" I know why they call it a Crush" Chapitre 14

Jun 04, 2017 12:26


Chapitre 14 :

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PDV Nino :

- Je te demande pardon, Nino.

Je rouvris mes yeux et releva la tête vers Satoshi qui s'était réveillé.

- Je suis d'autant plus désolé, pour tout.

Je lui caressais la main, affectueusement, observant les plaies bien visibles sur ses bras.

- Plus jamais de ça, ok ? Dis-je en touchant ses cicatrices.

Il me regardait tristement avec de porter son regard sur celles-ci et de détourner les yeux rapidement, il avait l'air honteux, il devait regretter son geste.

- Tu n'es pas seul, tu ne l'as jamais été. J'étais là même si je n'étais pas là physiquement mais j'étais présent ici et ici non ? Demandais-je en touchant son cœur et sa tête.
- H-Hai...
- Parle moi Oh-chan.
- De ?
- Tu sais très bien de quoi. Je sais que c'est dur mais n'ignore pas ce que tu ressens.
- Elle me manque Kazu...
- Je sais. Et j'aimerais pouvoir te dire que ça ira mais ce serait un mensonge, mais sache que nous sommes là pour t'aider. Je suis là ok ? Je t'aime...

Ma voix tremblait légèrement, trop d'émotions différentes étaient arrivées tellement rapidement et le voir avec cette expression si triste me rendait malade.

- Kazu, je peux avoir à boire s'il te plaît ?

- Bien sûr !

Je lui adressais un sourire avant de sortir de la chambre pour aller chercher de l'eau fraîche. Je revenais rapidement, ferma la porte derrière moi et lui tendit le gobelet. Il tendit sa main pour le prendre mais il lâcha prise, renversant l'eau sur lui, un air choqué au visage.

- Je... Eh ? S'exclama-t-il en regardant sa main.

Non vraiment c'était pas le bon moment, j'avais pas du tout envie de lui annoncer une autre mauvaise nouvelle, il allait en souffrir...

- Nino, je suis désolé je...
- Ne t'excuse pas pour ça... Je... Le médecin avait prévenu qu'il y avait des risques que tu gardes des séquelles au niveau de la mobilité de tes bras et surtout des poignets...
- Eh ? Non ! Comment je vais faire ?!
- Chut... Ça va aller, je te le promet. Tu retrouveras l'utilité de tes mains. Peux-tu bouger tes mains ?

Il arriva à faire bouger sa main droite malgré la souffrance que ça lui infligeait, je le voyais sur son visage. Et comme je m'en doutais, il n'arrivait à rien avec sa main gauche, c'est pour cela que le verre est tombé. Je me rendis dans la salle de bain de sa chambre et pris une serviette pour éponger l'eau qu'il avait sur lui et c'est à ce moment là que j’aperçus les larmes aux bords de ses yeux.

- Non non non Satoshi. Ça va aller, vois le côté positif, ta main droite sera intacte et tu es droitier donc c'est parfait. Il faudra sûrement une rééducation pour l'autre, mais ça ira. Je pourrais le faire avec toi et... Je te promet de rendre ça... amusant. Dis-je en souriant malicieusement le faisant rire.

Je n'étais pas trop sûr qu'il voulait entendre ça mais puisqu'il à rit je suppose que c'était...bien.

*****

- Bien c'est bon dans ce cas ! Faites attention, vos mains sont fragiles alors ne faites pas d’efforts et pensez à les exercer. Annonça le docteur avant de partir.
- Prêt à rentrer à la maison ?
- Hai !

J'attrapais les sacs et nous nous dirigions vers la voiture avant que le portable de Satoshi ne sonne. Il l'attrapa de sa main droite avec de légères difficultés et décrocha. Il perdit de son sourire et ne fit qu'acquiescer à ce qui lui était dit à l'autre bout du fil.

- Qu'est-ce qu'il y a Satoshi ?
- L'enterrement à lieu demain.
- Oh...
- Je... Je ne pourrais même pas porter le tombeau de ma propre mère...
- Ce n'est rien Oh-chan...
- Tu... Voudrais bien prendre ma place, s'il te plaît ?
- Eh ?!

J'avais été surpris par cette demande, c'était quelque chose de gros de demander cela, ça voulait dire beaucoup de choses. Il voulait que je le fasse, c'était comme écrit sur son front.

- Bien sûr...
- Arigato...

Le trajet fut silencieux, ce n'était pas gênant c'était normal. Il avait besoin de ce silence. Moi j'avais un peu peur pour demain, il m'avait chargé d'une lourde responsabilité, ce n'était pas rien.

- Ne sois pas angoissé pour ça Kazu.
- C'est... Si un peu.
- Je serai à tes côtés de toute façon. Puis tu fais parti de la famille maintenant...
- Ne me dis pas ce genre de choses quand je conduis ! Je vais pleurer et avoir un accident baka !

Il se mit à rire sincèrement ce qui me réchauffa le cœur et la fin du trajet se déroula presque comme si de rien. J'étais heureux de retrouver notre chez nous, je l'avais quitté et n'étais jamais revenu jusqu'à aujourd'hui. Nous entrons finalement et je sens qu'il est presque soulagé de ne pas revenir seul ici. La maison était dans le même état que l'autre jour, sombre et en désordre. Je m'en veux de l'avoir laissé seul, surtout qu'il avait eut besoin de moi le jour où sa mère...

- Satoshi... ?
- Hai ?
- Tu... Tu veux bien m'expliquer ce qu'il s'est passé ?
- Pour ?
- Pour toi quand je suis parti, pour ta mère, pour ce que tu as fais...
- Je me suis senti vide, je m'en voulais tellement. Je m'en veux toujours mais sache que ce n'était en aucun cas volontaire, jamais je n'ai voulu ça. Ça été un cauchemar, quand j'essayais de te ramener à la maison auprès de moi et que tu m'envoyais chier sèchement c'était juste les pires moments de ma vie. J'ai abandonné tu sais, au bout de presqu'un mois je me suis dis que c'était terminé, que je devrais revendre la maison... J'avais l'impression que tu me détesterais à jamais et que les autres m'en voulaient aussi énormément... Puis un soir maman est morte. Papa m'a appelé et j'ai su, crois-moi si tu veux mais je le sentais avant même qu'il ne m'appelle. Elle a fait une rechute mais elle n'a pas survécu, c'était douloureux, elle est morte dans la souffrance alors qu'elle méritait de vivre, de ne pas souffrir Kazu ! S'exclama-t-il en explosant en sanglots alors que j'attrapais ses poignets. J'avais besoin de toi plus que tout, mais tu n'étais pas là, j'étais désespéré alors j'ai fais ce que j'ai fais. Pardonne-moi... Finit-il dans un souffle.
- Je ne t'en veux pas. Pour ça et pour tout le reste, je ne t'en veux pas... Dis-je doucement, embrassant sa paupière. Je t...
- Je t'aime Kazunari...
- Imagine ce que je serais devenu si on n'était pas arrivés à temps, ne fais plus de choses stupides comme ça, ok ?
- Promis. Je te le promet et je jure de t'épouser un jour.

Je ris doucement prenant sa main et la plaçant contre mon cœur, le faisant sourire. Et pour la première fois depuis longtemps, je posais mes lèvres sur les siennes, doucement, c'était à la fois doux et vraiment puissant. Je souris contre sa bouche, j'avais presque oublié que nos lèvres étaient faites les unes pour les autres. Je me séparais de lui en le regardant avec toute la tendresse que je pouvais lui transmettre.

- Tu m'as manqué... Souffla-t-il.

J'entrelaçais mes doigts aux siens et posais ma tête contre son épaule, profitant simplement de sa présence.

- Tu m'as manqué aussi... Dis-je avant d'embrasser son cou.
- Tu... Tu crois qu'on pourrait...
- Hm, absolument. Viens.

Je lui attrapais le poignet droit, avec précaution et me dirigeais vers notre chambre qui était elle aussi désordonnée. Je n'y prêtais pas vraiment attention, j'avais d'autres préoccupations pour le moment. Je fis s'asseoir Satoshi tandis que je commençais à le déshabiller de mes mains tremblantes. Une fois qu'il se retrouva torse-nu il releva les yeux vers moi et me sourit.

- Embrasse-moi...

Si gentiment demandé, je m'empressais de lui donner ce qu'il voulait, pressant ma bouche contre la sienne avec un peu plus de passion qu'auparavant. Sa langue vint caresser mes lèvres puis rencontra la mienne, me faisant doucement gémir. Ce genre de baisers, avec la langue, je n'en n'ai eu qu'avec lui, je trouvais ça quelque peu étrange mais avec lui ça me semblait normal. Je pourrais tout faire, tout me paraîtrait normal parce que c'est lui. Je sens ma température corporelle augmenter dangereusement alors je commence à déboutonner ma chemise sous son regard qui brûle ma peau. J'entends sa respiration changer quand je me retrouve nu, collé à lui qui est tout aussi nu que moi. Il est toujours assit, moi à califourchon sur lui, les mains posées sur ses épaules et le visage baissé vers le sien. J'ai le cœur qui bat vite, je n'arrive pas à détacher mon regard de lui et finalement il baisse sa tête et commence à embrasser la peau nue de mon torse tandis que je glisse mes doigts dans ses cheveux. Il chérit mon corps, me provoquant quelques soupirs puis je le fis basculer et commençais à me frotter contre lui, le faisant gémir.

- Hn Kazu... Kazu...
- Hm, qu'est-ce qu'il y a babe ?

Je le vis sourire à ce surnom que je n'employais que dans ce genre de moment.

- Je te veux... Tellement...
- Mais tu m'as déjà là. Dis-je en lui donnant un coup de rein.
- Ne commence pas à me taquiner !
- Hm... Dis-moi juste, je te donnerais tout ce que tu veux...~
- Je te veux juste en moi Kaz'...
- Tes désirs sont des ordres mon amour !

Aussitôt dit, aussi fait, je sorti un tube de lubrifiant du tiroir, le faisant inévitablement sourire et je débutais déjà la préparation. Il avait l'air tellement innocent alors qu'il était là à gémir, les jambes relevées, posées sur mes épaules avec mes doigts travaillant en lui. C'était contradictoire et vraiment beau à voir, il me rendait fou.
Je fini rapidement en lui, à bouger rapidement, proche de l'apogée. Je gémissais son prénom et bientôt des larmes s'échappèrent de ses yeux accompagnées de son ultime cri de plaisir, provoquant le mien. Je récupérais quelque peu mon souffle et sorti de lui, nous recouvrant d'un drap.

- Satoshi, ça va ?

Il acquiesça simplement, séchant ses larmes et je me mordais la lèvres inférieure de le voir ainsi. Il finit par se tourner vers moi, presque timidement tandis que je pliais un bras sous ma tête, le regardant avec un sourire qui étirait mes lèvres.

- Ça fait du bien...~ Dit-il en se collant complètement contre moi.
- C'est fait pour ! Content de t'avoir offert un bon moment ! Je dis en riant.
- Excellent même.

C'était étrange de voir comme tout était comme avant, que rien n'avait changé comme si rien n'était jamais arrivé. J'attrapais sa main gauche, doucement et embrassait son poignet.

- Je suis sûr qu'il guérira plus vite comme ça. Dit-il en souriant.

J'embrassais ensuite ses joues, son cou, le chatouillant par moments et termina par sa bouche.

- Je t'aime. Bonne nuit mon ange...
- Je t'aime aussi, dors bien...


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