Fic: Le quatième Mur 3/14 [Supernatural] [Traduction]

Feb 18, 2010 20:37

Auteur : Corona (entangled_now)
Traductrice : Miya Morana
Correctrice : Khellar
Fandom : Supernatural
Spoilers : 5x03
Disclaimer : Rien ne m’appartient, bla bla bla…
Résumé : Celui où Dean n’aide vraiment pas, et Sam n’adressera plus jamais la parole au Net.
Pairing : Sam/Lucifer, Dean/Castiel
Rating : R

( Masterpost)


Partie 3 : Rubrique d'aide ( Help and Support)

Lorsque Sam revient de la bibliothèque, Dean est à nouveau devant l’ordinateur, une bouteille de bière laissant des cercles humides dangereusement près du clavier.

« Mec, si tu renverses de la bière sur le clavier, je te tue. Et il va falloir que je rationne tes heures d’Internet. »

« Je suis sur une mission pour la bonne cause, » sourit Dean, et Sam sait reconnaître quand son frère rit à ses dépends. Il traverse la pièce et regarde par-dessus l’épaule de Dean. Même s’il sait pertinemment qu’il ferait mieux de laisser son frère faire ce qu’il pense avoir à faire.

« Arrêtes ça, » se plaint Dean, et Sam recule à contre-cœur.

« La dernière fois que je t’ai laissé sans surveillance, tu as laissé un ange lire des histoires porno, » lui rappelle Sam. Ce qui est la pure vérité, et si Sam doit être honnête, il a un peu peur de sortir, maintenant. Parce qu’il est à peu près certain que Dean va continuer à ‘faire des choses’ pendant son absence. Plus que d’habitude, et maintenant il encourage Castiel à ‘faire des choses’ lui aussi - quoique pas le genre de choses qu’ils font sur Internet, Dieu merci.

« Ouais, et bien cette fois j’essaie de trouver du porno sur toi, crétin. Histoire que tu arrêtes de te morfondre comme si quelqu’un avait jeté ton chiot à la rue.

« Je ne me morfond pas, » grince Sam entre ses dents. Il résiste à l’envie de se pencher à nouveau par-dessus l’épaule de Dean pour au moins quinze bonne seconde. Puis abandonne. « T’as trouvé quoi ? »

« Rien, » avoue Dean, et Sam foudroie son oreille du regard.

Dean le regarde du coin des yeux.

« Sérieusement, rien, désolé. » Il hausse les épaules, impuissant.

Sam foudroie alors du regard la lueur accusatrice de l’écran le temps d’expirer un long soupir.

« Super, génial. Donc, selon Internet, je ne mérite plus de sexe. Même pas de sexe gay, sordide et incestueux avec mon frère. »

« C’est pas si terrible que ça, » proteste Dean.

« Même pas de sexe gay, sordide et incestueux avec mon frère, » répète Sam. Parce qu’il pense que ça vaut la peine de le dire encore une fois.

Dean hausse les épaules, un mouvement dans lequel il est facile de lire ‘d’accord, peut-être que c’est vraiment horrible’.

Il vole la bière de Dean et ce dernier ne fait même pas la moindre remarque. Seigneur, ils ont donc tous pitié de lui à ce point-là.

Sam abandonne et laisse Dean à ses affaires. Il traine des pieds vers l’autre bout de leur chambre et prétend que Dean n’est plus en train de chercher sur Internet la preuve qu’il n’est pas le vilain petit canard, décidant de défaire leurs sacs à la place. Avec un peu de chance, aujourd’hui il pourra se concentrer sur l’apocalypse et non pas sur Dean à la conquête du monde connu, avec les détours occasionnels par la case ‘Dean et Castiel sont tellement faits l’un pour l’autre’.

Sam n’est pas jaloux.

Il n’est pas jaloux de la vie sexuelle fictionnelle de Dean.

« Mec, t’es de nouveau en train de faire la gueule. » Dean a des yeux qui sont en train de lui pousser derrière la tête. Ou alors il développe des pouvoirs angéliques de malade en conséquence de toutes ses parties de jambes en l’air avec un ange même si ce n’est que de la fiction.

« C’est de l’inter-espèce tu sais, c’est presque de la bestialité. Les autres anges doivent sûrement le rejeter, » lui dit Sam.

Dean lui fait un doigt d’honneur, d’une manière qui parvient à être à la fois irritée et blessée.

Sam a l’impression d’être un salaud.

Ce qui est totalement injuste.

Il embarque ses affaires à la salle de bain, ferme la porte derrière lui, et lance un regard furieux au miroir. Il n’est pas tout à fait hideux, il ne sent pas, il ne porte pas une énorme barbe absolument repoussante, alors oui, il est bien obligé d’en venir à la conclusion misérable que c’est lui, que les fans ne l’aiment simplement pas, lui. Ils n’aiment pas ce qu’il a fait, ou les décisions qu’il a prises, et okay, peut-être bien qu’il a fait quelques mauvais choix, pris quelques décisions stupides, mais il est désolé, il est vraiment putain de désolé.

...

Pourquoi diable est-ce que ce que pense Internet de lui a la moindre importance ? Le Sam Winchester des livres n’est même pas lui ; il est juste une espèce de lui sur lequel Chuck écrit. Quelqu’un qui lui ressemble et qui parle comme lui et qui est passé par exactement les mêmes choses que lui- Bon sang, c’est lui. Le monde à voté sur Sam Winchester et l’a déclaré indigne de rédemption, d’amour ou même de sexe. Il est devenu un twist du scénario de sa propre vie. Un twist bon uniquement à caser son frère et Castiel ensemble, et il ne peut s’en prendre qu’à lui-même.

Quand est-ce que sa vie est devenue aussi bizarre ?

Enfin, plus bizarre que d’habitude, quoi.

Et affreuse.

Avant, il avait une meilleure estime de lui-même.

Il se douche, puis enfile les mêmes vêtements qu’il portait avant et sort à pas pesants de la salle de bain, entrainant vapeur et misère dans son sillage.

Castiel est à présent légèrement penché par-dessus l’épaule de Dean, et bon Dieu, s’ils sont en train de lire du porno ensemble il se prend une autre chambre.

« Je doute que Sam trouve cela vraiment réconfortant, » dit doucement mais clairement Castiel.

« De quoi ? » Sam craint que les nouvelles soient mauvaises, mais honnêtement, ce n’est pas comme si les choses pouvaient être pires.

Dean tourne la tête pour le regarder.

Okay, peut-être qu’elles peuvent être pires.

« Bonne nouvelle Sam, on a trouvé quelqu’un avec qui Internet veut bien que tu fasses des choses- »

« Je ne trouve pas cela réconfortant, » l’interrompt prudemment Castiel.

Dean lui lance un regard sombre.

« Mec, c’est déjà quelque chose, il râle que personne ne l’aime depuis presque une semaine. »

« Je ne râle pas que personne ne m’aime, » répond vertement Sam. Alors que peut-être que oui, juste un peu. « C’est qui ? »

« Ça, c’est la mauvaise nouvelle, » commence Dean avec prudence. Il regarde l’ordinateur. « Tu sais quoi, peut-être que Cas a raison, peut-être- »

Il ferme la fenêtre qui était ouverte sur l’écran.

Sam fait deux pas avant même d’y penser, et il n’a absolument pas désespérément besoin d’un signe quelconque affection littéraire de leurs fans, pas du tout. Il est juste curieux.

« Non, Dean, laisse-moi voir. »

« C’est peut-être pas une bonne idée... »

Lorsque Sam attrape l’écran du portable, Dean s’y accroche.

Sam parvient à le lui arracher des mains avant que Dean n’ait fini de fermer toutes les fenêtres. Non pas que ça ait une quelconque importance, ce n‘est pas comme si Dean avait effacé l’historique. Il ne sait probablement pas comment effacer l’historique.

Mais la raison pour laquelle Dean tentait d’effacer toute trace de sa recherche devient vite évidente.

Parce qu’il se trouve qu’après tout, Sam n’est pas complètement ignoré par les fans.

« Tu te fous de ma gueule, bordel, Lucifer ? Sérieux, c’est ça que je mérite ? Toutes les personnes qu’on a rencontrées, toutes les personnes qu’on a sauvées... La seule personne qui m’accorde son attention c’est le diable- »

Sam est fortement tenté de lâcher l’ordinateur par terre par dégoût.

Même Dean a l’air désolé, Dean, qui a dragué à peu près toutes les filles qu’ils ont jamais rencontrées. Il a l’air compatissant, et il y a autre chose sur son visage, quelque chose de- oh seigneur, c’est de la pitié pas vrai, il mérite de la pitié maintenant.

« Mais qu’est-ce que je leur ai fait, à ces gens ? » chuinte-t-il, désespéré.

« Sam... »

« Non, sérieusement, non Dean, c’est totalement injuste. »

Même Ruby a droit a plus de scènes de sexe torride et lesbien que lui, il le sait, il a vérifié, et elle est morte, et méchante, et morte.

Bordel !

Est-ce qu’il est atteint d’une terrible maladie dont il ne sait encore rien ou quelque chose comme ça ?

« C’est déjà pas mal, Sam, tu vois, il y a des gens qui écrivent sur toi, ça veut dire qu’ils s’intéressent à toi, pas vrai ? » Le sourire optimiste forcé de Dean est tellement à la limite du terrifiant que ce n’est même pas drôle.

Sam repose violemment son ordinateur sur la table.

« Génial, tu as droit à la grande histoire d’amour, et moi au non-con sado-maso tordu. »

Castiel a l’air perdu.

« Tu es trop jeune pour connaître ce genre de choses, » déclare Dean en pointant un doigt vers l’ange sans lâcher Sam du regard.

« Je suis considérablement plus âgé que toi, » proteste Castiel.

Internet a une mauvaise influence sur ces deux-là.

« Là n’est pas la question, Dean, bon Dieu ! »

« Sam ! »

Son frère est clairement en train de se retenir de mettre ses mains sur les oreilles de Castiel pour le protéger.

« Pitié, après la conversation que vous aviez tous les deux ce matin au petit-déjeuner, je crois qu’on peut rayer le blasphème de ta liste des choses à faire. »

Dean a l’air offensé, ce qui, n’importe quel autre jour, aurait été à mourir de rire.

« Je lui expliquais juste- »

« Oh, je sais ce que tu lui expliquais, j’ai appris des choses sur toi ce matin qui vont me hanter jusqu’à la fin de ma vie. »

« Sam, sérieux, arrête d’en faire tout un drame. »

« Tu mérites franchement pas autant de faux sexe. » Sam saisit son portable. « Je serai dans la chambre d’à côté. »

Il claque la porte derrière lui.

~~~

Il lui faut une bonne seconde pour que Sam mette le doigt sur ce qui l’a réveillé.

Jusqu’à ce qu’il remarque la lueur tamisée de l’écran d’un ordinateur portable dans l’obscurité, et de temps en temps un léger ‘clic’ occasionnel résonne dans la pièce. Sam grogne et enfouit sa tête dans son oreiller.

« Bon sang, Dean, tu veux bien arrêter. Ta nouvelle obsession est à deux doigts de devenir une maladie psychique. »

Un autre clic et un son rauque d’amusement.

Sam retire l’oreiller de sa tête.

« Sam sait ce qu’il veut. Il soulève ses mains et défait la ceinture de Lucifer, et le cuir chaud est doux sous ses doigts tremblants. Il ouvre le bouton et la fermeture éclair des jeans, ses phalanges pressées contre le membre durci du diable.

Il prend une courte inspiration tremblante, conscient que s’il fait ça rien ne sera plus pareil. Que se soumettre ici et maintenant changera tout et que Lucifer le possédera d’une manière qu’il a toujours combattue.

Mais Sam sait qu’en ce moment précis, il ne veut rien d’autre que brûler... »

Sam sort sa tête de l’oreiller, un sentiment d’horreur grandissant en lui.

Il se retourne.

La silhouette étendue sur l’autre lit n’est pas Dean.

« J’aime bien ce passage, » dit tranquillement Lucifer. « Les choses que tu me laisses te faire, Sam. » Il y a une note d’approbation surprise dans la profondeur de sa voix, non, pas seulement de l’approbation, vraiment pas seulement. Ce qui est perturbant d’une façon que le cerveau de Sam n’est pas en mesure de traiter pour l’instant.

Il se débarrasse de ses draps à l’aide de grands coups de pieds, se lève et titube jusqu’à l’autre lit, tente d’attraper l’ordinateur portable.

« C’est une violation de mon intimité, rendez-moi ça ! »

Un léger rire résonne dans la pièce, suivi par le son de plastique grinçant sous les doigts de quelqu’un. Puis il se retrouve à lutter corps à corps avec le diable, qui n’essaie clairement même pas d’utiliser toute l’étendue de sa force inhumaine.

« Mais je veux savoir comment ça finit, » proteste Lucifer, sa voix pleine d’amusement et de brutalité.

Sam tire plus fort.

« C’est pas drôle... » Il gagne abruptement. Ne s’y attendant pas, il tombe en arrière et se cogne contre le lit. Celui-ci émet un lourd craquement sous son poids, et le coin de son ordinateur lui rentre dans les côtes. Il passe une longue seconde à réapprendre comment respirer.

Lucifer apparaît, à l’envers, au-dessus de sa tête.

« Ça fait plaisir de savoir que tu penses à moi, Sam. »

« C’est vraiment pas le cas, bon sang ! » répond-il furieusement, et il est sérieusement à deux doigts d’expliquer au diable en pleurnichant que c’est tout de la faute de Dean. Il essaie en vain de trouver quelque chose à dire qui ne mènerait pas, d’une manière ou d’une autre, à parler du porno qu’on trouve sur eux deux sur le net.

Lucifer penche la tête sur le côté.

« Je crois que je pourrais être persuadé de rester dans ce corps-ci un petit moment. Il n’est pas aussi confortable, pas aussi parfait que le tiens serait, mais je commence à découvrir des avantages à te laisser exactement là où tu es. »

« S’il vous plaît, allez-vous-en, » demande Sam entre ses dents, sur un ton féroce.

« Les êtres humains sont beaucoup plus créatifs que dans mes souvenirs. » Le ‘tap, tap’ des doigts sur l’ordinateur est inutilement suggestif.

Sam se redresse péniblement, le portable tombant lourdement sur ses cuisses.

Est-ce que ça marcherait, de demander gentiment à Lucifer s’il pourrait revenir le hanter demain, quand il aura moins envie d’aller se noyer dans la baignoire de la salle de bain ?

« On pourrait ne pas parler du porno, » fait Sam, prudemment mais sévèrement. « Franchement, n’importe quel autre sujet me va. »

Lucifer rit, et semble sincèrement amusé, et ça n’a vraiment pas sa place dans la chambre de motel de Sam au beau milieu de la nuit, quand Sam ne porte franchement pas grand chose.

« As-tu réfléchis à ce que tu veux, Sam ? Je t’ai dit que je te donnerai tout ce que tu veux. » La façon dont il appuie sur la fin de la phrase est parfaitement inutile.

Sam le foudroie du regard.

« On va vous tuer, » lui rappelle-t-il. Des fois qu’il aurait oublié.

Lucifer soupire, comme déçu que Sam soit incapable de changer subtilement de sujet.

Sam ne peut pas vraiment lui en vouloir.

Une lumière de l’ordinateur se met à clignoter, et ce n’est franchement pas étonnant. Bien sûr que Lucifer a surfé à la recherche de porno sans penser à brancher ce satané ordi !

Mais quand Sam relève la tête Lucifer est soudainement beaucoup beaucoup plus proche qu’avant, assez proche de Sam pour que ce soit dérangeant et inapproprié, assez proche pour-

-Sam se réveille en sursaut, se cognant les bras contre le mur dans un geste automatique de défense. Il cligne des yeux dans l’obscurité de la chambre de motel vide, à moitié emmêlé dans les draps, tandis que les battements frénétiques de son cœur reprennent peu à peu un rythme normal. Il est complètement réveillé à présent, bien qu’il pensait être réveillé tout à l’heure, déjà.

Il se traine hors du lit, et ce dernier émet un grincement plaintif. Le lit est en train de le narguer, parce qu’il est évident qu’il ne couchera plus jamais avec qui que ce soit.

En plus, il croit qu’il vient d’apprendre au diable à utiliser Internet.

Et il est évident que Dieu le déteste.

« Sérieusement, qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ça ? » se plaint-il avec désespoir.

( Partie 4: Contrôle parental)

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