(no subject)

Oct 21, 2008 12:17

Parfois je relis des entrées de ce journal, qui date, qui commence à prendre de l'âge comme moi, et je suis bien obligée de sourire. Des moments où rien n'est écrit, les moments essentiels bien sur (c'est indécent de vraiment parler de soi), et des autres entrées revenant elles sur les détails de certaines journées. Ce journal est un demi journal. Vrai car il me suit depuis des années - faux car ce n'est pas ma main et les mots sont choisis (souvent trop). 
Cela aura au moins le mérite de me donner à lire, entre entrées publiques et privées, certaines évolutions. Je me disais il y a peu -certains d'entre vous le savent- que les années passées devraient être une matière, une chose sur laquelle il faudrait travailler. Tout du moins, "je" devrais travailler. 
Je n'ai pas terminé mon 'évolution', mais si je n'ai plus 18 ans comme à l'époque de la création de ce journal. Des questions restent, grandes ouvertures béantes, que je parviens de moins en moins à ignorer. Celle de l'engagement par exemple. Celle de l'apparence. Et d'autres encore. 
Et l'écriture...quand je relis ces textes, avec je m'excuse presque avec indulgence de n'avoir après tout fait que 'raconter', parfois avec une prétention incroyable, mais aussi beaucoup de naïveté. Je suis moins jeune maintenant et, n'étant ni une Bouraoui ou une Angot (...ce que je ne regrette pas vraiment...), mais ni Gracq ni Guibert ni Zweig non plus, je me demande, maintenant, ce qu'il faudrait faire de tout cela, de tous ces mots.  
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