Rise of the darkness

Sep 11, 2008 16:49



Chapitre I: Lord V ) ( Chapitre II )  ( Chapitre III: Moment de doute )
Chapitre IV: Qui a volé mes jelly babies? ) ( Chapitre V: Marion ) ( Chapitre VI: L'oeil de Rasillon )

Chapitre VII: Le masque tombe ) ( Chapitre VIII: Le pouvoir du Vortex ) ( Chapitre IX: Confrontation )

Spoilers pour l'ancienne série et la saison 4 de la nouvelle série.  



Chapitre X : Le choix du Valeyard

River sentait son cœur battre la chamade dans sa poitrine. Le Docteur lui donnait toujours des missions extrêmement importantes, preuve de sa grande confiance en elle… et de son amour.

Elle avait honte, maintenant, d’en avoir douté.  C’est vrai, cette Marion avait l’air très proche du Docteur et elle en avait été jalouse. Mais qui était-elle pour juger le Docteur ? N’avait-elle pas eu des relations avec d’autres personnes avant le Docteur ?

Vu la moralité légère de son époque, River avait eu beaucoup d’amants, et elle devait admettre que certains avait compté beaucoup plus que d’autres. Elle avait aimé certains hommes (et certaines femmes) avant le Docteur. Tout comme lui avait aimé Rose avant elle. Lorsqu’elle mourrait, il tomberait sans doute amoureux à nouveau. Elle ne devait pas se faire d’illusion sur ce point, c’était le prix à payer pour aimer un être qui pouvait échapper à la mort.

Et cela en valait la peine.

River était seule, jouant les appâts dans les couloirs sombres et déserts du Tardis. Elle marchait d’un pas assuré, ne craignant ni la mort, ni la torture que pourrait lui affliger le Valeyard. Seule sa mission comptait.

Sa mission et son Docteur.

Tout à coup, River se retourna d’un bond. Elle avait sentit son regard peser sur elle. Il était là.

Sa grande robe noire effleurait le sol alors que ses yeux la toisaient d’un air méprisant.

« Eh bien, Miss Song, il me semblait que vous étiez plus intelligente. Vous faire prendre ainsi ! »

L’archéologue pris une expression innocente et haussa les épaules. « Nous nous sommes échappés mais je me suis perdue… Votre Tardis m’a tendu un piège, j’en ai bien peur ! »

Le Valeyard s’approcha de sa prisonnière et en instant, il posa ses deux mains contre sa tête.

River voulut bouger, mais c’était impossible ; la jeune femme était paralysée.

« Est-ce le Tardis qui vous a tendu un piège, où est-ce votre Docteur qui m’en tend un… Là est la question ! Laissez-moi lire dans votre esprit, petite idiote… Il était prêt à tout pour sauver sa chère Rose, même à souffrir, mais vous, il vous laissera mourir, pauvre sotte ! »

Des larmes de douleur et de frustration ruisselaient le long de ses joues, alors que le Valeyard visitait chacune de ses pensées les plus intimes, chacun de ses souvenirs les plus précieux.

Soudain, le seigneur du temps recula. Il avait vu quelque chose qui ne lui avait pas plus apparemment. Était-ce ce que le Docteur lui avait dit, ou la trahison de Marion qui le mettait dans un état pareil. Peu importe ! River savourait cette petite victoire et ce moment de liberté.

Malheureusement, la joie de la jeune femme fut de courte durée. Le Gardien noir apparut et d’un geste,  elle fut projetée contre l’une des parois du Tardis.

« Mon nom… mon véritable nom ! » hurla le Valeyard.

Le Gardien noir hocha la tête, pensif. « Si vous n’étiez pas sous mon pouvoir, vous auriez déjà cessé d’exister… »

« Parlons- en de votre si grand pouvoir, intervint le seigneur du temps, vous m’aviez promis Rose. Je l’attends toujours ! »

Le Gardien regarda nerveusement ses mains. Il n’avait pas de compte à rendre, certainement pas au Valeyard, mais cet échec l’agaçait énormément.

« Nous étions alliés, lorsque vous avez accepté ce marché, vous êtes devenu à ma merci, l’un de mes vassaux. Si vous aviez refusé, à l’heure qu’il est, vous seriez mort ! Cessez donc de vous plaindre ! D’ailleurs, vous vouliez Rose ? Eh bien, la voici ! »

Le Gardien noir leva sa main et les prisonniers apparurent. Tous se regardèrent, surpris par cette téléportation  inattendue. Ace sortit son couteau et se mit devant les autres, prête à l’action. Susan avait trouvé refuge derrière son grand père, alors que Marion baissait les yeux, vaincue. Elle serrait contre son cœur son médaillon, son alliance et sa clé, dans l’espoir qu’ils lui donnent un peu de courage. Le Valeyard la regardait, effaré.

Il fit quelques pas dans sa direction, titubant, tant le choc dû à sa trahison était grand.

« Toi, dit-il enfin, toi ! Parmi toutes celles qui me servent, tu étais ma préférée… et tu as osé me trahir. »

Le seigneur du Temps dégaina une longue épée et vint placer la lame contre la gorge de la jeune femme.

« Je devrais te tuer sur le champ ! » Sa voix trahissait son émotion et il s’en voulait. Pourquoi la trahison de cette fille le touchait-elle autant ? Elle n’avait aucune importance, n’est-ce pas ?

« Et vous auriez raison, mon seigneur, répondit Marion d’une voix calme et posée. Mais laissez-moi au moins vous dire mon véritable nom. »

« Si cela t’amuse. »

« Je suis le Méchant Loup. »

Un instant, le Valeyard baissa sa garde, laissant tomber son épée et regardant Marion comme s’il la voyait pour la première fois.

« Je ne te crois pas. »

« C’est pourtant la vérité. Vous savez, je peux le sentir maintenant »

« Quoi donc ? » demandant le seigneur du temps.

« Le mouvement de la Terre. Nous tombons à travers le temps et l’espace. Vous et moi. » (*1)

De longs cheveux blonds, un sourire ravageur, des yeux bruns malicieux, où se reflétait la flamme dorée du Vortex.

« Rose ? » murmura le Valeyard. Il y croyait à peine. Et pourtant, elle était bel et bien devant lui. Elle n’était pas morte. Elle s’était régénérée !   Elle avait toujours aimé faire l’impossible : créer des paradoxes, envoyer Satan dans un trou noir, traverser des dimensions pour le rejoindre… et la voilà dame du temps !

Ha ! Rose « Impossible n’est pas français » Tyler… mais son deuxième prénom n’était-il pas « Marion » ? Bien sûr : la réponse avait été devant son nom depuis le début et il ne s’en était pas douté.

« Ca suffit ! ordonna le Gardien noir. Tuez-là maintenant ! »

Pendant un instant, le Valeyard hésita. S’il refusait d’obéir au Gardien, il cesserait d’exister. Le douzième Docteur ne naîtrait jamais. Le Gardien noir y veillerait sans doute. Une partie assez lâche en lui-même se refusait à mourir, mais s’il tuait  Rose….

La jeune femme ramassa son épée et la déposa la lame contre sa gorge.

« Fais ton choix, mais sois sûr de ne pas le regretter par la suite ! »

En un clin d’œil, le Valeyard se retourna et se précipita vers son ancien alliée et maître.   Il enfonça son épée en plein cœur avant de reculer. Le visage du Gardien  exprima une grande douleur et ses yeux semblaient crier vengeance. Son corps devint une fumée noire qui s’attaqua au Tardis, faisant s’écrouler le vaisseau gallifréen.

« C’est le châtiment du gardien, annonça le quatrième Docteur »

« Oui, ajouta le huitième Docteur. Tu l’as trahi, donc nous devons tous mourir. Suis-je le seul à ne pas aimer cette logique ? »

« Vite, dit le dixième Docteur, d’un ton pressé, allons nous réfugier dans l’autre Tardis ! »

Les prisonniers et le Valeyard coururent plus vite que le vent, tentant d’échapper à une mort certaine, alors que les murs du Tardis s’affaissaient et que la cloche du cloître (*2) résonnait dans la salle des commandes.

Alors que Docteurs et compagnons fêtaient leur victoire et leur sauvetage in extremis dans le Tardis trouvé au cours de cette aventure par le groupe du dixième Docteur, Marion vit le Valeyard s’asseoir, comme pris d’un mal aise.

« Ca ne va pas ? » demanda Martha, inquiète.

« Le prix à payer pour avoir trahi un gardien. Je vais cesser d’exister. Et vous avec moi, messieurs, dit-il aux Docteurs. Votre aventure s’arrête au numéro 12. Je suis désolé. »

Le premier Docteur inclina la tête négativement et vint serrer la main du Valeyard. « Nous ne vous en voulons pas, mon cher. Il n’y a rien à pardonner. »

Tout à coup, une idée vint à Marion. Cette dernière décrocha l’œil de Rassilon de sa chaîne et elle le donna au Valeyard.

« Je crois que ca pourrait t’être utile »

« Comment ? » demanda le seigneur du temps surpris.

« Je ne sais pas, répondit la jeune femme. Ferme les yeux et laisse-toi envahir par son pouvoir. »

Le Valeyard obéit à son amie et tout à coup, son corps fut entouré par une aura dorée, comparable à celle du Méchant Loup.

« Oh mon dieu, s’écria Turlough. Il commence à disparaître ! »

En effet, le Valeyard n’était plus qu’une image, de plus en plus floue. Marion était au bord des larmes et murmura dans un souffle « Je suis désolée ».

« Non, non, répondit le Valeyard en souriant. Le Valeyard cesse d’exister, c’est vrai, mais le douzième Docteur, lui, renaîtra quand son heure arrivera. »

« Pas trop tôt, j’espère » répliqua le Docteur numéro onze.

Avant de disparaître, il eut le temps de dire « À bientôt mes amis » et Marion regretta qu’une fois de plus, elle ait perdu un Docteur sans pouvoir lui donner un dernier baiser.

Le dixième Docteur grommelait aux commandes du Tardis. Il devait jouer aux chauffeurs de taxi, reconduisant tous le monde à bon port et leur faisant promettre de tout oublier (leurs Docteurs y veilleraient), alors qu’il aurait aimé profiter de ces quelques derniers instants avec Rose… Selon Marion, il s’écoulerait beaucoup d’années avant qu’ils ne soient réunis.

Malheureusement, le neuvième Docteur avait monopolisé la jeune femme. Même s’il oublierait tout de cette aventure, il en garderait tout de même une seule impression : il lui fallait retourner au 21ème siècle, à Londres, dans cette maudite ruelle et convaincre Rose de venir avec lui. Marion lui avait dit quelque chose à propos des voyages dans le temps… Peut-être était-ce là le bon argument…  (* 3 )

Doucement, le onzième Docteur s’approcha de Marion. Il prit la main de la jeune femme et lui dit « Viens avec moi »

Marion leva de grands yeux tristes vers l’homme qu’elle aimait. Elle pouvait sentir ses cœurs se briser dans sa poitrine.

Oh, si seulement…

« Crois-moi, Docteur. J’aimerais venir avec toi. Je sais que ce que je vais te dire va faire encore augmenter ton égo mais, quand tu n’es pas là, je me sens… incomplète, vide… triste. Oh ne crois pas que je ne puisse pas vivre sans toi, loin de là ! Je ne suis Pénélope attendant le retour d’Ulysse, cependant, je ne peux être totalement heureuse quand tu n’es pas à mes côtés. »

« Je ressens la même chose, Rose. Et cela vaut aussi pour ma dixième incarnation. Si tu ne me crois pas, demande à Martha. Je ne t’ai pas laissée dans l’autre monde avec John de gaîté de cœur », répondit le Docteur.

Rose hocha la tête tristement. « Je sais. Je ne t’en ai pas voulu… Ok, peut-être un peu. Mais jamais assez pour te haïr, pour cesser de t’aimer, et après la mort de John, j’ai tant espérer te retrouver. Cependant, j’ai encore quelque chose à accomplir. »

«  La jeune Rose doit retourner dans son monde, n’est-ce pas ? » demanda le Docteur. Il savait que cela briserait le cœur du dixième Docteur. Mais touts ces évènements devait être complètement oubliés, aucun paradoxe ne devait être créé.

« Exact. Je suis la seule à pouvoir traverser les dimensions. J’effacerai sa mémoire… et les évènements reprendront leur cours normal, ils se dérouleront tels que nous les avons vécus. » expliqua Rose d’une voix qu’elle voulait claire et indifférente. Une véritable Dame du temps et non une humaine laissant ses sentiments la dominer.

«  Toi aussi, ajouta la jeune femme,  tu as à des affaires à régler » Elle jeta un coup d’œil inquiet vers River. Combien de temps restait-il à l’archéologue ?  Marion s’était moquée d’elle et de son adoration du Docteur. Désormais, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir un petit pincement au cœur en pensant à la compagne du Docteur. Elle se rappelait avoir été à la place du River, imaginant que leurs voyages dureraient toujours.  Tout comme Sarah Jane avait dû le penser avant elles.

Mais tout a une fin… n’est-ce pas ?

À contrecœur, le Docteur acquiesça. Il n’aimait pas laisser Rose derrière lui, quelque soit son incarnation. À chaque fois, c’était plus douloureux. Mais elle avait raison, l’heure de leur réunion finale n’avait pas encore sonné.

Bientôt…

Un soir, quelques années après la « mort » de River, il la retrouvera sur une planète extraterrestre. Elle sera assise sous un arbre, se reposant et profitant nonchalamment des derniers rayons  du soleil. Elle l’apercevra et lui sourira. Il s’approchera d’elle et lui tendra la main. Il la prendra dans ses bras, posera ses lèvres doucement sur les siennes avant de murmurer à son oreille « Je t’ai manqué ? »

Fin.

*1 : C’est ce que le neuvième Docteur dit à Rose (Rose, saison 1) lorsque cette dernière lui demande qui il est.

*2 : Cloister Bell en anglais. Elle retentit dans le Tardis en cas de danger extrême… ou quand c’est la fin de l’univers. (Turn Left, saison 4)

*3 : Lorsque le neuvième Docteur revint pour demander à Rose une seconde fois de venir avec lui, il luit dit que le Tardis pouvait voyager dans le temps. La jeune femme accepta

rose tyler, fanfic

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