(no subject)

May 31, 2008 16:46


On lit comme on voyage

une bouffée d’air
cavale au fond de soi
on la sent, on la couve

du bout de sa bulle,
puis tendrement on l’use
au soleil on la dompte
pour qu’une fois rendue

au bout de la page vierge
ivre et repu
on se sente moins seul
sur le quai en attente
du prochain partage.

Le livre est un voyage
de l’immobile
du tout possible
dans l’immobile.

Je ne sais pas qui a écrit ce texte. J'aurais aimé l'avoir fait.

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