Тайм-аут в МХГ, после
семинаров по новым медиа в Архангельске, Мурманске и Сыктывкаре, после 4-х дней в воронежском админ-центре
МПД и подготовке
к июньскому SocialCamp 2011 в Твери (записывайтесь!)...
На глаза попался мелодически и визуально необычный клип молодой канадской певицы Elisapie Isaac - "Moi, Elsie". Эта работа с ее первого альбома, где есть песни на французском, английском и на языке инуитов (самоназвание эскимосов, живущих на Севере Канады, на островах Гренландия, Ньюфаундленд и Лабрадор). Помимо красивой мелодии и лирики любопытна позиция девушки, выросшей в небольшом арктическом поселении Salluit, относительно мультикультурализма: чтобы быть самой самой и делать свое творчество частью культуры коренных народов Крайнего Севера вовсе не обязательно носить унты и кухлянку, заплетать волосы в косы, исполнять "сонные песни".
Elisapie Isaac - Moi, Elsie
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Paraît que ton contrat achève.
Tu r’prends l’avion à’fin du mois.
Écoute un peu, je serai brève.
Tu vas m’manquer, pas juste à moi.
Comme à ces filles dans les baraques
peuplées à mort dans le désordre
avec des cousins qui les traquent
dans l’garde-robe, au bout d’une corde.
Y en a pas une qui se protège
de rêver d’êtr’ seule avec toi.
T’es attirant comme un beau piège,
tes lèvres brillent comme un appât.
Je veux te dire comment j’me sens.
Je suis vraiment bien avec toi.
T’es fin, t’es doux pis t’es vaillant,
t’as un beau sexe, je l’veux pour moi.
Les filles, à soir, font un cortège
pour ramper jusque dans ton lit,
pour commett’ le grand sacrilège :
aimer un Blanc, mouiller son nid.
Juste y rêver, ça les console,
je te transmets leur gratitude.
Et les aiguilles de leurs boussoles
s’en vont la nuit pointer au sud.
Tu te demandes peut-être pourquoi
j’prends pas un homm’ de ma rivière.
Quand ils s’allongent auprès de moi,
j’ai l’impression qu’ils sont mes frères.
Les gars ici n’arrachent beaucoup.
Ils viennent au monde, c’est même banal,
avec une flèche plantée dans l’cou
et quand ils parlent, ca leurs fait mal
Sont pris dans un capteur de songes.
À la Coop, vas donc savoir,
y achètent de la poudre à mensonge
puis partent à chasse aux idées noires.
Quand leurs fusils ont tout vidé,
ils prennent alors nos coeurs pour cibles.
Toi, tu m’as prise sans m’posséder.
On aime un homme quand il est libre.
J’sais pas pourquoi, ça m’fait penser :
Peut-être une femme t’attend là-bas.
Comment te dire sans t’offenser
qu’y a rien d’éternel ici-bas.
Je sais, parler comme ça, c’pas bon.
Faut m’excuser, je fais d’ mon mieux.
Juste pour te dire qu’on fait des ponts
où les rapides sont furieux.
Souviens-toi de ce nom : « Elsie »,
Comm’ du vent doux sur la toundra.
Et si un jour ton coeur choisit,
j’aimerais tellement qu’il vienne à moi.
Et si jamais c’était le cas,
faut qu’j’aille à Montréal cet automne.
M’emmèn’rais-tu dans l’boute d’Oka,
voir les couleurs, manger des pommes?
Paraît que ton contrat achève.
Tu r’prends l’avion à’fin du mois.
Écoute un peu, je serai brève.
Tu vas m’manquer, pas juste à moi.