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Jul 11, 2009 16:48


La Prophétie

Disclaimer: Doctor who ne m'appartient pas.

Prologue

Chapitre 1

Chapitre 2

Chapitre 3

Chapitre 4




Chapitre 5 : L’Autre

Le Docteur avait déjà rencontré Rasillon et Oméga. Rasillon lui avait semblé manipulateur et très habile, quant à Oméga,...

Ce dernier lui avait fait confiance parce qu’il avait sentit en lui la présence d’un vieil ami, un autre seigneur du temps, contemporain des deux fondateurs de Gallifrey, l’Autre.

Etait-il ce vieil ami ? Etait-il l’Autre ?

Le Docteur s’était intéressé très tôt à ce personnage mystérieux. Les légendes le concernant étaient toutes très vagues et personne ne connaissait ses origines.

Et Susan... sa chère Susan. N’avait-elle pas prétendu être sa petite fille lorsqu’il l’avait rencontrée pour la première fois ? Tout comme Oméga, elle avait sentit la présence de l’Autre en lui...

John Smith sourit. Enfin de compte, tout cela paraissait normal. Il était de  retour dans son univers d’origine. Or, cet univers comptait déjà un Docteur, il ne pouvait donc pas prendre ce titre.

Il était l’autre Docteur...  L’Autre, pour faire plus court.

Malgré son inquiétude pour Rose, il était heureux. Il la retrouverait bientôt et il jouerait un rôle important dans la fondation de sa propre civilisation. Mieux encore, il était le véritable grand-père de Susan ! Et Rose, sa chère, merveilleuse Rose était sa grand-mère. C’était le comble du bonheur !

Lorsque l’Autre entra dans la salle de conférence où siégeaient Rasillon et Oméga, il fut assez surpris.  Les murs étaient recouverts d’inscriptions anciennes et de fresques que des ouvriers tentaient vainement d’effacer.  Des écritures et des fresques qui n’avaient rien de gallifréens.

La citadelle des seigneurs du temps n’avait-elle pas été bâtie par les fondateurs ? C’était pourtant ce qu’on enseignait aux enfants dès leur plus jeune âge. Ils avaient trouvé une planète abandonnée et avait construit la plus grande et la plus ancienne de toutes les civilisations. Peut-être était-ce les ruines des anciens habitants de la planète? La tradition gallifréenne en faisait des sauvages, adorateurs d’une déesse, cependant, John Smith ne pouvait que constater que ces « ruines » témoignaient d’un certain niveau d’architecture. Les anciens habitants de Gallifrey avaient leurs propres édifices, peut-être même leur propre culture. Comme quoi, il fallait toujours se méfier des légendes, mêmes si elles flattent votre égo.

L’Autre se rappela, avec une certaine nostalgie, l’époque lointaine où le sénateur Borusa lui racontait, à lui et à Kosheï, les aventures de Rasillon et d’Oméga.

Les quelques fois où Rasillon lui était apparu, il avait les traits d’un homme âgé. Les deux gentlemen qui se tenaient devant lui étaient dans la  trentaine.  Et tous deux étaient roux.

Aussi, au lieu des formules de politesses habituelles, la première chose qui sortit de la bouche de l’Autre fut : « Oh, vous êtes roux ! Vous en avez de la chance ! Je n’ai jamais été roux, moi ! »

Rasillon et Oméga se regardèrent, abasourdis. Qui était donc cet énergumène et que venait-il faire dans leur salle de conférence où seuls quelques élus avaient le droit de pénétrer ?

« Qui diable êtes-vous ? » demanda le plus petit des deux.

« Oh, moi ? s’exclama l’Autre. Eh bien, il y a quelques temps, je n’en étais pas vraiment sûr.  Parce que, voyez-vous, John Smith, ce n‘est pas mon nom non plus. C’est le sien. Et celui d’un professeur dans un collège anglais en 1913. Je ne suis pas cet homme-là. Et je ne suis pas le Valeyard. Je refuse d’être le Valeyard. D’ailleurs, la preuve : je déteste le noir. Et je n’envie pas au Docteur son pouvoir de régénération. Non, non, non, non, non.... J’aime à croire que je suis le Docteur de Rose. Ah oui, être le Docteur de Rose, çà, ca me plaît. Ca sonne bien aussi, le Docteur de Rose. Hello, je suis le Docteur de Rose. Mais maintenant, je sais quel est mon nom, mon vrai nom, à moi, rien qu’à moi. »

Les deux seigneurs du temps restaient là, à taper du pied, s’énervant et se demandant ce que cet étranger voulait dire et si il allait jamais répondre à leur question.

« Votre nom, quel est-il ? » répéta l’autre seigneur du temps sur un ton autoritaire.

« Je suis l’Autre » répondit-il en leur offrant son plus beau sourire.

Rose commençait tout doucement à s’embêter. Admirer les tapisseries ornant les murs était amusant... pour un temps. Apparemment, elles racontaient une histoire. Une des vieilles légendes de la planète Karn. Dans des temps ancestraux, plusieurs divinités régnaient sur l’univers. Elles étaient 5. La Louve dorée, une sorte de divinité de la lumière, protectrice de la famille, le loup noir, dieu des ténèbres- son hôtesse, Léona, lui avait donné un nom : Zagreus. Il y avait aussi Pythie, déesse de la fertilité et protectrice de cette planète ainsi que les jumeaux Pax et Bellux. Dieux de la guerre et de paix.  Ils étaient les enfants de l’Eternité et du Néant. Tous étaient à la fois bon et mauvais- les dieux, apparemment, n’ont pas besoin de code moral. Ils font ce qu’ils veulent. Ainsi, le Loup pouvait offrir la vie éternelle ou la mort selon son bon plaisir.

Cette idée fit frissonner Rose. N’avait-elle pas exterminé l’empereur des daleks par sa seule volonté ? Et si c’était le Méchant Loup qui les avait amenés ici ? Elle devait retrouver John et partir le plus vite possible.

Rose se leva donc de bonne heure et  tenta d’ouvrir la porte de sa chambre. Impossible. Elle était fermée à clé. Rose tambourina pendant des heures, jeta des coups de pieds furieux, tenta d’enfoncer la porte, ... mais rien n’y fit. Elle était prisonnière.

Enfin, la porte s’ouvrit et Rose, désespérée, courra, sans se retourner. Il fallait s’échapper, retourner vers la lumière, retrouver le Docteur et le Tardis  et PARTIR. Loin, le plus loin possible.

Malheureusement, et Rose le savait, la porte ne s’était pas ouverte par magie. C’était un piège. Quelqu’un voulait qu’elle s’échappe, on l’attendait.

De plus, le monde souterrain de Karn  était un véritable dédale. Impossible de s’échapper. Rose fut guidée par un bruit. Un bruit assourdissant. Un bruit de tambours. Bam Bam Bam Bam. Bam Bam Bam Bam. Bam Bam Bam Bam. Et cela continuait, continuait, continuait, ... Cela ne s’arrêta pas. Jamais.

« Vous les entendez, n’est-ce pas ? Les tambours ? » demanda une voix familière.

Rose se retourna.  Léona la regardait fixement.

« C’est la malédiction des damnés. Ils sont condamnés à l’entendre toute leur vie. Ils n’en peuvent rien, ils ont été choisi pour faire le Mal et n’y échapperont pas. Ils sont les grand-prêtres  de Zagreus. Pour chaque jour, il y a une nuit... qui êtes-vous, Rose ? »

« Parfois, je me le demande. » déclara Rose d’une voix blanche. Elle n’avait pas le choix, il lui fallait jouer cartes sur table.

« Lorsque j’étais jeune, j’ai pris le vortex du temps dans ma tête et j’ai tué le dieu des daleks. »

« Seul un dieu peut tuer un dieu, vous le savez, n’est-ce pas ? »

Rose éclata de rire. Elle, la fille d’une coiffeuse du Powell Estate, un dieu ? La bonne blague !

« Non, non, je ne crois pas. Mais c’est possible qu’un dieu ait fait partie de moi un instant. Depuis lors... et même un peu avant çà » continua Rose en pensant aux inscriptions ‘Bad wolf’ parsemés sur son chemin dans ses deux univers « j’ai l’impression d’être un pion sur son jeu d’échecs »

« Nous sommes tous les pions des dieux. Mêmes les dieux entre eux aiment à se manipuler. C’est là leur nature. »

« J’aimerai retourner chez moi maintenant. Mon mari doit se faire un sang d’encre. »

« Non. »

« Comment çà, non ? » demanda Rose visiblement énervée. La plaisanterie avait assez duré et elle avait hâte de retourner entre les bras protecteurs de son Docteur.

« Non. Votre place est ici, parmi nous. Que vous le vouliez ou non, vous faites partie des Anciens. Avez-vous vu les tapisseries de votre chambre ?  Votre retour avait été prédit. »

« Retour ?  Mais je ne suis jamais venue... » demanda Rose. Puis elle comprit. La vieille dame pensait toujours qu’elle était la Louve dorée. «Je ne suis pas votre Messie, Leona, vous vous trompez sur mon compte. Je suis la défenderesse de la Terre, un agent de Torchwood, la fille du président Tyler,  la femme et compagne de John Smith, Docteur à moitié humain, c’est bien assez, ne croyez-vous pas ? »

« Vous êtes le Loup ! » s’entêta Léona.

« Erreur » s’exclama Rose. « Je suis le Méchant Loup. » Elle assomma la vielle femme et se remit à courir.

Rasillon et Oméga avaient écouté avec beaucoup d’attention le récit de l’Autre.

« Votre femme est sans doute la prisonnière des indigènes de cette planète » déclara Rasillon après un moment de réflexion.

« Indigènes ? » demanda l’Autre, intrigué. « Je pensais que cette planète était abandonnée »

Cela confirmait ses doutes de tout à l’heure.

« Ah » s’exclama Oméga « si seulement ! »

« Ce sont des barbares » reprit Rasillon. « Des créatures sans civilisation, sans culture, parlant à peine. Nous avons tenté de leur apporter nos connaissances, afin de les élever à notre niveau d’évolution.  Et comment nous ont-ils remerciés ? En se rebellant. En refusant notre offre de paix »

« Vous dites qu’ils n’ont pas de civilisation. » observa l’Autre « Et pourtant, ce palais, il était déjà là à votre arrivée, non ? Et ces fresques, elles sont assez anciennes. Pourquoi les détruire ? Elles sont d’une beauté remarquable. »

« Beauté remarquable ? » répéta Oméga sur un ton rieur. « Vous vous moquez ? »

« Leur art... si on peut appeler cela de l’art, n’a aucune logique, aucune structure. Quand à ce palais, il était dans un piètre état lorsque nous l’avons trouvé... Sans doute une vaine tentative de construction de la part de ces barbares. »

Malgré lui, l’Autre ne put s’empêcher de sourire. Xénophobie, mépris des faibles et de tout ce qui n’est pas leur civilisation... Ah oui, pas de doute, il était bien de retour sur Gallifrey.

« Savez-vous où ces barbares habitent ? » demanda l’Autre.

« Dans les souterrains.... »  répondit Oméga pensif. Puis, se rendant compte du plan qui se forgeait peu à peu dans l’esprit de l’Autre, il s’exclama : «  Comment, vous ne pensez tout de même pas aller vous y aventurer seul »

Oméga était horrifié, terrifié par cette idée. Il imaginait déjà cet homme seul face à ces sauvages. Ils n’en feraient qu’une bouchée.

« Pour tout vous dire, les indigènes appellent cela le royaume de Zagreus. » continue Rasillon, beaucoup plus calme que son cousin.

« Zagreus ? » L’Autre blêmit tout à coup. Un autre nom qui lui était familier. Le pire ennemi de Rasillon, une créature faite d’anti-temps, dont le domaine était la fin de l’univers.

« Vraiment, mon cher, c’est prendre beaucoup de risques pour une femme. Y tenez-vous donc tant à votre Rose ? » demanda Rasillon, d’un ton détaché.

Bien, bien. A toutes leurs « qualités », il fallait ajouter la misogynie. Charmant. Heureusement, cela aurait changé à son époque. Romana en avait été la preuve éclatante. Jamais Gallifrey n’avait connu de meilleur président.

« Oui. Enormément. Nous formons une équipe, un duo. L’Autre et Rose. Rose et l’Autre. L’un ne va pas sans l’autre. Ha ! »

Rasillon poussa un long soupir agacé.  Ne s’arrêtait-il donc jamais de parler, ce clown exubérant ?

« Très bien, très bien. Nous irons sauver votre Rose. Mais cela aura un prix. »

« Tout ce que vous voudrez » déclara l’Autre.

« Votre vaisseau... Comment l’appelez-vous encore ? » demanda Rasillon d’un air intéressé.

L’Autre sentit sa gorge se nouer. Oh  non. Il n‘oserait pas ? Rasillon était censé CREER les Tardis... S’il venait à en voir un avant l’heure dite, cela créerait un paradoxe, n’est-ce pas ? A moins, bien sûr, que cela aussi, n’ait été un mensonge de la légende...

Les Fondateurs étaient des colonisateurs paternalistes et des voleurs. Waw. Si Borusa avait su cela...

« Mon vaisseau s’appelle le Tardis. »

« Bien, bien. Ce sera donc votre Tardis contre la libération de votre tendre épouse. Affaire conclue ? »

Peu à peu, l’Autre vit la prophétie se réaliser. Tous les pions étaient en place... Rasillon, Oméga, Gallifrey, Zagreus, l’Autre.... et là-bas, prisonnière des indigènes, le Loup attendait de faire son entrée.

« Affaire conclue »

A suivre

fanfic

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