(no subject)

Feb 27, 2011 09:47

Intervention dans une dizaine de jours. Avec le déménagement, j'avais presque oublié. En mettant tout en carton, j'avais le sentiment de ranger des choses, de fermer les dossiers, de les classer. Bons pour être mis dans la nouvelle étagère. 
Évidemment, cela ne va pas se passer comme ça. Il y aura des choses à ressortir, des histoires à réouvrir. Plus de dix jours que je suis dans ce nouvel appartement et j'ai presque envie de laisser les vieux papiers à l'écart. Reprendre à zéro. Oublié le travail des dix-huit derniers mois sur la thèse, finis les examens médicaux, et tant pis pour certains souvenirs. La vie de couple suppose des compromis. Les murs sont blancs pour le moment, comme si j'avais peur de les retapisser de déjà-vus. Je voulais être étrangère à mon passé.

Je me love de ce nouvel espace. Si je pouvais, je m'y enfermerai pour en connaître les moindres recoins, pour me cacher, faire comme si je n'habitais plus Paris. Quand je fais quelques sorties (de nécessité) dans le quartier, cela me plait : tout n'est pas encore trop familier, on ne me connait pas, les commerçants me parlent comme à une personne de passage. Il est agréable de se promener et de se dire que l'on est pas tout-à-fait d'ici mais plus ailleurs.

J'ai repris le sport et retrouve la plaisante douleur de l'effort. Je sens mes muscles se réveiller. Les vêtements de ville frottent différemment sur ma peau chaude. J'ai même le sentiment de marcher autrement, de reprendre contact avec le sol et de sentir mon corps vif, droit. Acéré. Ces retrouvailles me permettent de penser mieux à la danse, au sol,  la sueur, aux énergies du mouvement. Je les ressens. Je les écris mieux. 
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