Fic: De Feu et de glace (5/5) [Harry Potter]
Titre: De Feu et de glace
Auteur: Miya Morana
Correctrice: khellar
Fandom : Harry Potter
Pairing: Lucius Malefoy/Charlie Weasley
Disclaimer : Rien ne m’appartient, bla bla bla…
Résumé : Les Mangemorts tentent de dresser des dragons, mais leurs efforts restent sans résultats. Ils décident alors de capturer le plus prometteur dresseur de dragon de l'Ordre, Charlie Weasley.
Rating : NC-17
Attention: Slash, Dark!fic, Angst, manipulation psychologique, torture et tout le tralala. Pas de non-con, toutefois.
Notes: Pré HP7
Chapitre 1 - Chapitre 2 - Chapitre 3 - Chapitre 4
Chapitre 5
Charlie avançait à pas lents dans le long couloir de l’aile Ouest du Manoir Malefoy. Ses muscles le faisaient souffrir. S’il avait trouvé le membre de son maître impressionnant, il n’était rien en comparaison de celui de Voldemort. Et le Seigneur des Ténèbres avait été loin d’être doux avec lui...
Le roux frotta ses poignets endoloris là où il avait tiré sur ses liens. Les marques seraient visibles pendant un certain temps. À chaque pas, ses hanches lui faisaient mal là où Voldemort s’était agrippé à lui pour le pénétrer violemment.
Le dresseur de dragon s’arrêta et s’appuya contre le mur pour se reposer un peu. Il ferma les yeux et les événements de la soirée lui passèrent devant les yeux par flashs. Voldemort lui ordonnant de le sucer, Voldemort éjaculant sur son visage au moment où entrait Rogue, Voldemort lui ordonnant de sucer Rogue, Voldemort qui le prenait violemment en même temps, la douleur, le plaisir, le goût amer de la semence de Rogue, Rogue qui l’attachait au lit, Voldemort qui le reprenait avec force après avoir congédié Rogue, Voldemort qui le léchait, Voldemort qui le mordait, Voldemort qui le griffait, Voldemort qui le pénétrait, Voldemort qui l’embrassait, douleur, plaisir, jouissance, et Voldemort qui se déversait en lui.
Charlie rougit furieusement en sentant un début d’érection se manifester. Honteux, il respira profondément pour se calmer et repris sa marcher douloureuse. Il n’avait qu’une envie, aller prendre une bonne douche et se coucher, mais Lucius lui avait ordonné de le retrouver dans son bureau une fois que le Seigneur des Ténèbres en aurait fini avec lui.
Lorsqu’il ouvrit la porte, son cœur manqua un battement. McNair discutait avec le blond, sa main caressant distraitement le fouet rangé à sa ceinture. La période de torture que l’homme lui avait fait subir lui revint à l’esprit et il eut peur que son maître ne se soit lassé de lui et ait décidé de le rendre à son tortionnaire initial.
Les deux hommes ne semblaient même pas avoir remarqué sa présence.
« Nous n’arrivons pas à l’ouvrir, » disait McNair en montrant un grand paquet brun posé sur une table basse. « Les sorts de protection sont très puissants mais ne semblent être appliqués qu’au carton...
- Et c’est pour ça que tu me déranges à une heure pareille ? » répliqua Lucius d’un ton énervé.
« Je voulais juste vous emprunter votre Coupetout, le Seigneur des Ténèbres attend cette livraison depuis plusieurs jours et si je lui amène le colis fermé, Ça va sûrement être désagréable...
- Tu me devras une faveur, » répondit Lucius avant de se saisir d’un magnifique ouvre lettre en argent posé sur son bureau et d’ouvrir le paquet comme s’il n’y avait jamais eu de sorts de protection. McNair le remercia d’un hochement de tête, reprit le carton dorénavant ouvert et quitta la pièce, passant à quelques centimètres à peine de Charlie qui baissa les yeux pour éviter son regard.
Le roux releva la tête après avoir entendu la porte se refermer. Ses yeux se posèrent sur Lucius qui le regardait de la tête aux pieds.
« Approche !
- Oui, Maître, » répondit Charlie.
Malefoy observa la démarche précautionneuse de son animal de compagnie. Lorsque celui-ci s’arrêta devant lui, il put voir les marques de morsure dans son cou. Son regard se fit glacial. Il sortit sa baguette, releva d’un doigt le menton du rouquin et commença à effacer les marques qu’avait laissé Voldemort sur la peau pâle. Il ouvrit la chemise et la laissa tomber au sol, faisant glisser sa baguette sur les griffures et autres hématomes de Charlie.
Ce dernier sentait la douleur s’éloigner au fur et à mesure que son maître le soignait. Il rougit et détourna le regard lorsque Lucius monta ses poignets pour examiner les marques laissées par les liens. Il sursauta en sentant les lèvres douces du blond se poser brièvement sur la paume de sa main avant que le Mangemort ne reprennent ses soins.
Lucius finit de déshabiller le roux et fit courir sa baguette sur toutes les parcelles meurtries du corps de son Charlie, avec une tendresse et une attention qui n’était pas là la première fois qu’il avait effectué ces gestes. Une fois sa tâche terminée, il ne put s’empêcher de caresser la peau parsemée de taches de rousseur.
« Tu as encore mal quelque part ? » demanda-t-il d’une voix douce.
« Non, Maître, » répondit Charlie en relevant les yeux et les plongeant dans ceux couleur de glace.
« Bien, » souffla le blond avant de presser gentiment ses lèvres sur celles du jeune homme. Puis il le rhabilla et lui ordonna d’aller se coucher. Il l’accompagna jusqu’à sa petite chambre et l’y enferma à clé, comme tous les soirs.
+++
Lucius était en train de travailler à son bureau, examinant les rapports des hommes sous ses ordres. Charlie, lui, se tenait debout, immobile, à côté de la fenêtre. Son regard errait sur les magnifiques jardins du Manoir, mais son esprit était ailleurs. Cela faisait quelque temps déjà qu’il avait commencé à mettre au point un plan d’évasion, un plan qui avait en plus l’avantage d’aider Harry à gagner la guerre. Car le rouquin avait rapidement compris quel était le dernier Horcruxe, et comment le détruire.
Mais Charlie ne voulait pas partir. Il se détestait pour cela, mais il ne voulait pas quitter Lucius Malefoy. Il ne voulait pas quitter son maître.
Perdu dans ses pensées, il n’avait pas entendu le Mangemort se lever et s’approcher de lui, aussi sursauta-t-il lorsque des mains puissantes se posèrent sur ses épaules et que des lèvres chaudes se pressèrent dans son cou. Instinctivement, il bascula la tête en arrière, pour donner au blond un meilleur accès à sa gorge.
C’est alors que l’alarme retentit.
Charlie rouvrit les yeux et aperçut, loin au fond des jardins, l’Ordre du Phénix faire son entrée. Déjà, des Mangemorts sortaient des portes du Manoir et courraient à leur rencontre. Les sortilèges commençaient à fuser.
« Ça a commencé, » murmura Lucius à l’oreille de Charlie. « Regarde comme ils se battent, pleins d’espoir, et tout cela pour rien. Tu restes là, je dois aller lancer les attaques des dragonniers sur le Ministère et Poudlard. »
Le roux avait les yeux rivés sur la bataille derrière la vitre. Il reconnut Harry et Ron, crut voir le fils de Lucius un instant puis perdit le blond de vue, repéra Tonks, Lupin, Maugrey et tant d’autres. Puis il vit des élèves de Poudlards en grand nombre, dont certains devaient avoir à peine quinze ans, avec à leur tête une petite rousse qu’il reconnut aussitôt. L’idée que tous ces gens qu’il aimait et qui l’aimaient puissent risquer leur vie pour rien, alors que lui pouvait rendre leur sacrifice utile, voir leur sauver la vie, était plus forte que les sentiments étranges qui le liaient à son maître.
Alors que ce dernier s’apprêtait à sortir de la pièce, Charlie prit un bibelot sur la bibliothèque et frappa d’un grand coup l’arrière du crâne de Lucius. Horrifié par son propre geste, il jeta le bibelot au loin et vérifia que le blond était juste assommé. Une fois rassuré, il se saisit du Coupetout de Lucius et s’en servit pour arracher le collier répresseur de magie qui lui entourait le cou. Ignorant le sang qui coulait de la profonde entaille qu’il avait à présent dans le cou, il plaça le collier dans la main de son maître, déposa un baiser sur sa joue et murmura :
« Pardon. »
Puis, le Coupetout à la main, il fonça dans le couloir à la recherche du dernier Horcruxe.
+++
Tout était noir. Une douleur sourde lui vrillait l’arrière du crâne. Lucius se releva en grognant contre la pièce qui semblait danser devant lui. Puis il vit ce qu’il tenait dans la main. Le collier de Charlie, tranché, maculé de sang.
Le Mangemort se précipita à la fenêtre, persuadé que le roux avait rejoint la bataille. Il eut le choc de sa vie en apercevant à la place son propre fils se battant aux côtés de Potter. Ainsi Drago n’était pas mort ! Ainsi, Drago l’avait trahi... Mais où était Charlie ? Peu importait, le combat touchait à sa fin, le Seigneur des Ténèbres faisait face au morveux. Tout le monde avait cessé de combattre et observait. L’issue du combat ne reposait que sur ce duel, le camp du perdant n’aurait plus aucun espoir et se rendrait à coup sûr. Le camp de Potter allait se rendre.
Le Seigneur des Ténèbres leva lentement sa baguette, laissant volontairement le temps à son adversaire d’attaquer, ce qui ne manqua pas. Un jet de lumière verte quitta la baguette de Potter et heurta Voldemort de plein fouet. Celui-ci tomba net.
Lucius ne comprenait pas. Potter était vivant, les Mangemorts lâchaient leurs baguettes, se rendaient, Drago embrassait Potter, et Lucius ne comprenait pas. Le sort aurait dû ricocher. Voldemort était protégé par son dernier Horcruxes. Il baissa les yeux sur le collier serré dans son poing et jura.
Il s’élança dans le couloir et l’aperçut tout de suite, petite silhouette appuyée contre le mur, là-bas au loin. La distance lui semblait infinie. Lorsque enfin il atteignit, essoufflé, le jeune homme aux cheveux de feu, son cœur faillit manquer un battement. Charlie était assis contre le mur, en face d’un tableau déchiré qui représentait autrefois les quatre Fondateurs de Poudlard.. Il était couvert de bleus, du sang maculait son cou et sa chemise blanche, et on pouvait littéralement sentir sa force magique le quitter au fur et à mesure que sa vie faisait de même. La décharge magique provoquée par la destruction du Horcruxe combinée à la large entaille dans le cou du roux avait été fatale, et bientôt il serait trop tard.
Charlie leva les yeux vers lui.
« Pardon, Maître. Il le fallait. Pardon, » souffla-t-il.
Lucius se laissa tomber à genoux à côté de lui et serra la tête rousse dans ses bras, contre sa poitrine, murmurant des paroles apaisantes. Le souffle de Charlie se fit de plus en plus lent, puis disparu complètement. Une unique larme roula sur la joue du blond.
Voldemort était vaincu. Son fils l’avait trahi pour rejoindre le camp de Potter. Charlie était mort. La seule personne pour laquelle il ait jamais eut de l’affection. Ses yeux se posèrent sur le Coupetout qui gisait sur le sol. Il s’en saisit.
Le silence régnait dans le long couloir principal de l’aile Ouest du Manoir Malefoy. On ne retrouva les deux corps que le lendemain. Un membre de l’Ordre du Phénix qui inspectait le Manoir les découvrit enlacés sur le sol, comme un couple d’amoureux. Seul le sang autour d’eux démentait l’impression de douceur et de tranquillité qui émanait d’eux.
Fin
Fin alternative
Auteur: Miya Morana
Correctrice: khellar
Fandom : Harry Potter
Pairing: Lucius Malefoy/Charlie Weasley
Disclaimer : Rien ne m’appartient, bla bla bla…
Résumé : Les Mangemorts tentent de dresser des dragons, mais leurs efforts restent sans résultats. Ils décident alors de capturer le plus prometteur dresseur de dragon de l'Ordre, Charlie Weasley.
Rating : NC-17
Attention: Slash, Dark!fic, Angst, manipulation psychologique, torture et tout le tralala. Pas de non-con, toutefois.
Notes: Pré HP7
Chapitre 1 - Chapitre 2 - Chapitre 3 - Chapitre 4
Chapitre 5
Charlie avançait à pas lents dans le long couloir de l’aile Ouest du Manoir Malefoy. Ses muscles le faisaient souffrir. S’il avait trouvé le membre de son maître impressionnant, il n’était rien en comparaison de celui de Voldemort. Et le Seigneur des Ténèbres avait été loin d’être doux avec lui...
Le roux frotta ses poignets endoloris là où il avait tiré sur ses liens. Les marques seraient visibles pendant un certain temps. À chaque pas, ses hanches lui faisaient mal là où Voldemort s’était agrippé à lui pour le pénétrer violemment.
Le dresseur de dragon s’arrêta et s’appuya contre le mur pour se reposer un peu. Il ferma les yeux et les événements de la soirée lui passèrent devant les yeux par flashs. Voldemort lui ordonnant de le sucer, Voldemort éjaculant sur son visage au moment où entrait Rogue, Voldemort lui ordonnant de sucer Rogue, Voldemort qui le prenait violemment en même temps, la douleur, le plaisir, le goût amer de la semence de Rogue, Rogue qui l’attachait au lit, Voldemort qui le reprenait avec force après avoir congédié Rogue, Voldemort qui le léchait, Voldemort qui le mordait, Voldemort qui le griffait, Voldemort qui le pénétrait, Voldemort qui l’embrassait, douleur, plaisir, jouissance, et Voldemort qui se déversait en lui.
Charlie rougit furieusement en sentant un début d’érection se manifester. Honteux, il respira profondément pour se calmer et repris sa marcher douloureuse. Il n’avait qu’une envie, aller prendre une bonne douche et se coucher, mais Lucius lui avait ordonné de le retrouver dans son bureau une fois que le Seigneur des Ténèbres en aurait fini avec lui.
Lorsqu’il ouvrit la porte, son cœur manqua un battement. McNair discutait avec le blond, sa main caressant distraitement le fouet rangé à sa ceinture. La période de torture que l’homme lui avait fait subir lui revint à l’esprit et il eut peur que son maître ne se soit lassé de lui et ait décidé de le rendre à son tortionnaire initial.
Les deux hommes ne semblaient même pas avoir remarqué sa présence.
« Nous n’arrivons pas à l’ouvrir, » disait McNair en montrant un grand paquet brun posé sur une table basse. « Les sorts de protection sont très puissants mais ne semblent être appliqués qu’au carton...
- Et c’est pour ça que tu me déranges à une heure pareille ? » répliqua Lucius d’un ton énervé.
« Je voulais juste vous emprunter votre Coupetout, le Seigneur des Ténèbres attend cette livraison depuis plusieurs jours et si je lui amène le colis fermé, Ça va sûrement être désagréable...
- Tu me devras une faveur, » répondit Lucius avant de se saisir d’un magnifique ouvre lettre en argent posé sur son bureau et d’ouvrir le paquet comme s’il n’y avait jamais eu de sorts de protection. McNair le remercia d’un hochement de tête, reprit le carton dorénavant ouvert et quitta la pièce, passant à quelques centimètres à peine de Charlie qui baissa les yeux pour éviter son regard.
Le roux releva la tête après avoir entendu la porte se refermer. Ses yeux se posèrent sur Lucius qui le regardait de la tête aux pieds.
« Approche !
- Oui, Maître, » répondit Charlie.
Malefoy observa la démarche précautionneuse de son animal de compagnie. Lorsque celui-ci s’arrêta devant lui, il put voir les marques de morsure dans son cou. Son regard se fit glacial. Il sortit sa baguette, releva d’un doigt le menton du rouquin et commença à effacer les marques qu’avait laissé Voldemort sur la peau pâle. Il ouvrit la chemise et la laissa tomber au sol, faisant glisser sa baguette sur les griffures et autres hématomes de Charlie.
Ce dernier sentait la douleur s’éloigner au fur et à mesure que son maître le soignait. Il rougit et détourna le regard lorsque Lucius monta ses poignets pour examiner les marques laissées par les liens. Il sursauta en sentant les lèvres douces du blond se poser brièvement sur la paume de sa main avant que le Mangemort ne reprennent ses soins.
Lucius finit de déshabiller le roux et fit courir sa baguette sur toutes les parcelles meurtries du corps de son Charlie, avec une tendresse et une attention qui n’était pas là la première fois qu’il avait effectué ces gestes. Une fois sa tâche terminée, il ne put s’empêcher de caresser la peau parsemée de taches de rousseur.
« Tu as encore mal quelque part ? » demanda-t-il d’une voix douce.
« Non, Maître, » répondit Charlie en relevant les yeux et les plongeant dans ceux couleur de glace.
« Bien, » souffla le blond avant de presser gentiment ses lèvres sur celles du jeune homme. Puis il le rhabilla et lui ordonna d’aller se coucher. Il l’accompagna jusqu’à sa petite chambre et l’y enferma à clé, comme tous les soirs.
+++
Lucius était en train de travailler à son bureau, examinant les rapports des hommes sous ses ordres. Charlie, lui, se tenait debout, immobile, à côté de la fenêtre. Son regard errait sur les magnifiques jardins du Manoir, mais son esprit était ailleurs. Cela faisait quelque temps déjà qu’il avait commencé à mettre au point un plan d’évasion, un plan qui avait en plus l’avantage d’aider Harry à gagner la guerre. Car le rouquin avait rapidement compris quel était le dernier Horcruxe, et comment le détruire.
Mais Charlie ne voulait pas partir. Il se détestait pour cela, mais il ne voulait pas quitter Lucius Malefoy. Il ne voulait pas quitter son maître.
Perdu dans ses pensées, il n’avait pas entendu le Mangemort se lever et s’approcher de lui, aussi sursauta-t-il lorsque des mains puissantes se posèrent sur ses épaules et que des lèvres chaudes se pressèrent dans son cou. Instinctivement, il bascula la tête en arrière, pour donner au blond un meilleur accès à sa gorge.
C’est alors que l’alarme retentit.
Charlie rouvrit les yeux et aperçut, loin au fond des jardins, l’Ordre du Phénix faire son entrée. Déjà, des Mangemorts sortaient des portes du Manoir et courraient à leur rencontre. Les sortilèges commençaient à fuser.
« Ça a commencé, » murmura Lucius à l’oreille de Charlie. « Regarde comme ils se battent, pleins d’espoir, et tout cela pour rien. Tu restes là, je dois aller lancer les attaques des dragonniers sur le Ministère et Poudlard. »
Le roux avait les yeux rivés sur la bataille derrière la vitre. Il reconnut Harry et Ron, crut voir le fils de Lucius un instant puis perdit le blond de vue, repéra Tonks, Lupin, Maugrey et tant d’autres. Puis il vit des élèves de Poudlards en grand nombre, dont certains devaient avoir à peine quinze ans, avec à leur tête une petite rousse qu’il reconnut aussitôt. L’idée que tous ces gens qu’il aimait et qui l’aimaient puissent risquer leur vie pour rien, alors que lui pouvait rendre leur sacrifice utile, voir leur sauver la vie, était plus forte que les sentiments étranges qui le liaient à son maître.
Alors que ce dernier s’apprêtait à sortir de la pièce, Charlie prit un bibelot sur la bibliothèque et frappa d’un grand coup l’arrière du crâne de Lucius. Horrifié par son propre geste, il jeta le bibelot au loin et vérifia que le blond était juste assommé. Une fois rassuré, il se saisit du Coupetout de Lucius et s’en servit pour arracher le collier répresseur de magie qui lui entourait le cou. Ignorant le sang qui coulait de la profonde entaille qu’il avait à présent dans le cou, il plaça le collier dans la main de son maître, déposa un baiser sur sa joue et murmura :
« Pardon. »
Puis, le Coupetout à la main, il fonça dans le couloir à la recherche du dernier Horcruxe.
+++
Tout était noir. Une douleur sourde lui vrillait l’arrière du crâne. Lucius se releva en grognant contre la pièce qui semblait danser devant lui. Puis il vit ce qu’il tenait dans la main. Le collier de Charlie, tranché, maculé de sang.
Le Mangemort se précipita à la fenêtre, persuadé que le roux avait rejoint la bataille. Il eut le choc de sa vie en apercevant à la place son propre fils se battant aux côtés de Potter. Ainsi Drago n’était pas mort ! Ainsi, Drago l’avait trahi... Mais où était Charlie ? Peu importait, le combat touchait à sa fin, le Seigneur des Ténèbres faisait face au morveux. Tout le monde avait cessé de combattre et observait. L’issue du combat ne reposait que sur ce duel, le camp du perdant n’aurait plus aucun espoir et se rendrait à coup sûr. Le camp de Potter allait se rendre.
Le Seigneur des Ténèbres leva lentement sa baguette, laissant volontairement le temps à son adversaire d’attaquer, ce qui ne manqua pas. Un jet de lumière verte quitta la baguette de Potter et heurta Voldemort de plein fouet. Celui-ci tomba net.
Lucius ne comprenait pas. Potter était vivant, les Mangemorts lâchaient leurs baguettes, se rendaient, Drago embrassait Potter, et Lucius ne comprenait pas. Le sort aurait dû ricocher. Voldemort était protégé par son dernier Horcruxes. Il baissa les yeux sur le collier serré dans son poing et jura.
Il s’élança dans le couloir et l’aperçut tout de suite, petite silhouette appuyée contre le mur, là-bas au loin. La distance lui semblait infinie. Lorsque enfin il atteignit, essoufflé, le jeune homme aux cheveux de feu, son cœur faillit manquer un battement. Charlie était assis contre le mur, en face d’un tableau déchiré qui représentait autrefois les quatre Fondateurs de Poudlard.. Il était couvert de bleus, du sang maculait son cou et sa chemise blanche, et on pouvait littéralement sentir sa force magique le quitter au fur et à mesure que sa vie faisait de même. La décharge magique provoquée par la destruction du Horcruxe combinée à la large entaille dans le cou du roux avait été fatale, et bientôt il serait trop tard.
Charlie leva les yeux vers lui.
« Pardon, Maître. Il le fallait. Pardon, » souffla-t-il.
Lucius se laissa tomber à genoux à côté de lui et serra la tête rousse dans ses bras, contre sa poitrine, murmurant des paroles apaisantes. Le souffle de Charlie se fit de plus en plus lent, puis disparu complètement. Une unique larme roula sur la joue du blond.
Voldemort était vaincu. Son fils l’avait trahi pour rejoindre le camp de Potter. Charlie était mort. La seule personne pour laquelle il ait jamais eut de l’affection. Ses yeux se posèrent sur le Coupetout qui gisait sur le sol. Il s’en saisit.
Le silence régnait dans le long couloir principal de l’aile Ouest du Manoir Malefoy. On ne retrouva les deux corps que le lendemain. Un membre de l’Ordre du Phénix qui inspectait le Manoir les découvrit enlacés sur le sol, comme un couple d’amoureux. Seul le sang autour d’eux démentait l’impression de douceur et de tranquillité qui émanait d’eux.
Fin
Fin alternative