[Prison Break] Sweet Dreams : chapitre 6

Nov 21, 2009 23:01

Je ne possède aucun droit sur Prison Break ou ses personnages.
Un certain passage de ce chapitre est très librement inspiré d’un classique. Un petit délire personnel. Si vous voulez savoir de quoi je me suis inspirée, la réponse est dans le titre.

Bonne lecture.

Chapitre 6 : Acte II, Scène 2.
Sara émergeait difficilement, son esprit encore empêtré dans les brumes du coma. Elle ouvrit les yeux, les paupières encore gonflées.

Où était-elle ? Un hôpital ! Que faisait-elle dans un hôpital ?

Ses idées se remirent peu à peu en place. Michael lui avait avoué son but véritable, ce qu’elle redoutait tant depuis quelques jours, depuis qu’elle avait confirmé son intuition auprès de Ron. Le cabinet d’architectes, dont Michael avait fait partie, avait participé aux dernières restaurations de Fox River. Michael avait donc eu accès aux plans de la prison et lui avait avoué entreprendre de faire évader son frère.

Et elle si naïve… Comment avait-elle pu se laisser entraîner là-dedans ? Comment avait-elle pu oublier que jamais il ne fallait faire confiance à un détenu ? La confiance ne devait pas faire partie de son vocabulaire à l’intérieur des murs de Fox River. Pourtant Michael lui avait fait oublier cette règle primordiale. Il avait eu l’air si différent de tous les autres détenus qu’elle avait pu rencontrer auparavant. Cependant il l’avait utilisée comme n’importe quel détenu l’aurait fait.

Il lui avait demandé pardon pour l’avoir utilisée ainsi. Il lui avait assuré qu’il tenait beaucoup à elle. Mais il avait raison : elle n’arriverait sans doute jamais à lui pardonner.

Pourtant quand il lui avait demandé de laisser la porte de l’infirmerie ouverte, elle avait choisi de l’aider. Elle avait beaucoup réfléchi à cette question. Après avoir consulté le dossier de Lincoln que ses avocats lui avaient fourni quelques jours auparavant, elle était maintenant persuadée de son innocence.

Ses alternatives avaient été les suivantes :

Soit elle reportait au directeur Pope les aveux de Michael concernant l’évasion. Et l’histoire serait close, mais cela signifierait aussi la mort de Lincoln, un innocent.

Soit elle faisait l’autruche, elle gardait ce que Michael lui avait dit pour elle, mais ne laissait pas la porte ouverte pour autant. Michael échouerait, et il prendrait dix ans de plus pour tentative d’évasion. Lincoln, un innocent, serait exécuté.

Soit elle laissait la porte ouverte, laissait Lincoln et Michael s’échapper. Lincoln ne serait pas exécuté, du moins pas temps qu’il serait en cavale. Néanmoins son implication dans leur évasion serait probablement découverte. Elle risquerait la prison, compromettrait son père. C’était insupportable, mais plus supportable que de laisser un innocent se faire exécuter.

Elle avait fait son choix.

Elle était fatiguée. Elle avait du mal à rester éveillée. Son esprit replongea dans le sommeil.

Michael essayait de dormir. Il avait eu peu d’occasion de trouver le repos depuis leur évasion et la fatigue se faisait sentir. Il fallait profiter des moindres moments de répit pour dormir un peu et récupérer. Mais Sara ne lui en laissait pas le loisir. Elle obsédait ses pensées. Lorsqu’il lui avait avoué ses projets d’évasion, il avait pu lire sur son visage la déception d’être trahie et de se sentir utilisée. Cela lui avait fendu le cœur.

Il ne supportait pas de l’avoir blessée ainsi. Il ne supportait pas qu’elle puisse ne jamais lui pardonner. D’ailleurs accepterait-elle un jour de le revoir ? Semant des indices dans des origami qu’il lui envoyait, il espérait qu’elle accepterait le rendez-vous qu’il lui proposait. Mais rien n’était moins sûr.

Tourmenté par ses remords, Michael se préparait une nuit agitée. Il finit par trouver le sommeil après une heure de ruminations et sombra profondément dans ses rêves…

Rêve de Michael

Michael observait, depuis plusieurs minutes déjà, l’immeuble de Sara, plus particulièrement la fenêtre du troisième étage. Il tergiversait depuis plusieurs minutes. Allait-il grimper l’escalier de secours de l’immeuble pour essayer de s’introduire chez elle. Il restait figé, plongé dans ses pensées, espérant l’apercevoir quelques instants. Son vœu fut exaucé. Ses coudes posés sur le rebord de la fenêtre, Sara appuya sa joue sur sa main.

La nuit était claire, mais à cette distance Michael devinait plus les traits de son visage qu’il ne les voyait en réalité. Des traits fins et emprunts de douceur. Des yeux en amande. Sa peau laiteuse. Ses lèvres remuèrent. Etait-elle en train de parler ? Que pouvait-elle dire ? Elle n’était pas seule ?

« Hélas ! », soupira Sara.

Elle parle ! Elle n’est pas seule !

Michael se rapprocha et grimpa, sans bruit, l’escalier de secours.

« Michael ! Pourquoi a-t-il fallu que je tombe amoureuse de toi ? Pourquoi a-t-il fallu que tu braques une banque ? Si tu n’étais pas un prisonnier, pas un évadé… si j’étais sûre que tu m’aimes réellement, je te suivrais dans ta fuite. »

Michael l’écoutait avec attention. Rêvait-il ? Avait-il réellement compris ce qu’elle avait dit. Dois-je l’écouter encore ou lui répondre ? se dit-il pour lui-même.

Sara poursuivit son monologue :

« Bien sûr le fait d’être un prisonnier ne change rien à ce que tu es. Tous les prisonniers ne sont pas foncièrement méchants comme T-bag. Leur éducation, leur contexte familiale ne leur ont pas facilité la vie et les ont amenés à faire les mauvais choix. »

Sara poursuivit sa réflexion intérieurement.

Puis elle lâcha dans un soupir : « prends-moi tout entière. »

« Je te prends au mot ! Sara. », répondit Michael, grimpant les derniers échelons qui le séparaient de Sara.

« Qui est là ? », questionna Sara surprise, qui ne distinguait qu’une ombre dans la nuit.

Malgré l’obscurité, Michael devinait que ses joues étaient devenues cramoisies. Il trouvait cela charmant comme d’habitude.

« Vous savez qui je suis. », fit-il d’une voix douce.

Sara aurait reconnu cette voix grave et douce entre mille. C’était celle de Michael.

« Michael ! »

Il sourit.

« Michael, que faîtes-vous ici ? C’est dangereux. Le FBI me surveille certainement. Vous risquez de vous faire prendre. »
« Il y a effectivement une voiture banalisée en faction devant chez vous. Mais ne vous inquiétez pas, ils ne m’ont pas vu. », la rassura Michael.

« S’ils vous voient, vous retournerez en prison, voir pis si vous résistez. » lui répondit Sara.

« Cela en vaut la peine. Il fallait que je vous voie. Je regrette vraiment, Sara. »

Sara détourna le regard comme elle en avait l’habitude lorsqu’une parole de Michael l’embarrassait.

« Michael, vous vous jetez dans la gueule du loup. Pourquoi êtes-vous venu ? »

« Pour essayer de me faire pardonner. Sara, je vous aime. » Il fit une pause. « Je t’aime. », répéta-t-il.

« Depuis combien de temps m’observes-tu ? », lui demanda-t-elle, gênée qu’il ait pu entendre ces précédentes paroles, alors qu’elle se croyait seule.

« Suffisamment pour avoir entendu que tu étais amoureuse de moi. »

« C’était… C’était une conversation privée avec moi-même. Cela ne signifie pas que je suis prête à te pardonner… »

Michael se rapprocha un peu plus et colla ses lèvres sur les siennes. Elle se laissa faire et entrouvrit sa bouche. Alors que Michael approfondissait son baiser, un filet de bave s’échappa par la commissure des lèvres de Sara. Il la regarda alors plus attentivement. Elle blêmit et son corps se fit fébrile. Elle chuta en arrière sans que Michael ne put intervenir…

Michael se réveilla en sursaut, son T-shirt complètement trempé.

FIN

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