« Travailler les trois-quarts de l'année pour l'Etat n'est pas possible. »
Lætitia Hallyday
Je n’aurais pas relevé cette phrase de cette femme qui parle de travail alors que tout ce qu’elle semble avoir fait de sa vie est d’épouser un illustre interprète au cerveau ramolli et d’écarter les jambes, si on ne me l’avait pas déjà sortie avant.
Ne chipotons pas…
De toute façon ce n’est pas d’elle dont je voulais parler.
Il y a quelques jours une personne que je rangeais jadis dans la catégorie « amis »…
Je parle au passé parce que j’ai franchement du mal à m’imaginer me lier d’amitié avec une personne qui porte au pinacle une autre personne qui n’hésite pas à faire de l’eugénisme, à amalgamer chômeur et tire au flanc, habitant de banlieue en difficulté et délinquant, enfant en échec scolaire et feignant… quand il ne le fait pas lui même.
Donc cette personne, qui lie mon LJ et qui je l’espère aura la discrétion de ne pas répondre m’a sorti une chose à peu de chose près identique à ce que l’autre courge avait dit :
« travailler 10 mois de l'année pour l'état et deux mois pour toi, ta famille ? »
1. Là où il ne faut pas manquer d’air.
Il est à noter que ce garçon se vente d’avoir un QI plus important que la moyenne nationale !
Il fait même partie d’une espèce de secte où il se retrouve avec des gens qui ont soit disant un QI hors norme, parce que « ça fait du bien de se retrouver avec des gens comme vous » (sic).
Donc voilà ce qui m’a fait bondir…
Déjà c’est que quand on paye des impôts « on travaille pour l’État ».
L’État apparaît alors comme une espèce de nébuleuse obscure qui se nourrie de l’argent des gens, vampirisant les forces vives de notre belle nation.
Certes je ne nierai pas que cet argent passe bel et bien dans les caisses de l’État !
Sauf que cet argent sert à faire vivre la France.
Et sert par exemple…
- À payer sa mère qui est enseignante.
- À payer sa scolarité dans une des plus prestigieuses écoles de la République.
- À payer la scolarité de sa sœur.
- À payer l’entretien des routes outil de travail de son papa moniteur d’auto école
- À payer une partie de son ticket de cantine à laquelle il mange 3 fois par jours.
- À payer une partie de ses transports quand il rentre le week-end dans sa petite ville du 78 (vous savez ces lignes déficitaires qui plombent les comptes de la SNCF)
- À payer une partie de ses transports en dans Paris, surtout que en tant que étudiant il a droit à un tarif préférentiel.
- À payer…
et cerise sur le gâteau…
figurez-vous que ce jeune homme qui ne manque décidément pas d’air est en train de passer les concours pour les grandes écoles et celui qui l’intéresse tout particulièrement est l’ENS.
Vous savez cette école supérieure prestigieuse où dès le début de votre scolarité vous êtes considéré comme fonctionnaire et vous êtes payé !
Alors du coup je me pose la question… Est-ce qu’il est décent de demander à un smicard de payer l’équivalent d’un mois de salaire (puisqu’il est célibataire) pour financer ce genre de famille qui n’a même pas la courtoise de reconnaître ce que la France a fait pour elle et ce qu’elle lui demande de faire encore pour elle à l’avenir ?
Parce que quand même il en faut un paquet de cotisation pour faire vivre une famille où la moitié des membres sont payés par l’État !
2. Là où il faut quand même savoir comment ça se passe
Certes il y a des gens qui payent beaucoup d’impôts.
Sauf que ces gens-là gagnent beaucoup beaucoup d’argent.
Et comment ça se passe ?
A ce niveau là vous n’allez pas voir votre chef pour lui dire : « monsieur je voudrais une augmentation ».
Déjà vous avez négocié votre salaire en fonction de combien vous vouliez qui vous reste par ans en net après impôts et ça selon combien coûte votre profil.
Un trader à Londres, à Paris ou a Tokyo gagnera sensiblement la même chose en net après impôts et payement du loyer.
Et quand à la fin de l’année on vous accorde une prime (comme il est de mise dans les salles de marché des banques) et bien on calcule : il mérite une prime de 1 million d’euro donc on lui en donne 2,5 comme ça après impôt il lui restera…
Et si la prime était non imposable on lui donnerait 1 million d’euros point barre. Les 1,5 millions économisés iraient dans les bénéfices de l’entreprise et finalement dans la poche des actionnaires.
Les boites s’alignent sur le prix du marché, elles n’ont jamais fait de philantropie.
3. Là où il reste quelques gens honnêtes et pourtant dieu sait que je ne suis pas au fan club de celui que je vais citer en exemple.
Dernièrement Patrick Sébastien était invité de Marc-Olivier Fogiel. Il expliquait sur le plateau que il ne regardait pas combien il gagnait par mois, mais combien il lui restait après avoir payé ses impôts.
Et il disait qu’il lui en restait beaucoup !
Il disait que quand on a la chance de faire un métier qui vous passionne, que ce métier n’est ni dangereux, ni exténuant et que l’on a la chance d’y être libre et que à la fin de l’année on se rend compte que on a gagné plusieurs centaines de milliers d’euros, voir des millions…
Et bien on devait avoir la décence de ne pas se plaindre et qu’on avait largement de quoi très bien vivre.
Je rajouterai une chose : c’est que bien souvent les fans de Johnny Hallyday ne se recrutent pas chez les cadres sup. Que ceux qui dépensent des fortunes pour leur idoles sont souvent des pauvres gens sans beaucoup de moyens. Que ce sont ces mêmes personnes qui font que à la fin de l’année leur idole se retrouve avec quelques millions d’euros dans les poches. Et bien je trouve qu’il y a plus que de l’indécence à leur tourner le dos et à ne pas vouloir contribuer à faire vivre le pays où ils vivent.