Fic: De Feu et de glace (2/5) [Harry Potter]

Jan 22, 2010 16:42

Titre: De Feu et de glace
Auteur: Miya Morana
Correctrice: khellar
Fandom : Harry Potter
Pairing: Lucius Malefoy/Charlie Weasley
Disclaimer : Rien ne m’appartient, bla bla bla…
Résumé : Les Mangemorts tentent de dresser des dragons, mais leurs efforts restent sans résultats. Ils décident alors de capturer le plus prometteur dresseur de dragon de l'Ordre, Charlie Weasley.
Rating : NC-17
Attention: Slash, Dark!fic, Angst, manipulation psychologique, torture et tout le tralala. Pas de non-con, toutefois.
Notes: Pré HP7

Chapitre 1


Chapitre 2

Pas un bruit ne se faisait entendre dans le long couloir de l’aile Ouest du Manoir Malefoy. On pouvait pour cela remercier Fobbery Malefoy qui, le 17 janvier 1587, s’était finalement décidé à faire insonoriser les cachots, fatigué qu’il était d’entendre les hurlements des Moldus enfermés dans les sous-sols.

Sans ces puissants sortilèges d’insonorisation, ce sont des bruits bien semblables qu’on aurait entendu cette semaine-là. En effet, même si Charlie Weasley était loin d’être un Moldu, ses cris de douleur n’avaient rien à envier à ceux des victimes de Fobbery.

Le dresseur de dragon était enfermé dans une cellule obscure et humide, enchaîné par les poignets au plafond. Sa chemise en lambeaux pendait sur ses épaules, dévoilant son torse musclé couvert des marques de fouet de McNair. Son pantalon de cuir était couvert de longues traînées de sang et râpé là où les genoux frottaient le sol de pierre du cachot. Ses cheveux roux, sales, pendaient lamentablement sur ses épaules, leur éclat lumineux terni.

Charlie ne criait plus. McNair avait quitté la cellule depuis un temps qui lui semblait impossible à déterminer, et le jeune homme était trop épuisé pour tenter de se débattre dans ses liens - il avait abandonné l’idée dans le courrant du deuxième jour. Ses lèvres étaient sèches et il déglutissait avec peine. Le collier noir qui lui enserrait le cou n’était pas pour aider. Charlie avait déjà entendu parler de ces colliers anti-magie portés généralement par les prisonniers en dehors d’Azkaban, mais c’était la première fois qu’il avait l’occasion d’en voir un de près. Enfin voir... On ne peut pas vraiment voir quelque chose qui nous enserre le cou, n’est-ce pas ?

Il lécha ses lèvres sèches et craquelées du bout de la langue dans une vaine tentative de les humidifier. Le ‘plic plic’ d’une goutte d’eau qui tombait d’une fissure du plafond ne faisait qu’attiser sa soif. Un bruit de grattement le couvrit l’espace d’une courte minute le temps qu’un rat d’égout traverse la cellule. Charlie n’aurait jamais imaginé pouvoir envier une telle créature avec autant d’intensité.

La porte du cachot s’ouvrit et le roux ferma les yeux, agressé par le flot de lumière qui pénétra alors la pièce jusqu’à présent plongée dans l’obscurité. Les muscles de son corps se tendirent, attendant les coups qui n’allaient pas tarder à venir. Il n’avait qu’un seul espoir : que McNair frappe si fort que les coups l’achèvent enfin.

Il sursauta légèrement lorsqu’un doigt fin lui souleva fermement le visage et ouvrit les yeux sous l’effet de la surprise. Son esprit était tellement confus qu’il crut tout d’abord voir un ange agenouillé en face de lui, de longs cheveux blonds encadrant un visage fin aux traits obscurcis. Charlie se demanda un instant s’il était au Paradis, mais la douleur qui parcourait son corps indiquait qu’il était bien toujours en vie. L’homme pressa un verre contre ses lèvres et Charlie s’empressa de boire, s’étouffant à moitié avec l’eau fraîche. Il toussota avant de murmurer un « merci » reconnaissant d’une voix rauque.

« J’ai des questions à te poser, » déclara l’homme d’une voix calme qui sembla légèrement familière à Charlie. « Si tu me réponds avec honnêteté, tu pourras boire encore, et même manger à ta faim. Dans le cas contraire, je serai obligé de demander à Angus de reprendre son traitement, et je ne pense pas que tu en meures d’envie. Tu répondras à mes questions ?

- Oui, » croassa Charlie.

« Bien. » L’homme se tourna légèrement et Charlie pu enfin voir son visage. Lucius Malefoy remplit un autre verre d’eau et le fit boire encore un peu. « Je n’ai jamais vu de dragons aussi sereins en présence de sorciers que les tiens. Mes hommes peuvent aller et venir parmi eux sans qu’ils ne bougent d’une seule écaille. Vous avez vraiment fait un travail extraordinaire en Roumanie. » Lucius posa le verre sur un plateau posé sur le sol, à côté d’une assiette, d’une cruche et d’un bol. Il prit une compresse qu’il trempa dans le bol d’eau. Lentement, il commença à nettoyer le visage de Charlie en continuant son discours. « Cependant, il leur est impossible, à mes hommes, de toucher les créatures, et encore plus de les monter. Au moindre contact, les dragons deviennent agressifs, et nombre de mes hommes ont dû être soignés en toute urgence pour de terribles brûlures et coups de griffe. Comment se fait-il que tu puisses monter et diriger un dragon quand mes hommes ne peuvent même pas les effleurer ? »

Charlie envisagea pour une fraction de seconde ne pas répondre ou mentir. Mais c’était un jeune homme brisé qui était enchaîné dans cette cellule, et la douce sensation de la compresse que Malefoy appliquait sur son visage ne rendait que plus terrible par contraste la peur qu’il avait des coups de McNair.

« Les dragons... » commença Charlie, mais sa voix se brisa en une toux rauque. Malefoy déposa la compresse dans le bol dont l’eau se teinta de rouge et ramena le verre aux lèvres du roux. Charlie bu quelques gorgées. « Les dragons sont des créatures très sensibles aux flux magiques. Pour pouvoir toucher un dragon, il faut que celui-ci vous fasse confiance, et l’une des rares façons pour que ce soit le cas est de libérer son flux magique. »

Lucius fixa son prisonnier, cherchant à déterminer si le jeune homme disait la vérité ou non. Tous les sorciers savent que la magie coule dans le sang, mais qu’elle est également présente dans chaque cellule du corps d’un être dit ‘magique’. À l’aide de certaines méthodes de méditation, il est possible d’apprendre à percevoir le flux magique dans son propre corps. Il est également possible de le libérer, de laisser libre cours à sa magie dans chaque parcelle de son être. On augmente ainsi sa perception à la magie extérieure à son corps, mais on devient alors extrêmement vulnérable. En effet, un sorcier qui a libéré son flux ne peut pas lancer de sort avant d’avoir reprit la maîtrise de sa magie, ce qui prend entre cinq et dix minutes suivant la puissance du sorcier.

Le blond repris la compresse sans mot dire et recommença à nettoyer le visage de Charlie, avant de continuer sur le cou. « Et pour les diriger ?

- Une fois qu’on a gagné la confiance d’un dragon et qu’on s’est... lié, en quelque sorte, avec lui, il nous autorise à monter sur son dos. Ensuite, c’est comme s’il lisait dans nos pensées. » Charlie toussa, et le verre d’eau rencontra une fois de plus ses lèvres.

« McNair ! » sonna la voix froide de Luius, et Charlie tressaillit. Le blond n’allait pas tenir sa promesse. Comme il avait été naïf ! il venait de trahir son camp et n’allait probablement pas tarder à mourir sous les coups de fouets. « Détache-le, » ordonna Malefoy en caressant d’une main douce mais forte la joue du dresseur de dragon.

McNair s’approcha et défit les chaînes qui emprisonnaient les poignets de Charlie. Ce dernier se laissa tomber sur le sol et Lucius déposa l’assiette devant lui. Le roux se saisit de la fourchette et tenta de piquer une des patates froides, mais sa main se mit à trembler et il lâcha le couvert. Malfoy ramassa la fourchette, piqua une patate et l’approcha de la bouche de Charlie. Celui-ci hésita une seconde puis ouvrit la bouche. Lucius passa vingt minutes à nourrir le roux en silence, lui faisant manger patates, jambon et haricots. Une fois l’assiette vide, il versa un autre verre d’eau. Il prit la main de son prisonnier dans la sienne et l’aida à boire.

Charlie avait cessé d’essayer de comprendre les agissements de son ravisseur. Il le regarda replacer le verre, la cruche d’eau et l’assiette sur le plateau qu’il fit disparaître d’un coup de baguette. Puis le blond se releva et le regarda. « As-tu envie de sortir de ce cachot, Charlie ?

- Oui, » répondit Charlie, surpris. Malefoy contait-il vraiment le libérer ? Le laisser partir ? Ou n’était-ce qu’un jeu tordu pour le démolir psychologiquement encore un peu plus ?

« Oui, Maître, » le reprit Lucius, et Charlie répéta :

« Oui, Maître.

- Es-tu prêt pour cela à m’obéir, aveuglément ? Manger quand je t’en donne l’ordre, dormir quand je t’en donne l’ordre, me servir en silence en toute occasion ?

- Oui, Maître, répondit Charlie après une seconde d’hésitation.

- Bien, déclara Malefoy, alors lève-toi et suis-moi. »

Charlie mobilisa toute son énergie pour se relever. Il fit deux pas et dû s’appuyer au mur pour ne pas tomber. McNair le regardait d’un air sadique, le fouet à la main n’attendant qu’une bonne excuse pour le frapper à nouveau. Le roux serra les poings et se redressa, mettant péniblement un pied devant l’autre pour suivre Malefoy qui sortait de la cellule. Il pouvait entendre McNair marcher derrière lui alors qu’il faisait de son mieux pour suivre le blond dans les couloirs humides des sous-sols, ignorant les protestations de son corps fatigué. Il gravit péniblement plusieurs séries d’escaliers avant de déboucher sur un long couloir bien éclairé. L’air y était plus pur, et la lumière était celle du jour et non pas celle de torches. Ils avaient enfin quitté les sous-sols.
Charlie suivit Lucius à travers le long couloir jusqu’à une petite porte. Le blond donna l’ordre à McNair de les laisser et ouvrit la porte. « Entre. »

La pièce était petite, meublée d’un lit étroit, d’une petite commode basse, d’une table et d’une chaise. Une porte ouvrait sur une petite salle de bain. Charlie lorgna le lit, n’ayant qu’une envie : s’y effondrer. Malefoy ferma la porte derrière lui et le regarda.

« Va te laver ! » ordonna-t-il en désignant la porte de la salle de bain. « Et ne remets pas tes vieux vêtements.

- Oui, Maître, » répondit Charlie en baissant les yeux.

+++

Lorsqu’il sortit de la douche, enfin propre, Charlie se sentait infiniment mieux, mais également infiniment plus fatigué. Ses muscles s’étaient détendu sous l’eau chaude, et il n’avait qu’une envie, dormir. Il sortit de la salle de bain ses vieux vêtements sous le bras, une serviette enroulée autour de la taille. Lucius l’attendait, assis sur la chaise. Désignant les vêtements, il lui ordonna : « Pose-les par terre.

- Oui Maître, » répondit Charlie en obéissant. Il regarda d’un œil morne le reste de ses vêtements partir en fumée sous le sort du blond. Sur un signe de Malefoy, il s’approcha. Lucius fit glisser sa baguette sur toutes les traces de fouet situées sur son torse, les faisant disparaître une à une.

« Retourne-toi.

- Oui Maître. »

Lucius fit également disparaître les marques situées dans son dos, retirant d’un geste distrait la serviette de bain de Charlie pour pouvoir effacer les marques descendant jusqu’à ses fesses. Le roux frissonna imperceptiblement sous le contact. Il se sentait complètement exposé, Lucius pouvait faire de lui n’importe quoi, et il n’avait ni la force physique ni psychologique de lui résister.

« Va te coucher et dors, » fini par ordonner Lucius, et Charlie se laissa tomber sur le lit avec reconnaissance. Malefoy plaça la couverture sur le roux avant de passer la main dans les cheveux couleur de feu. Charlie s’endormit en l’espace de quelques secondes, n’entendant même pas la clé tourner dans la serrure lorsque Lucius quitta la pièce.

+++

Charlie s’étira dans son sommeil et serra un peu plus l’oreiller dans ses bras. Qu’il était bon d’être à nouveau dans un vrai lit ! Il soupira d’aise avant de réaliser qu’il était réveillé. Il ouvrit tranquillement les yeux et son regard se posa sur Lucius Malefoy, assis sur la chaise à côté de son lit, qui l’observait.

« Assied-toi, » ordonna le blond et Charlie obtempéra. Le drap glissa de son corps, révélant sa peau pâle couverte de taches de rousseur, et le jeune homme ne fut que trop conscient de ne porter en tout et pou tout qu’un collier noir autour de la gorge. Ses joues se rosirent légèrement et il évita le regard couleur de glace de son ‘maître’.

Lucius saisit l’assiette posée sur la table, prit la fourchette et piqua un petit morceau de viande avant de le tendre à Charlie.

« Je... je crois que je peux le faire tout seul, » balbutia Charlie. Il ne vit pas venir la gifle qui le laissa légèrement hébété, la joue rouge et brûlante.

« Ne parle que lorsque l’on t’a adressé la parole.

- Ou... oui Maître, » répondit Charlie. Lucius lui tendit à nouveau le morceau de viande et le roux ouvrit bien sagement la bouche, laissant Malefoy le nourrir comme on nourrirait un enfant.

« Debout ! » ordonna celui-ci lorsqu’il eut fini de manger. Charlie se leva, sentant le regard de l’homme plus âgé sur son corps. « Il y a des vêtements dans le tiroir du haut, » déclara le blond en désignant la commode. « Habille-toi.

- Oui Maître, » répondit Charlie et ouvrant le tiroir désigné. Il enfila prestement un short en cuir très court et une chemise de soie blanche qu’il commença à boutonner avant que Malefoy ne lui donne l’ordre de la laisser ouverte. Le blond se leva et ouvrit la porte.

« Suis-moi. »

Et Charlie, pieds nus, suivit Lucius Malefoy dans le couloir principal de l’aile Ouest.

+++

Il fallut très peu de temps à Charlie pour s’habituer à son nouveau rôle de serviteur, ou d’ « animal de compagnie », comme disait Malefoy. Il suivait le blond partout, lui apportait à boire, les livres qu’il demandait ou les dossiers dont il avait besoin. Il était toujours très mal à l’aise de se faire donner la bectée, mais il ne comptait pas prendre le risque de se plaindre à nouveau ; il croisait bien trop souvent McNair dans les couloirs pour oublier ce qui l’attendait en cas de désobéissance.
Lorsque Lucius ne lui donnait aucun ordre, il restait simplement debout dans un coin de la pièce, à attendre qu’on ait besoin de lui. C’était le cas ce jour-là ; il regardait le blond lire divers rapports, son esprit divaguant sur les beaux traits de son visage aristocratique, sur les grandes mains douces et fortes à la fois... Charlie tenta de se reprendre, ce n’était franchement pas une bonne idée de fantasmer sur son ravisseur, aussi séduisant pusse-t-il être.

Des coups secs se firent entendre à la porte du bureau et Lucius releva la tête. D’un geste de la main, il ordonna à Charlie d’aller ouvrir tendit qu’il rangeait rapidement les rapports dans le tiroir de son bureau. Le roux ouvrit la porte et se retrouva nez à nez avec Severus Rogue. Il s’écarta promptement pour laisser passer son ancien professeur, baissant les yeux.

« Ah, Severus, je t’attendais ! » s’exclama Lucius sans pour autant se lever de son fauteuil. « Je t’en prie, assieds-toi. Tu prendras bien quelque chose ?

- Un verre de brandy, volontiers, » répondit Rogue en s’asseyant en face de Lucius. Ses yeux noirs et perçant ne cessaient de passer du blond au roux.

« Sers donc à Severus un vers de brandy, » ordonna Lucius.

« Oui, Maître.

- Que penses-tu de mon nouvel animal de compagnie ? demanda Malefoy à l’autre Mangemort.

- Tu l’as très bien dressé, » répondit Rogue en observant Charlie lui verser docilement un verre de brandy et le poser devant lui. « Il n’a jamais été aussi obéissant au temps où il était mon élève. Tu sais que sa disparition a porté un sacré coup au moral des troupes de Potter ? Ils sont persuadés qu’il est mort. »

Les deux hommes discutèrent ensuite de leurs soupçons quant à la loyauté d’un certain Henderson, décidèrent de l’exécuter par mesure de sécurité, puis Severus quitta la pièce, non sans un dernier regard impénétrable en direction de Charlie.

Lucius avait le visage fermé. Il n’aimait pas la façon dont Rogue n’avait cessé de lorgner son animal de compagnie. Il connaissait bien l’homme plus jeune que lui, et savait parfaitement interpréter ses regards. Rogue voulait s’amuser avec le rouquin, et c’était hors de question. Un Malefoy ne partage pas.

Chapitre 3 - Chapitre 4 - Chapitre 5 - Fin alternative

français, fic: harry potter, rating:nc-17, books/livres, slash, harry potter, fanfic

Previous post Next post
Up