sourire. "Certainement, et comme tous les dieux, il l'aurait gardé pour lui. Hephaïstos est un génie, mais c'est Prométhée que les humains devraient glorifier - s'ils avaient quelque chose à y gagner."
"C'est un dieu ?"
"C'est un des Titans, qui régnaient avant les dieux, et pas tellement mieux ou plus mal qu'eux. Mais lors de leur guerre, Prométhée a pris parti pour les dieux, qui étaient jeunes et faibles. Il aurait pu échapper à la prison, s'il n'avait plus tard aidé les humains, plus jeunes et plus faibles encore. Il leur offrit le feu, pour se défendre et pour se chauffer, pour manger et pour créer, et pour observer les flammes dans la nuit et y chercher un sens qui n'y est pas. Pour le dérober il monta jusqu'au soleil ; et pour l'avoir dérobé il fut enchaîné à une montagne, où il est encore ! Il souffre d'un aigle qui lui dévore le foie tous les jours, et probablement de sa propre stupidité. On ne défie pas les puissants pour aider les faibles ! Comment le grand Zeus et le grand Hephaïstos auraient-ils pu tolérer que les humains s'approchent un peu d'eux, sans les rattraper, mais jusqu'à pouvoir les voir peut-être ?"
L'homme parle avec un mélange d'exaltation et d'amertume, et son fils lui demande "Tu l'admires, n'est-ce pas, père ?"
"C'était un insensé." répond-il, sobre à nouveau. "Mais nous avons certainement plus à nous louer de sa folie que de la sagesse des dieux."
"Et il est monté jusqu'au ciel..."
L'homme soupire. "Je suppose que parfois, il faut se dire que cela compte, Icare."
Base : Mythologie grecque
Personnage(s) : Surprise ! (pas une grosse surprise), mentions de Prométhée
Rating : PG
Avertissements : Un aigle qui mange un foie est mentionné. Parce que.
Genre : Foreshadowing ?
L'enfant observe, fasciné, les mains de son père manier un lourd marteau, ciseler pourtant une pièce si délicate, si importante, qu'il n'a laissé personne le faire pour lui. Le métal est chauffé au rouge, et ses yeux s'y brûleraient s'ils n'étaient emplis de larmes fascinées.
"Hephaïstos est le dieu de la forge," dit-il, pour montrer qu'il sait des choses, et aussi, qu'il existe. "et l'inventeur de cet art."
L'homme a un demi-sourire. "Certainement, et comme tous les dieux, il l'aurait gardé pour lui. Hephaïstos est un génie, mais c'est Prométhée que les humains devraient glorifier - s'ils avaient quelque chose à y gagner."
"C'est un dieu ?"
"C'est un des Titans, qui régnaient avant les dieux, et pas tellement mieux ou plus mal qu'eux. Mais lors de leur guerre, Prométhée a pris parti pour les dieux, qui étaient jeunes et faibles. Il aurait pu échapper à la prison, s'il n'avait plus tard aidé les humains, plus jeunes et plus faibles encore. Il leur offrit le feu, pour se défendre et pour se chauffer, pour manger et pour créer, et pour observer les flammes dans la nuit et y chercher un sens qui n'y est pas. Pour le dérober il monta jusqu'au soleil ; et pour l'avoir dérobé il fut enchaîné à une montagne, où il est encore ! Il souffre d'un aigle qui lui dévore le foie tous les jours, et probablement de sa propre stupidité. On ne défie pas les puissants pour aider les faibles ! Comment le grand Zeus et le grand Hephaïstos auraient-ils pu tolérer que les humains s'approchent un peu d'eux, sans les rattraper, mais jusqu'à pouvoir les voir peut-être ?"
L'homme parle avec un mélange d'exaltation et d'amertume, et son fils lui demande "Tu l'admires, n'est-ce pas, père ?"
"C'était un insensé." répond-il, sobre à nouveau. "Mais nous avons certainement plus à nous louer de sa folie que de la sagesse des dieux."
"Et il est monté jusqu'au ciel..."
L'homme soupire. "Je suppose que parfois, il faut se dire que cela compte, Icare."