Titre : Une manière de s’exprimer
Auteur : Solhaken
Type : fanfiction
Fandom : OmbreSang (Original)
Personnage/Couple : Moryan / Dreyna
Défi : Le langage des fleurs
Rating : PG
Disclaimer : à moi
Note:
Amarante = rouge brun, amour durable, rien ne me lassera.
Glaïeul = le glaïeul au centre d'un bouquet indique par le nombre de fleurs, l'heure d'un rendez-vous.
- jaune : invitation amoureuse.
- orange : amour fort et sensuel.
- rouge : cette fleur exprime avec érotisme la force de votre amour.
Hibiscus = beauté délicate
Glycine = bleue : tendresse, j'aspire à votre amour.
Orchidée = pensées, Vous êtes l'objet de mes désirs, Magnificence.
Grenadier = élégance
Ronce = jalousie
Navrée de ne pas avoir pensé à le mettre dés le départ.
***
Le bouquet avait été déposé devant la porte. Entouré de papier de soie imprégné d'un parfum de femme, il trônait désormais sur la table. Une carte y était accrochée, ne contenant que quelques mots tracés d'une écriture fine... Une date. Dreyna l'avait ramassé et observer brièvement, puis poser d'un geste sec au bout de quelques secondes, consciente qu'il ne lui était pas adressé.
Elle avait fixé ce dernier avec une sorte de colère froide, ressentant sa présence comme une insulte. Puis la jeune femme avait fait mine de s'en désintéresser à l'instant où le vampire été entré. Quand il avait examiné le bouquet la sorcière ne lui avait pas accordée le moindre regard. Ou du moins avait-elle fait en sorte qu’il ne s’en rende pas compte alors que ses doigts effleuraient les amarantes brun rouge et semblaient compter les glaïeuls.
Jaune, orange, rouge... Le message était on ne peut plus clair, et quand, plus tard dans la soirée, il lui annonça qu'il ne serait pas la le lendemain elle avait hoché la tête avec indifférence.
Elle était maintenant vautrée sur le canapé, grignotant le repas que Moryan lui avait ramené en passant devant le traiteur chinois. Il avait pris soin de choisir les plats qu'elle appréciait le plus et ce repas avait un gout d'excuse mal formulée. Du coin de l’œil elle le regardait se préparer avec une certaine bonne humeur. Sur la table était posé un deuxième bouquet auquel elle avait refusé d’accorder le moindre regard. Il semblait modeste, mais la jeune femme était bien placée pour savoir qu’il n’était pas nécessaire d’offrir une débauche de fleur pour faire passer un message clair. Et Dreyna n’avait pas la moindre envie de savoir ce que Moryan souhaitait signifier à celle avec qui il avait rendez-vous. Cet état de fait la mettait dans une rage noire. Elle reposa le plat qu’elle était en train de manger, fixant ses baguettes comme si ces dernières étaient entièrement responsable des ses contrariétés.
Elle se découvrait jalouse d’un homme auquel elle n’aurait pas du s’attacher, même un bref instant. Et au lieu de cela, elle restait, et entre eux se tissaient lentement des liens qui n’auraient pas du exister. La jeune femme aurait du cherche un appartement, s’éloigner, reprendre son indépendance, ou encore accepter l’invitation de Chad. Au lieu de cela elle s’installer, s’appropriait les lieux. Peu à peu ses affaires, d’abord confinaient à la chambre d’ami s’étaient répandues dans l’appartement. Cette chambre étrangère et anonyme devenait peu à peu la sienne, se personnalisant, se modifiant à son image… Dreyna ferma les yeux. Si d’abord elle s’était sentie déplacée en ses lieux, avec le temps, elle s’était habituée à eux, et le soir, elle ne rentrait plus « chez Moryan », mais commençait mais en un lieu qui lentement, devenait un peu le sien.
- Tu oublis tes fleurs, lança-t-elle d’une voix acerbe quand il passa la porte.
Par pur envie de le contrarier elle siffla le chien-loup qui s’était levé pour le suivre. L’animal gémit doucement et le vampire secoua la tête en riant, lui indiquant d’un geste de rejoindre la sorcière.
- Je n’oublie rien du tout, ces fleurs la sont pour toi.
La porte se referma sans qu’elle n’ait eut le temps de trouver de réponse adéquate. Dreyna resta assise longtemps, le chien-loup vautré avec elle sur le canapé, comme il n’en n’avait jamais le droit en présence du vampire. Il termina ses nouilles sautées et elle partagea avec lui un pot de glace avant de se décider enfin à aller dormir.
Ce ne fut qu’à ce moment la que la jeune femme se décida enfin à examiner les fleur. Il n’y en avait que quatre, délicates, fraiches, choisies avec soin, exempte de tout défaut. Un hibiscus blanc, un brin de glycine à l’apogée de sa floraison, une fleur de grenadier, et une orchidée d’un blanc pure. Elle resta immobile à les contempler jusqu’à ce que le chien loup vienne fourrer sa gueule dans sa main en geignant doucement inquiet du bouleversement émotionnel qu’il ressentait.
Quand Dreyna alla se coucher, elle emporta le bouquet, consciente que les choses basculaient. Elle laissa su la table quelques fleurs de ronce éparses que sa magie ferait perdurer jusqu’à ce que le vampire les voit.