Mon défi NaNoWriMo 50k1day ou comment j'ai découvert mes limites en me tapant la tête contre le mur
*edit du post pour de la lisibilité avec un cut quand même*
C'htite intro
Rappelons les faits du Nano2013 où la tension était telle que les personnes écrivant très très vite ne savaient plus trop où était leur place dans le Nano. Ce qui m'avait conduit à prendre la décision de tenter le 50k1day. Pourquoi ? Car après quelques temps de réflexion, je me suis aperçu que le Nano était devenu un endroit que j'appréciais énormément mais que les problèmes récurrents entre certaines personnes se plaignant d'écrire très lentement et ceux n'ayant aucune difficultés m'avaient profondément saoulé. Je n'ai pas besoin spécialement du Nano pour me dire "allez ! c'est ZE mois d'écriture et je fais 50k mots !". J'écris toute l'année et beaucoup. Le Nano de base (50.000 mots en un mois) est devenu une sorte de routine et je me sentais presque tiraillé entre le souhait de continuer tout de même l'aventure car ce qui me plaisait surtout était de me retrouver avec d'autres copains et d'autres copines d'écriture. On se sent beaucoup moins seul et surtout, même si l'écriture est quelque chose de très solitaire, on peut partager ce que l'on ressent face à nos difficultés d'écriture avec d'autres personnes. (Ça fait presque groupe de paroles, dit comme ça…non ?)
50k1day, cette idée comme une autre
Je connaissais déjà le 50k5days (faire le Nano en 5 jours, en gros, le quotat journalier est de 10K/jour). L'année dernière j'ai bouclé le Nano en 4 jours (sachant que je me suis surtout enervé contre mon texte à la fin avec tout ce drama récurrent entre les auteurs).
Je me suis posé et je me suis demandé ce qui me botterait bien pour l'année suivante. Ecrire le plus de mots possibles en un mois ? Non, faudrait que mon "roman" même si je peux tricher en écrivant plusieurs tomes, devrait avoir une certaine longueur et surtout que je ne me détourne pas de mes idées ou que mon inspiration ne se barre pas avec ma bonne humeur légendaire.
Le Nano c'est surtout aussi pour être un défi personnel. J'ai regardé un peu ce qui se faisait dans les autres pays et j'ai vu que certains avaient tenté le 50k1day. Je me suis dit alors que c'était une idée comme une autre....
Une idée comme une autre, je vous ficherai moi.
J'avais répété plusieurs fois sur le forum du Nano, sur Twitter ET sur irc que j'allais tenter ce défi. Si je le ratais, bah tant pis...
Je me suis entrainé durant l'année
J'insiste. Je pense que certaines personnes ont dû halluciner ou se demander comment c'est possible. Mais j'insiste un milliard de fois sur le fait que je me sois entrainé. Tout le long de l'année, j'essayais de tester les limites de ma capacité à écrire et à former une histoire en une journée, et ainsi les nombres de mots que j'aurais réussi à vomir.
Un record pour un entrainement c'était 39K en une journée....(Bon j'ai aussi fait des scores minables comme 500 mots ou 1900 mots à peine dans d'autres séances d'entrainement...hum...)
Suite à mon rythme régulier d'écriture, j'ai rarement le syndrome de la page blanche, sauf dans les cas particuliers comme des thèmes imposés ou des textes avec un nombre de mots à ne pas dépasser. On ne le dira/redira jamais assez : plus on écrit, plus il est facile de se lancer dans le processur de l'écriture. Beaucoup sont des diesels qui ont besoin d'un coup de pied au cul pour se lancer et une fois lancé, plus aucun problème, les mots pleuvent.
Le plan de la mort qui fut presque totalement suivi
Je ne suis pas quelqu'un qui est obsédé par les plans. Bizarrement, plus le plan est détaillé, plus j'ai tendance à sortir des sentiers battus (Me regardez pas avec ces yeux noirs là; je sais que vous le faites aussi/l'avez fait). Je me suis forcé à faire un plan parce que je sais comment je fonctionne. A partir du moment où mon cerveau se retrouve totalement vidé d'idées, mes mini-moi dans ma tête commencent à paniquer, à se rentrer dedans et finissent par tout laisser tomber.
Tout l'enjeu du 50K1day c'est de ne jamais être à court d'idées ou d'inspiration. Pas le droit de chercher pendant deux heures le nom d'un chateau ou d'une ville.
Bon, j'avoue que j'ai pas totalement suivi mon plan de départ mais que globalement, mes idées étaient bien définies.
J'ai cru décéder dix fois au moins le premier Novembre
J'étais bien reposé de la veille, j'étais en pleine forme vers 23heures. A minuit, j'étais lancé sur mon logiciel Ulysses 2.1. Un peu de mal à aligner certains mots, j'avais tendance à vouloir refaire une phrase. Sur IRC, les gens s'encourageaint et ça allait de bon train.
Vers 3heures, j'ai fait une pause d'une demi-heure puis j'ai repris l'écriture en coupant internet et tout ce qui pouvait me déranger. A midi, j'étais à 32k. Je me disais alors que ce défi était quasiment torché...
LA BONNE BLAGUE.
Les dix huit mille derniers mots m'ont plus fait chier que tous les autres. Ça ne venait pas, j'étais coincé. Mon cerveau était totalement ailleurs. Là, j'ai vraiment cru que je n'y arriverai pas à temps.
Je perdais du temps,. Je faisais des petits scores en nombre de mots. J'avais sorti presque toutes les bottes secretes pour me débloquer. Beaucoup d'auteurs utilisent les scènes de sexe pour se débloquer ou faire beaucoup de mots (ou se faire encore plus plaisir dans l'écriture). Je dois avouer que pour moi c'est une torture d'écrire ce genre de scène et que ce n'est pas cela qui m'aide, bien au contraire.
Ce qui marche chez moi c'est surtout les personnages avec des discours absurdes. Ne me demandez pas pourquoi. Des conversations qui ont aucun sens, des objets animés, un personne qui comprend rien et à qui il faut rééxliquer trois fois de suite....(Je tiens à préciser que bon nombre de trucs passent à la trappe à la correction, vive la correction !).
Mon compagnon m'a aussi aidé à sa manière pour ce nano en me faisant une liste de mots à implenter dans mon texte pour me débloquer. Bon, "pamplemousse" c'est un peu compliqué tout de même à mettre sans que cela a un rapport avec le fruit, on est d'accord....Et paf, nom de chien et on en parle plus. AH HA ! Ah ah. Bref.
J'ai tombé le 50K vers 23h15. J'étais un zombie et je voulais mon lit et c'est tout.
En me trouvant devant le fait accompli, j'ai compris plusieurs choses :
- Je ne referai plus ce défi. (trop crevant)
- Je n'aime VRAIMENT pas écrire dans l'urgence.
- J'ai tué quinze mille fois au moins la concordance des temps (mais bon, ça c'est pas grave).
- La qualité de mon texte a dû froler à plusieurs reprises les abysses et trouver assez de pétroles pour les 500 années à venir, au moins. (Sur mes trois neurones, je pense que j'en avais plus qu'un seul de fonctionnel durant les trois dernières heures)
- Je ferai mon nano 2015 dans la zen attitude totale.
Ce qui m'a permis de m'accrocher
Les copines/copains, les twittos, les Nanoteurs, tout ceux qui m'encourageaint à leur manière. Mine de rien, le moral ça aide beaucoup.
Peut-être que j'ai dû faire râler quelques uns mais je m'en moque. Après tout, le Nano c'est personnel. Le Nano ce n'est pas forcément du serious business. On s'amuse comme on veut/on peut. Dans la bonne humeur.
Si des personnes n'arrivent pas à écrire les 50K de mots, ou qu'ils y arrivent qu'à la dernière minutes, ce n'est pas important qui va le plus vite ou qui réussit ou pas.
En tout cas, pour ce que j'en pense, je fais le Nano car c'est mon plaisir coupable de l'année où je sais que je rencontrerai des personnes qui ont la même passion que moi et que je ferai des chouettes' rencontres. Enfin, normalement.
On ne lâche pas. On écrit. Ecrit. Ecrit. ECRIT. Et on édite pas.
D'ailleurs, vous devriez être en train d'écrire là au lieu de lire mes conneries. ALLEZ ZOU ! PLUS VITE QUE ÇA !
C'htite intro
Rappelons les faits du Nano2013 où la tension était telle que les personnes écrivant très très vite ne savaient plus trop où était leur place dans le Nano. Ce qui m'avait conduit à prendre la décision de tenter le 50k1day. Pourquoi ? Car après quelques temps de réflexion, je me suis aperçu que le Nano était devenu un endroit que j'appréciais énormément mais que les problèmes récurrents entre certaines personnes se plaignant d'écrire très lentement et ceux n'ayant aucune difficultés m'avaient profondément saoulé. Je n'ai pas besoin spécialement du Nano pour me dire "allez ! c'est ZE mois d'écriture et je fais 50k mots !". J'écris toute l'année et beaucoup. Le Nano de base (50.000 mots en un mois) est devenu une sorte de routine et je me sentais presque tiraillé entre le souhait de continuer tout de même l'aventure car ce qui me plaisait surtout était de me retrouver avec d'autres copains et d'autres copines d'écriture. On se sent beaucoup moins seul et surtout, même si l'écriture est quelque chose de très solitaire, on peut partager ce que l'on ressent face à nos difficultés d'écriture avec d'autres personnes. (Ça fait presque groupe de paroles, dit comme ça…non ?)
50k1day, cette idée comme une autre
Je connaissais déjà le 50k5days (faire le Nano en 5 jours, en gros, le quotat journalier est de 10K/jour). L'année dernière j'ai bouclé le Nano en 4 jours (sachant que je me suis surtout enervé contre mon texte à la fin avec tout ce drama récurrent entre les auteurs).
Je me suis posé et je me suis demandé ce qui me botterait bien pour l'année suivante. Ecrire le plus de mots possibles en un mois ? Non, faudrait que mon "roman" même si je peux tricher en écrivant plusieurs tomes, devrait avoir une certaine longueur et surtout que je ne me détourne pas de mes idées ou que mon inspiration ne se barre pas avec ma bonne humeur légendaire.
Le Nano c'est surtout aussi pour être un défi personnel. J'ai regardé un peu ce qui se faisait dans les autres pays et j'ai vu que certains avaient tenté le 50k1day. Je me suis dit alors que c'était une idée comme une autre....
Une idée comme une autre, je vous ficherai moi.
J'avais répété plusieurs fois sur le forum du Nano, sur Twitter ET sur irc que j'allais tenter ce défi. Si je le ratais, bah tant pis...
Je me suis entrainé durant l'année
J'insiste. Je pense que certaines personnes ont dû halluciner ou se demander comment c'est possible. Mais j'insiste un milliard de fois sur le fait que je me sois entrainé. Tout le long de l'année, j'essayais de tester les limites de ma capacité à écrire et à former une histoire en une journée, et ainsi les nombres de mots que j'aurais réussi à vomir.
Un record pour un entrainement c'était 39K en une journée....(Bon j'ai aussi fait des scores minables comme 500 mots ou 1900 mots à peine dans d'autres séances d'entrainement...hum...)
Suite à mon rythme régulier d'écriture, j'ai rarement le syndrome de la page blanche, sauf dans les cas particuliers comme des thèmes imposés ou des textes avec un nombre de mots à ne pas dépasser. On ne le dira/redira jamais assez : plus on écrit, plus il est facile de se lancer dans le processur de l'écriture. Beaucoup sont des diesels qui ont besoin d'un coup de pied au cul pour se lancer et une fois lancé, plus aucun problème, les mots pleuvent.
Le plan de la mort qui fut presque totalement suivi
Je ne suis pas quelqu'un qui est obsédé par les plans. Bizarrement, plus le plan est détaillé, plus j'ai tendance à sortir des sentiers battus (Me regardez pas avec ces yeux noirs là; je sais que vous le faites aussi/l'avez fait). Je me suis forcé à faire un plan parce que je sais comment je fonctionne. A partir du moment où mon cerveau se retrouve totalement vidé d'idées, mes mini-moi dans ma tête commencent à paniquer, à se rentrer dedans et finissent par tout laisser tomber.
Tout l'enjeu du 50K1day c'est de ne jamais être à court d'idées ou d'inspiration. Pas le droit de chercher pendant deux heures le nom d'un chateau ou d'une ville.
Bon, j'avoue que j'ai pas totalement suivi mon plan de départ mais que globalement, mes idées étaient bien définies.
J'ai cru décéder dix fois au moins le premier Novembre
J'étais bien reposé de la veille, j'étais en pleine forme vers 23heures. A minuit, j'étais lancé sur mon logiciel Ulysses 2.1. Un peu de mal à aligner certains mots, j'avais tendance à vouloir refaire une phrase. Sur IRC, les gens s'encourageaint et ça allait de bon train.
Vers 3heures, j'ai fait une pause d'une demi-heure puis j'ai repris l'écriture en coupant internet et tout ce qui pouvait me déranger. A midi, j'étais à 32k. Je me disais alors que ce défi était quasiment torché...
LA BONNE BLAGUE.
Les dix huit mille derniers mots m'ont plus fait chier que tous les autres. Ça ne venait pas, j'étais coincé. Mon cerveau était totalement ailleurs. Là, j'ai vraiment cru que je n'y arriverai pas à temps.
Je perdais du temps,. Je faisais des petits scores en nombre de mots. J'avais sorti presque toutes les bottes secretes pour me débloquer. Beaucoup d'auteurs utilisent les scènes de sexe pour se débloquer ou faire beaucoup de mots (ou se faire encore plus plaisir dans l'écriture). Je dois avouer que pour moi c'est une torture d'écrire ce genre de scène et que ce n'est pas cela qui m'aide, bien au contraire.
Ce qui marche chez moi c'est surtout les personnages avec des discours absurdes. Ne me demandez pas pourquoi. Des conversations qui ont aucun sens, des objets animés, un personne qui comprend rien et à qui il faut rééxliquer trois fois de suite....(Je tiens à préciser que bon nombre de trucs passent à la trappe à la correction, vive la correction !).
Mon compagnon m'a aussi aidé à sa manière pour ce nano en me faisant une liste de mots à implenter dans mon texte pour me débloquer. Bon, "pamplemousse" c'est un peu compliqué tout de même à mettre sans que cela a un rapport avec le fruit, on est d'accord....Et paf, nom de chien et on en parle plus. AH HA ! Ah ah. Bref.
J'ai tombé le 50K vers 23h15. J'étais un zombie et je voulais mon lit et c'est tout.
En me trouvant devant le fait accompli, j'ai compris plusieurs choses :
- Je ne referai plus ce défi. (trop crevant)
- Je n'aime VRAIMENT pas écrire dans l'urgence.
- J'ai tué quinze mille fois au moins la concordance des temps (mais bon, ça c'est pas grave).
- La qualité de mon texte a dû froler à plusieurs reprises les abysses et trouver assez de pétroles pour les 500 années à venir, au moins. (Sur mes trois neurones, je pense que j'en avais plus qu'un seul de fonctionnel durant les trois dernières heures)
- Je ferai mon nano 2015 dans la zen attitude totale.
Ce qui m'a permis de m'accrocher
Les copines/copains, les twittos, les Nanoteurs, tout ceux qui m'encourageaint à leur manière. Mine de rien, le moral ça aide beaucoup.
Peut-être que j'ai dû faire râler quelques uns mais je m'en moque. Après tout, le Nano c'est personnel. Le Nano ce n'est pas forcément du serious business. On s'amuse comme on veut/on peut. Dans la bonne humeur.
Si des personnes n'arrivent pas à écrire les 50K de mots, ou qu'ils y arrivent qu'à la dernière minutes, ce n'est pas important qui va le plus vite ou qui réussit ou pas.
En tout cas, pour ce que j'en pense, je fais le Nano car c'est mon plaisir coupable de l'année où je sais que je rencontrerai des personnes qui ont la même passion que moi et que je ferai des chouettes' rencontres. Enfin, normalement.
On ne lâche pas. On écrit. Ecrit. Ecrit. ECRIT. Et on édite pas.
D'ailleurs, vous devriez être en train d'écrire là au lieu de lire mes conneries. ALLEZ ZOU ! PLUS VITE QUE ÇA !