J'ai terminé American Psycho.
Enfin !
Autant le dire tout de suite : j'ai trouvé ce bouquin monstrueusement chiant. Je ne suis pas sûre d'avoir déjà lu un bouquin aussi chiant auparavant. Et si jamais ça m'est arrivé, j'aurais arrêté ma lecture. Là, je me suis forcée à aller au bout pour une seule raison : ce livre est un best seller et il est applaudi des deux mains par un certain nombre de personnes, dont des critiques... donc, je voulais comprendre ce que ces gens trouvaient à ce livre.
Je l'ai terminé... et je n'ai toujours pas compris.
(bon, j'avoue, j'ai lu certains passages en diagonale, mais bon, quand un énième paragraphe ne parle que de fringues et de chaussures, ça devient une question de santé mentale que de ne pas le lire en entier)
Pour les petites chanceuses et les petits chanceux qui n'ont jamais lu ce bouquin (surtout : ne changez rien, ne vous forcez surtout pas à le lire !), voilà en quoi consiste les 500 pages du récit :
- des descriptions de l'habillement des personnages (le personnage principal qui se trouve aussi être le narrateur est obsédé par les fringues),
- des descriptions de l'ameublement et du matériel (avec une attention particulière sur les magnétoscopes),
- des descriptions de la bouffe dans les restaurants (là où se passe la majeure partie de "l'intrigue"),
- des dialogues insipides,
- des scènes pornographiques
- et des scènes de violences (tortures et/ou meurtres)
Ah j'oubliais : y a aussi des chapitres entiers où le narrateur te donne son avis sur tel ou tel album ou tel ou tel chanteur ou groupe.
Fascinant -_-
S'il n'y avait pas eu les descriptions dont tout le monde se fout (sauf le narrateur, Beigbeder et les amateurs de magnétoscope), s'il n'y avait pas eu les dialogues insipides, si les scènes pornographiques et/ou violentes avaient été moins crues, et aussi s'il avait été plus court, le bouquin aurait pu être intéressant car on ne peut pas dire pour autant qu'il soit mal écrit. De plus, le fait que le narrateur soit schizophrène donnait une approche intéressante... dommage que ce soit si peu subtil : on comprend trop tôt que toute cette violence n'est en fait que le fruit de l'imagination du narrateur. Je veux dire : soit c'était un bouquin chiant avec un narrateur schizo, soit c'était un bouquin chiant dont l'histoire ne tenait pas debout. J'avais donc opté pour la première hypothèse (même si je n'écartais pas tout à fait la seconde parce que malheureusement l'hypothèse du récit incohérent est un peu trop souvent la bonne).
En conclusion, on se retrouve donc avec une bonne idée gâchée dans un bouquin particulièrement pénible à lire.