Fanfic DCU : Blind Date(s) [Chapitre 7/?]

Dec 24, 2009 09:51

Blind Date(s)

Monde : Identiterre
Persos/Couples : Tim Drake, Kon-El. (Tim/Kon)
Genre : Réalité Alternative
Censure : PG
Disclaimer : Non rien de rien… Non je ne possède rien…
Résumé : Le problème pour les super-héros à deux identités, c'est les super-héros qui n'en ont qu'une.

Note : Noyeux Joël ! :DD

CECI EST LA VERSION (jolie) AVEC IMAGES
Version sans images ici


Chapitre 7 : I love you. Me neither



Ça aurait été hypocrite de la part de Tim de dire qu’il ne s’y attendait pas. Kon était le clone de Superman après tout. Intègre jusqu’au bout des ongles. Boy scout…
Pour être tout à fait honnête, il ne pensait pas recevoir le texto si tôt. Il avait supposé que Kon se torturerait la conscience quelques jours de plus. Et puis il ne pensait pas qu’il se serait déplacé. Ou en tout cas pas tout de suite. Après oui. Tim méritait quand même d’être largué en face à face. Mais il s’était imaginé que d’abord Kon le tiendrait au courant de ce qu’il s’était passé ou qu’il avait besoin de réfléchir sur leur non-relation. Ou quelque chose comme ça.

Par chance, son voisin de chambre était sorti. Il envoya donc les indications, s’installa sur son lit et attendit face à la fenêtre ouverte. Quelques minutes plus tard, Kon y était perché. Il était habillé en civil - jean et t-shirt à manches longues- et avait une casquette profondément enfoncée sur le crâne. Il se cacha dessous un moment avant de la poser sur le bureau de Tim et d’oser croiser son regard. Tim sentit son estomac se tordre mais serra les dents. Ils n’étaient plus vraiment ensemble et c’était lui qui l’avait voulu, alors il était hors de question qu’il se fasse une montagne de leur rupture.

Une rupture. Tim y avait bien réfléchi. Et il ne voyait pas comment définir ça autrement. Certes, il avait largué Kon en premier. Mais enfin, c’était lui qui l’avait par la suite harcelé de déclarations d’amour. Et même si Tim savait très bien qu’ils n’étaient plus ensembles, malgré toutes les bonnes résolutions qu’il avait pu prendre… Il se sentait plaqué.
… Il n’en voulait plus vraiment à Kon pour le baiser. Il savait dans quel but il l’avait fait et que c’était Robin qui avait été visé. Mais ça avait été tellement douloureux de s’être pris ça en pleine figure, qu’il n’arrivait pas à rester parfaitement serein.

- Euh… Salut.
- Salut…

Kon se racla la gorge. Tim le sentait tellement tendu qu’il aurait certainement réduit en miette le moindre objet qui serait passé entre ses doigts. Il soupira. Ca n’allait sans doute pas être une rupture rapide ni facile.

- Ça… Ça va ?

Il haussa les épaules puis s’aperçut que son manque de réaction était en train de complètement paniquer Kon. Il avait déjà arraché tout l’ourlet d’une de ses manches et commençait à en déchirer le tissu. Et puis, bon… C’était pas parce qu’il allait se faire larguer qu’il fallait qu’il soit cruel.

- Viens, assieds-toi sur le lit. Tu voulais me dire quelque chose ?

Kon hocha la tête. Il humecta ses lèvres, prit une profonde inspiration et croisa le regard de Tim avec toute la détermination qu’il pouvait rassembler. Détermination qui se dégonfla comme une baudruche en deux secondes et il resta là, les épaules affaissées, à regarder Tim d’un air implorant. Il était si misérable que Tim ne put s’empêcher de poser la main sur son épaule pour l’encourager.
Oh génial…
Il allait falloir qu’il l’encourage à le plaquer.
C’était pathétique.

- Tim, je… Je suis désolé… J’ai embrassé quelqu’un… Une fille… Putain si tu savais comme je m’en veux…!

Oh non, ça allait être plus que pathétique si Tim devait lui tenir la main jusqu’au bout.

- On n’est plus ensemble, Kon. Tu as le droit d’embrasser qui tu veux.
- Je sais ! Je sais… Tu as dit qu’on pouvait plus être ensemble et j’étais d’accord… Je crois… Enfin en tout cas t’étais décidé… Mais…

Kon baissa la tête mais son regard ne quitta pas celui de Tim.

- Tu vois… Je m’étais dis que lorsque ton père se rendrait compte que c’était une idée débile… Et que tu retournerais à Gotham… Si entre temps tu t’étais trouvé personne… Et que moi non plus… Et ben on aurait pu reprendre où on s’était arrêtés.

Il fronça les sourcils et détourna les yeux.

- Sauf que maintenant j’ai embrassé cette fille, par qui en plus je suis même pas attiré parce que je passe tout mon foutu temps à penser à toi ! Et que même si on est plus ensemble, j’ai l’impression de t’avoir trompé et… Je suis désolé.

Tim cilla. Une fois. Puis deux. Et sa main glissa le long de l’épaule de Kon jusqu’à se refermer sur sa nuque.
De fait il n’eut pas beaucoup de chemin à faire lorsqu’il se pencha pour l’embrasser.
Et… C’était tellement naturel d’embrasser Kon. S’il s’était laissé aller à quelques pensées encore plus gluantes, il se serait presque senti voué à n’embrasser que ces lèvres-là.

Quand il se recula, les yeux de Kon étaient complètement ronds. On aurait dit qu’il avait emporté une partie du cerveau de Kon avec lui, à en juger par sa mine ahurie.
Ok, c’était peut-être pas la meilleure chose à faire que de l’embrasser. Enfin pour sa défense, il avait été pris complètement au dépourvu ! Enfin quoi, il s’attendait à être plaqué…

- Euh… Je… C’est… Tim ?

Tim ne répondit pas. Il n’y avait rien à dire de toute façon.
Sa main était toujours sur la nuque de Kon et ses doigts jouaient instinctivement dans les mèches de cheveux.

- Je suis tellement désolé…
- Moi aussi. Mais on n’est plus ensemble.

Ok, c’était un peu gonflé étant donné leur promiscuité, les doigts de Tim dans les cheveux de Kon et leur lèvres encore humides. Aussi avait-il mérité que Kon se penche à son oreille et murmure :

- Mais j’ai pas envie qu’on soit plus ensemble.

Ses lèvres semaient des baisers dans le cou de Tim.

- Alors n’embrasse pas d’autres filles.

Les baisers s’arrêtèrent.

- Tim…
- Non, écoute, je suis désolé. J’ai pas le droit de te dire ça. C’est moi qui ai voulu qu’on se sépare. Je peux pas te reprocher d’avoir suivi mon idée.
- Mais je veux pas la suivre !

Le baiser était un peu plus brutal cette fois, plus passionné. C’était trop naturel de se glisser dans les bras de Kon, trop normal de se sentir poussé contre le matelas, trop habituel d’avoir ses lèvres dans son cou. Et de fait, bien trop effrayant pour que Tim ne balance pas la première idée qui lui passa par la tête afin que ça s’arrête.

- J’ai failli embrasser un mec.
- … Hein ?

Il était allongé sur le dos et les mains de Kon étaient déjà sous sa chemise.

- Et… Tu me dis ça… Parce que tu es intéressé par lui ? Ou c’est genre… Il y a un partout ?
- Je… Je sais pas.

Sur le coup ça avait juste paru important à Tim de le mentionner. Parce que même si Tim avait eu mal, c’était important que Kon ne culpabilise pas. Pas trop. Un peu quand même.

- Vous vous êtes embrassés ?
- …Non. Mais si on avait pas été interrompus on l’aurait fait. Peut-être…

Le souvenir des yeux de Connor dans les siens. L’adrénaline. Leurs corps pressés l’un contre l’autre. S’il n’y avait pas eu cette explosion…

- Wow… Ça fait… Mal.
- Ouais. Je sais. Désolé…

Kon retira ses mains de sous le chemise de Tim, resta pensif un moment puis fronça les sourcils.

- Sérieux, rompre c’était la pire idée que t’aies jamais eu ! Et je dis ça parce que d’habitude les mauvaises idées c’est moi qui les ai !

Tim esquissa un demi-sourire.

- Ça paraissait sensé sur le coup…

Kon passa une jambe de chaque côté de son corps et se pencha vers lui.

- J’ai envie qu’on se remette ensemble. Alors si tu as des arguments pour me décourager, dis-les maintenant parce qu’après ça sera trop tard.

Il y avait une infime partie de Tim qui pensait toujours que c’était une meilleure idée, qui restait convaincue que s’il y avait un moment pour arrêter les frais c’était maintenant et qu’il n’avait de toute manière jamais cru aux relations longue distance. Cependant, le reste de ses pensées était concentré sur les yeux bleus braqués sur lui.

- Time’s up.

Il enfonça ses doigts dans les cheveux de Kon lorsque celui-ci se pencha pour l’embrasser et ne le relâcha que lorsqu’il vint s’allonger à côté de lui. Kon appuya le menton contre l’épaule de Tim.

- Il faut plus rompre. Plus jamais. Ça nous réussit pas. On fait que des conneries après.

Tim ne put s’empêcher de rire et il resserra les bras de Kon autour de lui. Il fit de son mieux pour ignorer la petite voix aigrelette qui chuchotait « rêve toujours » à son oreille.

***



***

La lampe était éteinte dans la chambre de Tim. Seul l’ordinateur posé sur une pile de cartons diffusait une lumière blanche. Sur l’écran, les épisodes de différentes séries se succédaient depuis plusieurs heures sans interruption. Et les images s’échappaient de la mémoire de Tim à peine entrées.

Les bras de Kon étaient enroulés autour de lui. Tim était installé entre ses jambes et adossé contre son torse. Ils n’avaient rien dit depuis que Kon était arrivé. Celui-ci avait allumé l’ordinateur et éteint les lumières pour que Tim arrête de dévisager les murs de sa nouvelle chambre. Ses doigts passaient doucement sur ses bras ou sur le dos de ses mains. Il déposait parfois des baisers sur son front, ses tempes, ou dans son cou.

Tim devait admettre que le résultat était très efficace : le flot de pensées de son esprit s’était enfin tu. Et avec lui, toutes les inquiétudes qu’il avait sur sa nouvelle vie. Il savait très bien que des tas de gens vivaient avec un niveau de vie très modeste, et il ne voulait pas jouer à l’ex-riche complexé. Mais il ne savait pas comment faire. Et il se posait plein de questions : dans quel genre de lycée il serait, est-ce qu’il allait s’y faire des amis, amis à qui il devrait mentir, quel masque allait-il porter cette fois-ci, qu’allait faire Robin, comment allait-il organiser ses patrouilles, comment faire maintenant qu’il était si loin de la Bat-cave, où allait-il cacher son équipement… ?

Kon dut le sentir se tendre à nouveau car il déposa un baiser sur ses tempes et un dans son cou. Les pensées de Tim s’interrompirent à nouveau mais il lui resta un poids sur la poitrine. Il poussa un soupir, espérant l’en extraire, et resserra les bras de Kon autour de lui. Paradoxalement à leur histoire inextricablement compliquée, sa relation avec Kon était ce soir, ce qu’il avait de plus stable dans sa vie. Il entrelaça ses doigts dans les siens.

To be continued…
(20 octobre 2009)

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2240 mots

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pairing : tim/kon, dcu : blind date(s)

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