La Force Du Destin.

Jul 27, 2014 17:50




Titre : La Force Du Destin.
Chapitre :  13
Auteur : Munnoch.
Langue : Français.
Avis : Adultes.
Genre : AU/AU
Personnages : Les noms des personnages repris dans ce récit, sont propriété exclusive d'Annie Proulx pour laquelle je ressens une profonde admiration.
Notes de l'auteur : Dans le cadre d'une Égypte millénaire, une valise sera le lien qui mettra en présence Ennis del Mar, un jeune et talentueux égyptologue à l'aube de sa carrière et Jack Twist, qui pense fuir son passé.
Encore un mot s’il vous plait : Le prologue, bien que très long, apporte un éclairage indispensable pour la suite de mon récit.
Commentaires : Merci.

Ô homme, toi qui laisse libre cours à tes passions

en ce  lieu de silence,
Toth,  accuse-le de ses crimes.
Plus d'une semaine s'était écoulée, depuis qu'Ennis avait averti le responsable des antiquités au Caire, de la découverte d'une tombe. Et à peu près le même temps, que l'accès avait été suffisamment aménagé pour permettre à la majeure partie des terrassiers, faute de travail, de retourner chez eux. Seul restaient sur place Youssef, Benyamin et quelques hommes nécessaires à l'entretien du campement.

Bien que l'exaltation qui les domina les premiers jours de la découverte de la tombe, le stress causé par sa grande impatience, voire la fébrilité qui tenaillait Ennis s'atténuait peu à peu. Car désormais, à loisir, il pouvait, concentrer toute son attention à l'étude des cartouches peintes sur les parois du cercueil. Peu à peu, il commençait à comprendre, ce qui put motiver, qu'un cercueil aussi simple, ait pu être placé dans un tombeau aussi luxueux, sans parler de l'énigme que soulevait le somptueux collier.

C'est pourquoi, ce jour-là, bravant la chaleur de l'après-midi, Ennis et Jack se trouvaient vers seize heures seuls dans la fraicheur toute relative de la tombe. Jack, dans la grande salle funéraire, photographiait plan par plan la totalité de la décoration d'un mur, tandis qu'Ennis dans la crypte, se tenait agenouillé à côté du cercueil, concentré sur son étude des cartouches, cependant Ennis, ne put sinon sourire en entendant Jack se parler par-devers soi à haute voix

- Que dis-tu Jack ?

- Tu ne remarques pas. Ici, tout semble frappé d'une sorte d'inertie. C'est sans doute dû au fait que la tombe s'enfonce sous terre, qui donne cette impression d'être immergé dans un épais brouillard. Même le son de notre voix est étouffé, il n'est jusqu'au déclencheur de mon appareil photo qui ne semble absorbé par ce silence cotonneux qui nous entoure comme une sorte...- Il marqua une courte pause, cherchant la formulation requise. - Oui, c'est ça. Comme un silence d'éternité.

- Un silence d'éternité... Très belle métaphore Jack. Mais permets-moi de te dire sans vouloir t'offenser, que c'est un truisme bien connu de tous les archéologues.

- Pourquoi cela ?

- Mais, parce que, en principe, dans un tombeau, tout le monde sait que le silence règne en maître.

Répondit Ennis, replongeant aussitôt dans ses préoccupations, car même s'il était encore prématuré pour se prononcer de façon décisive sur le contenu des cartouches, Ennis avait déjà plus qu'une idée sur ce qui dut être la vie de la momie, laquelle par ailleurs, portait comme nom, Tiuu.
Cependant, il ignorait toujours qui était ce jeune Tiuu et, à quoi devait-il une telle considération. Car de toute évidence, les cartouches sur les murs, attestaient que le tombeau avait été construit pour être la maison d'éternité d'un grand-prêtre, ce qui, soit dit en passant, confirmait la thèse d'Ennis; à savoir, que les funérailles furent menées rondement et que faute d'une autre alternative, l'on avait placé la momie dans un tombeau en attente de son vrai destinataire. D'autre part Tiuu était très jeune au moment de son décès. De sorte, qu'il eut été abusif de croire qu'il se serait préoccupé déjà de sa mort.

Cependant, une autre question également aussi importante se posait. Quelle fut la cause de son décès ? Maladie ? Accident ? Ou pire encore. Autant d'inconnues qui à ce stade de ses investigations, ne permettaient d'échafauder que des confuses hypothèses. Seul le test du scanner, combiné à une analyse épidémiologique, permettrait d'en savoir un peu plus sur le sujet, mais pour cela, il devait avoir l'autorisation de déplacer la momie et la transférer dans un hôpital afin d'effectuer les examens.

Mais si le silence du Caire l'agaçait, il n'en ressentait pas moins une grande contrariété devant l'impossibilité de lire l'entièreté d'un certain nombre de caractères des cartouches, car irrémédiablement endommagées. Dès lors, il s'imposait la fastidieuse et non moins aléatoire tâche, de recoller les morceaux encore utilisables du plâtre qui s'étaient détachés afin de reconstituer partiellement tel un puzzle, les hiéroglyphes endommagés au cours des siècles.

Tâche ardue s'il en fut, qu'Ennis accomplissait avec la précision d'un horloger. Il en était à ce point de ses réflexions, quand Jack l'interpela une nouvelle fois.

- Ennis, tu peux venir jeter un coup d'œil ?

- J'arrive Jack. - Répondit Ennis résigné.

- Regard moi ça ! Qu'est-ce que c'est, une scène porno ? - Demanda-t-il l'air faussement ingénu, en lui montrant le dessin d'un Égyptien qui effectivement montrait son sexe haut en érection.

-Hum ! Tu as vraiment l'esprit mal tourné - Fit Ennis amusé par la remarque de Jack. - C'est le dieu Min, lequel est fréquemment représenté en érection. C'est le symbole égyptien pour le dynamisme de la création. Pour ta gouverne, saches que les sujets de pharaons n'étaient pas d'une pudeur maladive, ils vivaient leur sexualité sans complexe, ni culpabilité. D'ailleurs, la sexualité était parfaitement intégrée à la vie et les Égyptiens y faisaient des allusions de manière assez joyeuse.

- Ah oui, et bien moi, j'ai une autre version à te proposer.- Déclara Jack, en se relevant après avoir déposé précautionneuses son Nikon sur le sol.- Ton dieu Min n'est rien d'autre qu'un vicelard exhibitionniste. - Exprima-t-il en se plaquant contre le dos d'Ennis, qui devant l'oisive interprétation de son ami ne put retenir un sonore éclat de rire.

- Que dirais-tu si j'en faisais la comparaison.- Proposa Jack, en posant sa tête sur l'épaule d'Ennis, en se serrant à lui et respirant l'odeur légère de sa transpiration qui lui emplissait les narines. C'était l'odeur non-déplaisante d'un homme, qui éveillait en lui une soudain envie de plus d'intimité. Tout en lui mordilla le lobe de l'oreille, il déboutonna la chemise d'Ennis pour glisser ses mains sur la peau glabre et musclée de son torse. Ses caresses devenant, de plus, en plus précises, Ennis réagit sans tarder à son attente, ce qui augmenta d'autant plus sa propre excitation. Et c'est sans vergogne, qu'après avoir défait la ceinture du jean d'Ennis et lui avoir déboutonné la braguette, il passa ses doigts dans la fourrure du pubis.

- Je crois que je vais jouer un air de flute silencieuse.- Murmura Jack à présent à genou devant son ami et respirant avec un plaisir non simulé, l'odeur pénétrante de sa virilité, alors qu'il saisissait avec une extrême précaution les testicules d'Ennis dans le creux de sa main, pendant que du bout de sa langue il lui titiller gland. ..

- Si tu continues comme ça, Jack, la musique risque de s'achever plus vite que voulu.

- Aucune importance, cette belle flute peut jouer sans fléchir de nombreux airs. - Assure-t-il avant de l'avaler en grande partie dans sa bouche.

Bien qu'Ennis se forçât à rester parfaitement immobile, les yeux fermés, vibrant de chaque fibre de son corps, craignant ne pas pouvoir retenir longtemps son plaisir, il luttait egalement pour faire durer cet instant aussi longtemps qu'il le pourrait supporter. Cependant  de courte durée fut sa résolution, car déjà vaincu, arquant son torse vers l'avant, parcouru par des tremblements spasmodiques, il saisissait la tête de Jack à deux mains et se laissa aller dans la bouche de son ami.

Ennis venait juste de réajuster son pantalon, quand en provenance du couloir, un grondement sourd, comparable au roulement du tonnerre dans le lointain leur parvint...

Un grondement qui embrasait les sens.
Un grondement qui glaçait le sang.
Un grondement qui étreignait le cœur...

munnoch : au/au la force du destin.

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