In inferno

Jan 26, 2013 19:47

Titre : in inferno
Base : Bible (+ l’enfer de Dante pour la « punition » de Judas)
Personnages : Jésus/Judas, Lucifer
Rating :NC-17
Warning : Violence, blasphème, cannibalisme, homosexualité, torture mentale et physique, folie, blasphème. Scène coupée et remaniée pour une fic (même si le diable ne sera pas exactement comme ça...), écrit pour un kink meme d’Halloween
Genre : horreur, tragédie, familial
Note : se base sur l’idée que Jésus aurait demandé à être trahi pour pouvoir sauver le monde.

Naïvement, il a cru que mourir arrangerait les choses, qu’il reverra son Jésus, qu’il se fera pardonner en donnant sa vie comme il a donné le fils de l’Homme. Mais le destin en a décidé autrement et on lui susurre qu’il le mérite, ce qu’Judas estime vrai, ce qu’il estime presque juste parce que sentir les chaines et le sang de la veille lui est presque insupportable. Il sent chaque instant qui passe les griffes du diable pénétrant dans sa chair et son souffle de souffre à son oreille, si près de sa nuque. Il n’ouvre jamais les yeux, parce que le diable sait ce qu’il veut, toujours au fond de lui.

L’ancien apôtre suicidé veut revoir Jésus et quand Judas ouvre les yeux, il le voit. Lui disant combien il pardonne les autres et non lui. Parfois combien il a fait ce qu’il fallait avant de l’appeler pion, objet, déchet, inutile. Il n’a pas sauvé le monde, il l’a condamné. Il n’a pas épargné son peuple de tous les maux, il en a amené par centaine de millier. Et il l’embrasse toujours en lui déchirant les yeux, il ferme les yeux et son bourreau en rigole. Lui qui l’a appelé empêcheur de tourner en rond pour avoir aidé Dieu, assassin pour avoir tué son petit frère. Judas n’a pas très bien compris, tout comme il ne comprend pas très bien comment il peut avoir aussi mal au cœur en l’ayant arrêté, avoir mal à son corps en l’ayant pendu à l’arbre.

« Ce que Dieu peut faire, je le fais en mieux. » assure une fois le diable et le croire serait un blasphème, évidemment, alors Judas a un doute, seulement un. Et un premier, c’est sa langue qui fut mangée, donc, il ne peut pas faire de commentaire, puisque que c’est la seule partie du corps qui ne repousse jamais.

Alors, il fait en sorte de ne pas faire de gémissement, de ne pas se tordre de douleur. De ne pas acquiescer quand le souffle rauque lui dit qu’il a mal, qu’il regrette certainement d’avoir suivi son maitre et son ami. Qu’à tout prendre, il souhaiterait ne jamais l’avoir rencontré, pas vrai ? Mais non, il ne fera rien. Parce qu’il ne lui reste que la fidélité, la fierté et que jamais, il ne reniera les trois ans qu’il a passés avec lui. Parfois, la torture est plus sinueuse. Il sent le corps de Jésus comme il l’a rêvé, comme il l’a connu, encore bien vivant. Et les mains sont chaudes, elles le bercent comme on le ferait d’un enfant, alors, il ouvre légèrement les yeux, entrevois le corps nu et se trouve partager entre ouvrir en grand et tout refermer pendant que sans lui retirer les menottes, Lucifer déguisé le déshabille. Le contact des mains n’est jamais tendre oh non jamais, pourtant, son corps est faible, réagi aux morsures qui ne sont plus celle de la Bête affamée (ou si, mais d’une autre faim). Il se sent faible de succomber, mais il ne peut rien. Il est faible.

« Tu es à moi. »

Ce n’est jamais la voix de Lucifer, non, jamais. Celle qu’il aurait voulu entendre plutôt. Et c’est encore la pire torture qu’on peut lui faire parce que là, la tentation est plus forte, y répondre est son premier élan et l’autre le sait bien.

Oh oui, il le sait bien. Il sait ce qu’il provoque en lui relevant le menton, tout en lui caressant si doucement la nuque qu’il va sans doute encore mordiller avant de déchirer, ou peut-être voudra-il être doux. Comme maintenant.

« Dis-moi, Juju, petit joujou, qu’est-ce que ça te fait d’être, de tous les apôtres, le plus abandonné ? Dis, qu’est-ce que cela fait de me ressembler ? Je sais que tu ne dois pas aimer, après tout, je hais cette idée, parce qu’à cause de toi mon paternel cul-bénit est content. Parce qu’à cause de toi, mon petit frère a souffert, puis est mort. Voilà pourquoi tu es en croix, pourquoi tu es à moi. »

Judas avale sa salive qui a le goût caractéristique de la cendre, du sang et de la haine coléreuse. Il sait qu’ils sont deux et ça le gêne, le met en fureur, lui enlève tout espoir de revoir son estime de soi à la hausse et c’est le but.

« Judas, tu es tellement pitoyable. »

Encore une fois, il se tait, laisser aller les coups, les morsures et les autres. Il sait que le pire sera quand l’autre s’en ira, le laissant seul avec sa douleur et sa conscience

personnage : lucifer, personnage : judas, mythologie : judéo-chrétienne, auteur : chonaku55, personnage : jesus

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