Il ne reste plus que 13 jours avant la fin de cette session !
Où en êtes-vous ? Écrivez-vous ce que vous aviez prévu, avez-vous changé d'idée ?
Si possible, offrez-nous un petit bout de votre travail en cours !
Et tant qu'on y est, quelques conseils de pro !
John Steinbeck, dans The Paris Review, Automne 1975 :
1. Abandon the idea that you are ever going to finish. Lose track of the 400 pages and write just one page for each day, it helps. Then when it gets finished, you are always surprised.
Abandonnez l’idée que vous finirez un jour. Ne vous souciez pas des 400 pages et écrivez-en une seule chaque jour, ça aide. Ainsi, quand vous finissez votre roman, vous êtes toujours surpris.
2. Write freely and as rapidly as possible and throw the whole thing on paper. Never correct or rewrite until the whole thing is down. Rewrite in process is usually found to be an excuse for not going on. It also interferes with flow and rhythm which can only come from a kind of unconscious association with the material.
Écrivez librement et aussi vite que possible en jetant tout sur papier. Ne corrigez ou ne réécrivez jamais avant que tout soit fini. La réécriture en cours de création est en général une excuse pour ne pas avancer. Elle interfère aussi avec l’élan et le rythme que l’on trouve uniquement dans une relation inconsciente avec l’ouvrage.
3. Forget your generalized audience. In the first place, the nameless, faceless audience will scare you to death and in the second place, unlike the theater, it doesn't exist. In writing, your audience is one single reader. I have found that sometimes it helps to pick out one person-a real person you know, or an imagined person and write to that one.
Oubliez votre audience générale. Déjà, cette audience sans nom et sans visage va vous terroriser et ensuite, au contraire du théâtre, elle n’existe pas. Dans l’écriture, l’audience n’est constituée que d’un seul lecteur. J’ai découvert que parfois, cela aide de choisir une personne, une personne existante que vous connaissez ou une personne imaginaire, et d’écrire seulement pour elle.
4. If a scene or a section gets the better of you and you still think you want it-bypass it and go on. When you have finished the whole you can come back to it and then you may find that the reason it gave trouble is because it didn't belong there.
Si vous n’arrivez pas à écrire une scène ou un passage mais que vous pensez toujours à la garder, mettez-la de côté et continuez d’avancer. Lorsque vous aurez tout fini, vous pourrez y revenir et peut-être découvrirez-vous alors que si elle vous causait tant de soucis, c’est parce qu’elle n’était pas à sa place.
5. Beware of a scene that becomes too dear to you, dearer than the rest. It will usually be found that it is out of drawing
Méfiez-vous de cette scène qui vous est si chère, plus chère que les autres. En général, on découvre qu’elle est en décalage par rapport au reste.
6. If you are using dialogue-say it aloud as you write it. Only then will it have the sound of speech.
Si vous écrivez un dialogue, dites-le à voix haute au fur et à mesure. Seulement alors sonnera-t-il comme la parole.
Mais il ajoute cet avertissement :
"If there is a magic in story writing, and I am convinced there is, no one has ever been able to reduce it to a recipe that can be passed from one person to another.”
« S’il y a de la magie dans l’acte d’écrire une histoire, et je suis convaincu qu’il y en a, personne n’a jamais pu la réduire à une formule transmissible d’une personne à une autre. »
Source :
Six writing tips from John Steinbeck