encore une autre

Oct 08, 2006 02:15

Tite lettre que ma psy m'a demandé d'écrire, même si je lui envoie pas, à mon ancienne coloc... C'est la 3e fois qu'elle me suggère d'écrire une lettre à quelqu'un et c'est bien la première fois que je le fais... et probablement la dernière... ca brasse trop de vieilles affaires

Laurence… que d’horreur seulement à lire ton prénom, mais si je veux passer à autre chose, peut-être que je dois me forcer à l’écrire. Une rapide descente aux enfers. L’allumette qui a mis le feu aux poudres. 3 semaines d’avis pour se trouver un appartement. Toi tu t’en laves les mains. Moi, le stress que j’avale à chaque fois que je respire, pollution qui s’accumule dans mon intérieur à chaque inhalation. Oxygène qui se fait de plus en plus rare. Stress. Stress. Stress. Visite d’appartement, manque de sommeil. Ton réveil-matin qui me réveille tous les jours tellement mon sommeil est fragile. Chaque pas est comme un marteau qui cogne. Douleur, stress, horreur, inquiétude.

Visite d’un appartement un soir ultra-tard, dernier espoir peut-être, sinon retour chez les parents. Constat d’échec que je me refuse de faire une autre fois. Stress. Marche. Enorme marche, détour par un resto pour ramasser des sushis. Je ne veux pas rentrer et te voir. La lumière est malheureusement allumée dans l’appartement. Marche. Marche. Et encore marche. Il fait froid. Détour par la ruelle, lumière toujours allumée. 10 minutes au parc en feuilletant un livre. Et en gelant. La lumière finit par s’éteindre. Et moi de continuer d’avoir froid. Mais d’attendre, pour être certaine de ne pas te voir. Finit par rentrer à l’intérieur. Gelée, fatiguée, endolorie des pieds. Mange des sushis sans avoir faim. Pleure (comme d’habitude), sors la lame de rasoir et : 1-2-3… 23. Un pour chaque année de vie, chaque année ou j’aurais pas du vivre peut-être, tellement de rage étalée sur un bras… Je finis par m’arrêter en pleurant.

Guy m’a ramassé à la petite cuillère le lendemain et en même temps, je lui promettais et me promettais de ne plus jamais me faire mal. Une des rares promesses que je n’aurai pas tenu… Ou si peu longtemps, à peine un mois et demi.

Et que dire de tes petits mots. Ma seule victoire, si minable soit-elle, aura été de refuser de remettre mes boites dans ma chambre, pour vous laisser le champ libre pour repeinturer. Le pire, c,est que ca devrait être juste normal, j’étais dans mon droit. J’espère bien honnêtement qu’aujourd’hui, tu as du remord vis-à-vis tout ca, mais tu en connais si peu de mon état par après, si peu de ce qui s’est passé ensuite. D’à quel point j’avais un pied dans la tombe et que tu as certainement contribué à m’y pousser, que ce soit volontaire ou non.

Je te déteste, viscéralement. C’est plus fort que moi, c’est instinctif. Je ne sais pas ce que je t’ai fait. Je ne sais pas pourquoi tu as agi ainsi, mais maintenant, c’est trop tard pour y chercher des réponses. Qui a vécu le stress de déménager en pleine session? Qui a vécu le stress de se chercher un autre appart? Et même un 2e ? J’ai déménagé 3 fois en un an merde!!!!!!! 3, c’est pas rien, vivre dans des boites pendant 3 mois en plus, dans un sacré bordel, perdre le gout à la vie… bang bang, pas besoin de me frapper pour me foutre par terre, je me suis enfargée et j’ai tombé toute seule. Tout le monde s’en lave les mains….

Aujourd’hui, j’ai fini par trouver un semblant d’équilibre. Plus que j’en ai jamais eu, mais c’est pas grace à toi. J’aimerais prendre le téléphone, te dire tout ce que tu m’as fait vivre, toute la douleur que tu m’as donné, et que tu prennes cette responsabilité. J’avais pas à subir vos décisions, c’était pas mon problème que ton amie veuille vivre avec toi au moment ou elle claquait des doigts……..
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