Heq

May 08, 2007 08:54


Le Chant pour celui qui désire vivre #1: Heq
de Jorn Riel

Tout à fait dans un autre esprit que les deux volumes
précédents que j'avais lus de l'auteur. Se méfier des
généralisations hatives donc.

Ici c'est la saga du grand nord d'une famille nomade
qui est retracée. L'humour est bien moins présent et c'est
une continuité bien plus qu'une série d'anecdotes amusantes.

Ca tourne au tragique de temps à autre et certains moments
sont assez crus ou durs.

Mais ça manque d'allant et le rythme est curieux, plutôt
confus en fait. On a l'impression que l'auteur ne sait comment
gérer les esprits et les croyances de ce peuple inuit. Du coup
parfois on a l'impression de suivre de très près le groupe tandis
que d'autres fois il y a une distanciation gênante par rapport
aux protagonistes.

Cela reste intéressant à la limite mais pas très satisfaisant au
global. Le style apparaît plus gênant que dans les anecdotes des
livres du même auteur évoqués précédemment.

Reste que la fin prend une forme de récit dans le récit, qui
est un petit peu mon péché mignon en matière de construction.
Ca se reprend très fort sur ces derniers chapitres, bien agencés,
qui valent plus que le reste de l'ouvrage.

Le volume se suffit à lui-même.

"Le don de raconter était un des plus grands cadeaux qu'une
personne puisse recevoir des esprits, puisque ceux-ci ne pouvaient
se faire entendre qu'au travers des conteurs."



littérature, riel jorn, art

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