Fandom: The Office (US)
Disclaimer: Reveille Productions, NBC Universal Television, Deedle-Dee Productions
Titre: L'alerte à la bombe
Personnages/Couples: Jim, Pam, Dwight et Michael
Rating: PG
Défi: Enfantillage
Nombre de mots: 7*100 (Google Docs)
Dans la salle de conférence, Jim réfléchit à la question, coudes appuyés aux bras de la chaise.
"Se moquer de Dwight...", il hésite, dévisage son interlocuteur avec cette expression qui lui est propre, mi-grimace, mi-moue. "C'est devenu une routine. ...Si je vais continuer de lui jouer des tours ?"
Il lève une main, cache le bas de son visage, pensif. Une longue pause. Il relève les yeux, sourit, hoche la tête.
"C'est peut-être le seul truc intéressant à faire à Scranton." Autre pause. "Et...", coup d'œil en coin vers la porte, plus ou moins vers Pam. Constatation amusée. "Complices un jour..."
*
Dwight s'arrête à environ un mètre de son bureau, ayant immédiatement remarqué le carton brun ficelé de corde dessus. Mais surtout le tic tic tic inquiétant qu'il émet. Il le pointe aussitôt, recule.
"Qui a apporté ça, qui a apporté ça !?", hurle-t-il et Jim cligne des yeux.
"Un livreur", lui répond Pam. "Il y a un problème ?"
Dwight s'approche, se recule, pose les poings sur ses hanches, repoussant les pans de son veston dans le mouvement.
"C'est une bombe...", marmonne-t-il et il lève les bras en l'air. "Il y a une bombe dans le bureau, ceci n'est pas un exercice !"
*
"Si je pense que c'était drôle ?", demande Dwight et il fixe la caméra sans la moindre expression, pendant un long moment. "Non, ce n'était pas drôle. Je suis volontaire pour le bureau du shérif et je peux vous dire une chose, une alerte à la bombe n'a absolument rien d'amusant."
Il dévisage encore la caméra, regard intense, presque psychotique.
"Il n'y a rien d'amusant dans la possibilité d'exploser en milliards de morceaux, son corps déchiré, éparpillé... explosé. Le pire ? Le nettoyage après, définitivement", il secoue la tête. "Ce n'est pas facile de se débarrasser de taches de sang tenaces."
*
"Peut-être que quelqu'un t'as envoyé un réveil ?", fait remarquer Jim, comme les autres restent sans bouger, déjà trop habitués aux alertes répétées pour les fausses catastrophes et autres délires tellement souvent Dwight-centriques.
"Pourquoi quelqu'un m'enverrait un réveil ? J'ai déjà un réveil. Non, c'est une bombe", insiste Dwight. "Une bombe ! Il faut sortir calmement et informer les autorités compétentes !"
Michael s'aventure hors de son bureau, bras croisés derrière son dos, interpelé par cette mention de compétence.
"Qu'est-ce qui arrive, qu'est-ce que j'ai manqué ?
- Il y a une bombe dans le bureau, Michael.
- Oui, je sais, merci", sourit leur boss.
*
"Je sais...", Michael s'arrête et fait un signe de la main, faussement gêné. Il sourit, grand sourire supposément charmeur. "Je sais bien que je suis charismatique, mais ce n'est bien sûr pas un point duquel je veux abuser. Mais Dwight", il s'arrête encore, cette fois pour rouler des yeux. "Disons que là, juuuste pour cette fois-ci, Dwight n'a pas complètement tort: je suis une bombe. Je suis définitivement une bombe. The bomb même, ha ha. En fait, pour être complètement, cent pour cent honnête, je crois qu'il n'y a qu'une seule et unique vérité : Michael Scott est LA bombe."
*
"Je crois qu'on a envoyé un réveil à Dwight", dit Jim, cette fois à l'intention de Michael.
"Vérifions !", s'enthousiasme ce dernier et Jim trouve des ciseaux.
"Tu veux nous tuer, n'ouvre- NOOOOOON !", hurle Dwight.
Il se jette à terre, mains jointes derrière la tête, quand Jim coupe les ficelles du carton. Il relève la tête quand il n'entend pas d'explosion et Jim termine d'ouvrir la boîte, en sort un réveil. Il fixe la caméra, murmure silencieusement Un réveil.
Dwight le lui arrache et le jette dans la boîte, qu'il balance aux ordures.
"Hi hi", rigole Michael. "Hé Dwight ! Boom !"
*
"C'est moi qui ait choisi le réveil", avoue Pam à la caméra.
"Vraiment ?", lui répond Jim, apparemment fasciné. "Quels ont été tes critères ?"
Pam fronce les sourcils et repense aussitôt aux difficultés de son processus d'achat.
"Il fallait qu'on entende bien le déplacement des aiguilles", explique-t-elle et elle hoche la tête. "Pour convaincre Dwight que c'était une bombe.
- Il y a cru.
- Il y a définitivement cru", confirme la réceptionniste et ils échangent un regard, sourient, dérape vers le rire.
Jim détourne la tête, se pince l'arrête du nez.
"...Boom", répète-t-il et Pam retrouve son sérieux.
"Mission accomplie."