Hier soir, le Québec tout entier (si, si!) a décidé de consacrer comme grand champion de Loft Story, l'homme québécois moyen: couillon mais persuadé d'être courageux parce qu'il aime ça les challenge, incapable de discuter, franchement dégueulasse sous des airs sympathiques, misogyne fini, dépourvu de bonnes manières et fier, bien sûr. On peut l'apercevoir dans
un de ses grands moments de gloire en train de se frapper la tête avec une tôle en métal.
Peu importe qui regarde cette émission, peu importe qui paie pour voter, pour ma part, je trouve ça franchement consternant. C'est que, contrairement à ce qu'on pourrait croire, il n'y a pas que des idiots qui participent à des émissions de télé-réalité. On peut se questionner longtemps sur ce qui conduit des gens intelligents à se prêter à ce manège, mais la moitié des finalistes, Véronika, Delphine et Sébastien, m'apparaissaient comme des jeunes gens intelligents et autrement plus intéressants à regarder évoluer que l'Attardé à la chevelure conservatrice (pour reprendre le surnom si judicieusement donné par
_delfin_). Et c'est ce gars-là qui a été choisi, le véritable méchant et le vrai misogyne.