KatôMei # Onigiri 9

Jun 01, 2008 18:13

Merci Mo Aru et senpai

ce chapitre est un peu bizarre je pense... j'sais pas trop ^^"

Masuda ne s’était arrêté de pleurer que lorsque ses yeux ne purent plus laisser échapper la moindre larme. Tout ce temps, Shige était resté fort. Il le fallait. Pour Meiko, pour le pauvre Masuda qui avait tant culpabilisé, il fallait qu’il reste fort. Il n’avait pas d’autre choix, pas d’autre alternative. S’il se relâchait, ne serait-ce qu’un peu, il sombrerait, il en était certain. Lorsque Masu avait fini par se calmer, Shige l’avait fait s’étendre sur des sièges, non loin de la chambre de Mei, et avait déposé sa veste sur ses épaules. Il resta un instant, à le regarder. Il se souvenait encore des mots des médecins

« Votre ami ne va pas bien. Vous devriez le voir, lui parler. Vous serez sûrement le mieux placé pour cela…

-         Il est blessé ?

-         Pas physiquement.

-         Yokatta !

-         Mais il a voulu plonger a sa suite. Si un passant ne l’avait pas retenu, il serait probablement dans un état proche de celui de votre compagne. Il ne réagit que très peu à ce qui l’entoure. Il a subi un grand choc. Pour le moment… Pour le moment cette jeune fille a besoin de calme, elle ne se réveillera pas tout de suite, et vu votre état de nerfs, vous ne feriez qu’empirer les choses pour elle. »

Shige avait été incapable de répondre a cela. Il ne pouvait accepter l’idée qu’il puisse mettre en danger la vie de Meiko. Mais cette pensée qu’il jugea d’égoïste laissa rapidement place à un fort sentiment de reconnaissance à l’égard de Masuda. Il avait été prêt a risquer sa vie pour elle.

-         Arigatou na, Masuda-kun.

Le jeune garçon rentra ensuite dans la chambre de sa petite amie, doucement, prudemment, comme s’il craignait de la réveiller ou de gêner son sommeil. Il s’assit sur une chaise, près d’elle, et posa sa tête sur son ventre. Même ainsi, elle était belle. Comme une princesse de conte de fée, plongée dans un sommeil magique. Mais ça n’avait rien de magique, et un baiser ne la réveillerait pas. Il avait tout de même tenté sa chance, doucement, il avait posé ses lèvres sur celles de la jeune endormie. Mais son état n’avait pas évolué, et Shige avait finit par s’endormir, recroquevillé sur sa chaise.

Il fut éveillé quelques heures plus tard par des sanglots, et ouvrit péniblement les yeux. A coup sûr, ça n’était qu’un cauchemar, et en émergeant, il retrouverait Meiko, endormie a ses côtés. Elle était bien allongée, tout près de lui, mais sous perfusion, dans une chambre d’hôpital. Et ces sanglots, ces sanglots déchirants… Penchée au dessus du lit, caressant le visage de Mei, une femme d’une quarantaine d’année, une étrangère. Shige se leva doucement

-         Anoo…

La jeune femme se retourna vers lui, comme si elle venait juste de réaliser la présence du jeune homme.

-         Vous êtes… sa mère ?

-         …

-         Meiko et moi… nous sortons ensemble.

La jeune femme le détailla, silencieusement, comme si elle ne l’entendait pas. Au bout d’un moment, elle articula

-         Sortez.

-         Pardon ?

-         Sortez. Laissez moi seule avec ma fille. Sortez de cette chambre immédiatement !

Shige obtempéra, sans un mot, sans une protestation. Juste devant la chambre, Masuda l’attendait.

-         Meiko no haha desu ka ?

-         Hai. Elle… elle m’en veut, je pense.

Masu soupira. Shige regarda ses yeux un instant. Ils étaient encore rouges.

-         Allez Shige, faut que tu dormes un peu.

-         Si elle se réveille ?

-         Sa mère est avec elle, non ?

-         Mais si… si elle…

-         Elle ne mourra pas. Elle est trop forte pour ça.

Shige se retourna vers l’homme qui venait de parler : un médecin.  Il ajouta

-         Allez au moins prendre un café en bas, une infirmière vous trouvera s’il se passe quelque chose.

L’homme les laissa, et Shige se laissa traîner par son ami, de quittant pas la porte de la chambre des yeux. Et si… et si sa mère l’emmenait loin de lui, si…

-         Shige ? Oi, Shige !

Ils étaient installés a une table du café de l’hopital depuis un moment, et Shige n’avait cessé de se poser des questions. Il avait peur, vraiment peur.

-         Monsieur ? Katô-san ?

-         Shi-ige-kun !

Il releva la tête brusquement, et suivit le regard de son ami. Une jeune infirmière se tenait devant eux.

- Monsieur, elle s’est réveillée !
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