Pokémon (anime) - Son Pikapi - PG

Apr 04, 2012 00:20


Auteur : cassidy_b
Titre : Son Pikapi
Fandom : Pokémon (anime)
Personnages/pairing : Dent, Iris, Pikachu/Satoshi
Rating : PG
Disclaimer : Pokémon ne m’appartient pas.
Nombre de mots : 1450~ mots.
Notes : ‘Pikashipping : Possessivité/"Possession" de Satoshi par Pikachu, avec yandere!Pikachu facultatif’, écrit pour esqila dans le cadre d’un Calendrier de l’Avant 2011. Post-BW050, soit après l’épisode du quatrième match d’arène d’Isshu, contre Kamiture. Partiellement inspiré par ce fanart (‘Et au retour, punition’). Les quelques références vaseuses au fait que Dent a... des trucs à cacher sont liées à ~une certaine fan-théorie~.



En revenant de l’arène de Kamiture-san après l’obtention du quatrième badge de Satoshi, récompense d’un match certes superbement épicé et férocement pétillant, mais quelque peu… atypique dans son déroulement, Dent se rappelle brusquement ce qu’il a ressenti les premiers jours du voyage.

Il faut pour cela attendre leur retour dans la chambre du Pokémon Center, lorsque Satoshi se retourne et permet ainsi à Dent d’observer Pikachu fermement agrippé à son épaule - avec une ardeur inhabituelle malgré le déjà-vu du portrait. À dire vrai, Dent est presque certain que Pikachu n’a pas quitté son poste depuis qu’il a bondi pour rejoindre Satoshi, une fois victorieux de la troisième manche. Satoshi sourit, comme si de rien n’était, mais Pikachu, indéniablement, dégage toujours cette saveur farouche et bouillante qu’il a manifestée lorsque Satoshi le dédaignait dans son choix d’équipe sans pleinement le réaliser.

Lorsque Dent est parti avec Iris et Satoshi, il a été surpris d’observer cette proximité pour le moins intense entre les deux représentants de Kanto. Bien sûr, le lien qui les unit l’était et l’est toujours lui-même, agrémenté de cette petite part d’incommensurable, d’incernable et d’immaîtrisable, mais au-delà de ce fond qui échappe encore à Dent (et qu’il se sent toutefois capable d’analyser plus finement chaque jour passé en leur compagnie), il est pertinent d’en noter les formes ; les manifestations de leur relation.

(Accueillir avec assiduité un Pokémon dans son sac de couchage n’est pas un acte commun. Établir la norme vitale dans le contact permanent non plus.)

« Pi-ka-pi », tonne Pikachu.

Ses syllabes claquent dans l’air, autoritaires.

Dent se remémore les cris offusqués du Pokémon devant les échecs de l’humain, plus tôt dans la journée. Satoshi n’avait eu droit qu’au dessert de l’ire que Pikachu avait manifestée devant eux, en spectateur désabusé d’une performance quelque peu hermétique et inefficace, mais cette pointe farouche n’a vraisemblablement pas assez marqué Satoshi pour qu’il se méfie du ton tout juste utilisé.

Le sourire du garçon ne quitte pas son visage, ni quand Pikachu saute à terre, face à lui, ni quand Pikachu ne le rejoint pas alors qu’il s’installe en (ravissant et souple) lotus sur le lit.

Puis, Pikachu le tacle violemment, dans une implacabilité qui n’est pas sans rappeler une attaque désormais non-utilisée, et Satoshi n’endigue pas le choc et se renverse en arrière dans un grognement, jambes toujours sur le lit.

« Satoshi ! » (Iris a crié en même temps que lui)

Quelques murmures et les yeux entrouverts du garçon, lorsqu’ils accourent vers lui, leur confirment immédiatement qu’aucun mal n’a été fait.

Pikachu est accroché à sa poitrine, presque recroquevillé, les joues crachotant de menues étincelles, tendu, comme une petite boule de nerfs, réalise Dent, comme si après la détente et la tranquillité récréative du retour, il était temps de retrouver une attitude plus centrée. Incertain, Satoshi cligne des paupières et tend son cou pour regarder son petit partenaire privilégié, le torse au sol, les mollets sur le matelas, les cuisses suivant la hauteur du lit, sans avoir l’air particulièrement incommodé par sa position.

‘Petit’ n’est peut-être pas un adjectif accordé à Pikachu, se corrige Dent lorsque celui-ci se relève lentement, le poil hérissé, plantant fermement ses deux pattes arrières dans la poitrine de Satoshi en lui arrachant deux expirations plus profondes.

« Pi-KA-pi. »

Dent se tourne vers Iris, qui a plissé les yeux, afin de lui solliciter silencieusement une traduction éventuelle. Peine perdue.

Pikachu recommence à gesticuler au travers de mouvements secs et économes, sans doute pour illustrer un propos agressif.

« Pika-CHA, kachu-ka, PI, PI, PIKAPI. »

Ce qui ressemble fort à des remontrances, mais Dent n’en est pas exactement assuré.

Satoshi grimace et tend ses mains devant lui en signe d’apaisement.

« Oui, oui, je sais », concède-t-il, un peu piteux. « J’ai mal géré et ça n’était pas-

- KACHUPI !

- Je sais, j’ai voulu essayer autre chose et ça n’a pas… c’était une mauvaise idée, je compte pas le refaire, hein ? »

Iris soupire.

« Pas si gamin, finalement, s’il reconnaît qu’il a agi comme un nul. »

Dent y répond par un petit rire sec et guindé, puis s’approche des deux spécimens de Kanto (en tentant de ne pas regarder avec trop d’insistance le halo noir dessiné par les cheveux épars de Satoshi sur le sol, sa casquette ayant quitté sa tête dans la descente) et se penche au-dessus du garçon.

« Voyons, Pikachu », lui signale gentiment Dent en tendant sa main à Satoshi pour l’inviter à se laisser tracter. « Permets-lui au moins de se relever, avant de lui faire la leçon. »

Deux orbes sombres, comme deux béances maléfiques, s’accrochent soudainement sur lui, et Dent a tout juste le temps de voir les dents de Pikachu luire.

(« Aïe !

- Chut, chut. Un peu de courage.

- Tu frôles le territoire de la brutalité.

- Serre les dents, arrête de te comporter comme un ~gamin~, et sois un grand garçon. Pour une fois.

- Je ne crois pas. Force est de constater que tu es dangereuse avec cette compresse, Iris ; je te prierais de me la rendre.

- Tu tapotes comme une chochotte. Ta main sera jamais désinfectée, à ton rythme.

- … merci quand même.

- Et puis ton produit vient de ta trousse de secours, j’y peux rien s’il est trop fort.

- Tu as choisi ce flacon.

- Menteur. Tu m’as empêchée de prendre la bouteille que j’avais vue.

- Ma plaie s’en sortira parfaitement sans alcool à brûler, merci bien !

- D’ailleurs, qu’est-ce que fichait de l’alcool à brûler à côté de ton… pyjama de rechange noir ?, dans ton sac ?

- …

- …

- … j’en ai besoin pour… le réchaud.

- T’utilises pas un réchaud à gaz ?

- … au cas où… il souffrirait d’un disfonctionnement.

- … »)

Dent a rapidement considéré, au début de leur voyage, que la relation entre cet humain et ce Pokémon était pour le moins intrigante et inhabituelle.

Bien sûr, il arrive souvent que des dresseurs tissent un lien plus profond avec un des Pokémon qui les accompagnent en particulier : l’élément stable, la constante, l’être représentatif à qui accorder sa confiance indéfectible. D’autres choisissent de répartir leur vintage sur plusieurs êtres au fil des rencontres. Souvent, le tout premier reste un ingrédient fiable, cela se ressent dans l’attachement, dans la connaissance que chaque membre du duo a de l’autre, dans la familiarité qu’ils s’accordent et dans la maîtrise de leurs compétences mutualisées.

Dent a parfois eu l’impression que Pikachu tolérait seulement que d’autres Pokémon les rejoignent, et uniquement parce qu’il avait la garantie de rester le plus important et le plus précieux, non pas dans un statut théorique mais bien dans tout son aspect effectif. Mijumaru a rapidement cessé de vouloir voler la place de Pikachu sur le corps de Satoshi, et il était le seul à mettre en péril ses perchoirs favoris : Pikachu avait semblé supporter ses lubies, mais Dent se demande finalement qui ou ce qui a fait changer l’attitude de Mijumaru. Et essaie de ne pas penser aux regards de prédateur contenté que Pikachu a parfois eus, les paupières à moitié closes, lorsque Satoshi le câlinait avec toute l’énergie et la joie sincère d’un enfant offrant bénévolement son affection.

(Dent ne veut pas imaginer ce qui se produirait si, d’aventure, Satoshi avait l’audace de trop manifestement dédaigner Pikachu au profit d’un autre. Et ce qui arriverait à cet autre.)

Les reproches de Pikachu s’étalent sur vingt bonnes minutes de pépiements frénétiques ponctués par des grognements et feulement hostiles et révoltés. Dent ne compte plus les excuses de Satoshi ni ses acquiescements à la saveur déconfite, mais lorsque, finalement, Pikachu le ‘relâche’ (descend de son torse) et l’autorise à se relever, Satoshi, dans ce qui semble être une habitude bien ancrée, lui propose son bras.

Pikachu y monte mais ne saute pas jusqu’à son épaule. Il laisse son humain l’approcher de son visage et, tandis que Satoshi se crispe et ferme les yeux et rougit, gêné (ce qui n’a ni l’aspect ni la consistance ni le goût coutumier de Satoshi), consentant malgré tout au geste, Pikachu embrasse confortablement sa joue.

Dent ignore si Pikachu renouvelle ainsi une allégeance ou raffermit sa prise sur ce qui lui appartient.

(« Finalement, heureusement pour eux que les agents Rocket n’ont jamais réussi à enlever Pikachu.

- De quoi ?

- Je crois que si cela signifiait ‘être séparé de Satoshi’, il-

- -les aurait considérés comme des ennemis. Personnels.

- Exactement.

- Et il leur aurait arraché la gorge avec ses dents avant d’aller le retrouver.

- Oui. Il ne se laisserait certainement pas emprisonner plus de quelques heures s’il se voit isolé.

- Ou alors, bye-bye à celui qui a osé.

- … il éliminerait celui qui le séquestre sans aucune pitié, en effet.

- On devrait peut-être leur dire d’éviter de mettre Pikachu en colère, ouaip.

- … et il serait même capable de réduire Sazandora en charpie.

- Une seconde, le gang Rocket n’utilise pas de Pokémon d’Isshu, non ?

- … »)

genre: gen, perso (pokémon anime): iris, auteur: cassidy_b, pairing (pokémon anime): pikachu/satoshi, fandom: pokémon (anime), genre: slash, perso (pokémon anime): pikachu, perso (pokémon anime): satoshi, perso (pokémon anime): dent

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